Tribunes - Archives antérieures

Hitler avec un drapeau français: «Saint-Denis est le laboratoire des fossoyeurs de la République»

8 mars 2019 - Le Figaro

La ville de Saint Denis organise la quinzaine antiraciste et solidaire dans quelques jours. Pour promouvoir cet évènement, un visuel plus que choquant a été diffusé dans la ville. On y voit Hitler, affublé d'un drapeau français au col de la chemise.

Bien que la ville ait expliqué dans un communiqué de presse vouloir retirer cette affiche, on ne peut que s'interroger sur les ressorts qui ont mené à sa fabrication, à sa validation et sa diffusion.

Car il ne suffit pas de dire que l'on s'est trompé pour que de tels actes passent sous le radar d'une analyse de la situation qui semble alarmante. La question est la suivante: comment des élus de la République ont pu accepter une telle dégradation de l'image de la France et de son drapeau ?

Décathlon : Hidjab, mettre fin au discours victimaire !

2 mars 2019 - RPP

Dans une tribune publiée hier, un collectif de femmes musulmanes enjoint Decathlon à résister à la bronca provoquée par leur cagoule de running, destinée exclusivement aux femmes, puisqu’ils la nomment, eux-mêmes hijab.

Ces femmes, qui se désignent par l’expression « musulmanes voilées », s’appuient sur des témoignages dont l’objectif unique est de désigner la République et ses institutions comme racistes et discriminantes. Prenant volontairement à l’envers la question centrale du voile, comme symbole politico-religieux revendicatif d’une appartenance à un groupe, elles désignent la neutralité de l’Etat comme empêchant leur liberté. Or, c’est bien la contrainte de neutralité de l’Etat et de ses fonctionnaires, la laïcité, qui permet à chacun (et donc à tous) de se savoir appartenir à une Nation indivisible, dans laquelle la citoyenneté est le dénominateur commun et le ciment.

« Si nous revivons les années trente alors l'ennemi n'est pas celui qu'on croit »

5 novembre 2018 - Figarovox

Le Président de la République, fidèle à ses petites phrases, a déclaré, voilà quelques jours, que la période actuelle lui faisait penser à celle de l'entre-deux-guerres, aux années trente. Il se dit frappé par «une Europe qui est divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique».

S'il a raison sur le constat: l'Europe fait face à une montée préoccupante des nationalismes, il se trompe d'ennemi. Ce ne sont pas les nationalismes qu'il doit désigner comme adversaires, mais bien la racine d'un mal bien plus profond. Un mal qu'il se refuse à voir, à désigner, à affronter.

 

Emmanuel Macron doit dissoudre l’Assemblée Nationale

30 novembre 2018

La séquence des gilets jaunes est loin d’être une révolte passagère. Ces Français sont les « riens, », les « alcooliques », les « illettrées », les « gaulois réfractaires » humiliés par les petites phrases à répétition du Président de la République. Ils demandent que la souffrance de leur quotidien soit écoutée et prise en compte. La politique actuellement menée les exclut, les ignore et les asphyxie financièrement au point de les pousser à choisir entre se nourrir et se chauffer.

Cette élite qui a préempté les centres-villes, a chassé les classes moyennes dans les banlieues dortoirs et les campagnes, a découvert le 24 novembre au matin que cette partie de la France existait toujours et les conséquences de ses comportements égoïstes et confiscatoires. Mais elle ne semble toujours pas prête à assumer le poids d’un Etat dépensier et irresponsable. La soupe est bonne.

 

Nous vivons un moment historique Mais il semble que le gouvernement n’en prenne pas la pleine mesure. Les méthodes de communication et les réponses apportées aux revendications en sont la démonstration éclatante. Les uns parlent de pouvoir d’achat et d’écoute du peuple par de nouvelles formes de démocratie directe. Les autres leur opposent une transition énergétique à laquelle ils ne croient pas eux-mêmes, tant la politique menée manque d’envergure et de cohérence : comment penser que ceux qui ont du mal à boucler leur budget peuvent se permettre l’achat d’une voiture, même d’occasion, même en investissant « seulement » 1000 € qu’ils n’ont pas ni sur leur compte ni la capacité d’emprunter ? Comment croire que la voiture électrique représente la panacée quand ni nos banlieues ne sont équipées pour recharger ces batteries polluantes, ni notre technologie n’est en capacité de répondre à une augmentation massive d’électricité que nous ne produisons pas ?

Ce dialogue de sourd porte à croire que le gouvernement compte sur l’essoufflement du mouvement qu’il contribue largement à salir par sa communication ; une erreur d’analyse grave, que tous les sondages démentent : près de 80% des Français soutiennent les Gilets Jaunes.

Le socle électoral d’Emmanuel Macron s’amenuise de jour en jour. Avec le départ de Nicolas Hulot il a perdu ses derniers soutiens écologistes de gauche. Certains de ses ministres, et ex-ministres, se répandent dans les médias sur leurs doutes quant à la personnalité du Président. Les parlementaires LaRem et Modem commencent à se faire entendre : le terrain leur parle et ils savent que la colère est réelle. Les municipales pointent leur nez, quel politique digne de ce nom, celui qui s’investit dans une démarche au service de l’intérêt général, peut encore soutenir une telle dérive ? Qui peut encore nier que les réformes menées ont oublié les classes moyennes, les plus pauvres, pour favoriser les 5% de ménages les plus aisés, comme l’étude de l’observatoire français des conjonctures économiques le démontre[1] ?

 

Il est aujourd’hui un devoir moral et politique de changer de méthode, de changer aussi de communication. Il est temps de cesser de salir ce mouvement en sous-entendant, à longueur de prises de paroles, que ces gens sont des salops de l’extrême droite racistes et casseurs. La manipulation ne prend pas. Les gilets jaunes sont ces « gens » du peuple, ils sont le peuple ! Et ce peuple est divers, il a peur pour son avenir et celui de ses enfants, il est mu par son ventre. Le ventre, quand il est vide, porte vers ceux qui vous écoutent et disent vouloir vous aider. Le désespoir creuse le lit des nationalistes, je l’ai déjà dit, face aux conséquences d’une économie qui se soumet aux diktats de la finance mondiale devenue folle et impose son totalitarisme. La seconde vague de cette révolte tiendra à la menace identitaire que les Français ressentent et expriment de façon maladroite : la peur de l’étranger qui est aussi celle de la remise en cause de leur culture, de leurs traditions. Elle est déjà présente. La mécanique est en place, une étincelle mettra les feux aux poudres.

Je m’étonne, d’ailleurs, comme d’autres[2], que le conseil des villes et des quartiers populaires n'ait jamais alerté le gouvernement des revendications de la France périphérique et de l'émergence d'un mouvement relatif au pouvoir d'achat. Il est totalement absent des discussions. C'est pourtant son objectif majeur : faire remonter les revendications des Français les plus précaires. Il y a de quoi se poser des questions sur son efficacité. Peut-être que, comme beaucoup de ces individus qui mangent sous les ors de la République, ils ont oublié d’où ils viennent et qui sont leurs « patrons ». Dur, pour les Français d’avaler autant d’arrogance, comme autant d’affronts que sont les dépenses fastueuses, les travaux, vaisselles ou les augmentations de budgets de certains ministères pour satisfaire à des revendications salariales qui ne semblent pas choquer Madame Schiappa, par exemple, considérant qu’augmenter de 10 à 15% des salaires n’est « pas déraisonnable »[3]. Les smicards non augmentés apprécieront.

Il est temps que ce gouvernement, et au premier rang notre Président, prenne la mesure de la gravité de la situation. L’issue ne tiendra pas dans des petites mesures. Les revendications grandissent, elles prennent une tournure politique. Elles doivent trouver une réponse politique, seule à même de démontrer un retour à l’humilité de ceux qui sont remis en cause.

Il n’est plus possible de gouverner quand 80 % des Français sont contre vous. Les mouvements sociaux continueront, l’économie commence à s’en ressentir. Le chef de l’Etat doit prendre des mesures fortes urgemment. C’est un devoir moral et politique que de reconnaître qu’il ne peut pas avancer seul et continuer à ignorer ses concitoyens. La souveraineté dont il est le représentant, il la détient de ceux qu’il se refuse à écouter.

Sa seule issue est la dissolution de l’assemblée nationale et la réélection d’un nouveau collège, dont l’objectif sera d’introduire des modes de scrutin électoraux incluant une dose de proportionnelle assortie du vote obligatoire et de la reconnaissance du blanc, seuls garants d’une base électorale incontestable.

Cette dissolution, s’il remporte une nouvelle majorité législative, lui donnera l’assise pour terminer le quinquennat. S’il perd, une cohabitation permettra, espérons-le, si le prochain Premier Ministre est une personne comprenant la dimension de sa mission, de réformer l’Etat et nos institutions et de changer les méthodes pour -enfin- diriger pour le peuple et non quelques corps organisés en oligarchie qui pensent pouvoir imposer leurs intérêts particuliers. La priorité devra aller à des annonces fortes : baisse des salaires conséquente des élus et du train de vie de l’Etat, réforme des grilles de rémunération des fonctionnaires pauvres contre une évaluation impartiale et indépendante des performances des services publics, réforme de l’impôt pour qu’il soit plus justement réparti entre TOUS les Français, lutte drastique contre l’évasion fiscale, gel des hausses de prix de l’énergie, modification des normes de construction de l’habitat collectif pour y ajouter des critères de limitation de consommation d’énergie. Elle doit aussi être emprunte de symboles : renoncement à la rénovation des salons de l’Elysée, refus de signature du pacte mondial pour les migrations que l’ONU tente de nous imposer, qui aurait des conséquences sociales et économiques terribles pour notre pays.

Les Gilets Jaunes demandent un référendum. Quel plus beau message d’écoute que celui de remettre entre leurs mains l’avenir de notre pays par l’expression des urnes ? Emmanuel Macron va devoir sortir de sa tour d’ivoire et montrer s’il détient cette force de caractère qui distingue les Hommes d’Etat : le courage.

 


[1] 5% des ménages les plus aisés captent 42% des gains liés aux réformes.

[2] Catherine Moreau, militante féministe

[3] http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/11/12/25001-20181112ARTFIG00080-griveaux-et-schiappa-se-defendent-de-depenses-excessives-dans-leurs-cabinets.phpSalir

 

Gilets jaunes : le gouvernement joue l'affrontement

Laurence Taillade - 24 novembre 2018

Des casseurs sont venus entacher le mouvement des gilets jaunes, suite au laxisme délibéré du gouvernement face à 200 individus connus des services de police que l’on a laissé se mêler à la foule. Evidemment, cette violence est inacceptable et je la condamne sans arrière-pensée, mais elle ne peut être imputée à un soulèvement citoyen.

Cette stratégie du ministère de l’intérieur, irresponsable, mène à une crispation des revendications, restées sans réponse, et confortera la colère des Français contre ce gouvernement qui reste sourd et aveugle à sa souffrance et déploie une réponse violente.

C. Castaner utilise délibérément des éléments de langage tendant à renvoyer ce mouvement citoyen à une soi-disant appartenance au RN, le qualifiant de séditieux. Peut-être s’imagine-t-il représenter le parti de l’ordre. Sauf qu’Emmanuel Macron, et son entourage arrogant, n’ont ni l’envergure ni la droiture du Général de Gaulle. Au contraire. Comment comprendre les hausses de budgets de certains des ministères pour augmenter les collaborateurs, comment accepter les petites phrases et les brimades, comment tolérer les achats dispendieux de vaisselle et de piscine, comment comprendre les cadeaux faits aux ménages les plus riches qui profitent aujourd’hui massivement des retombées de la politique menée, comment accepter les affaires et les dérives personnelles de certains des membres et collaborateurs de cette équipe, quand le peuple est saigné ?

Le creusement des inégalités sociales génère des tensions qui ne peuvent qu’aboutir à la colère du peuple. La Nation se fissure, avec l’aide des petites phrases et des manœuvres de cette équipe plus tacticienne qu’à la recherche du bien-être de nos concitoyens. Les classes moyennes se paupérisent et supportent, seules, le poids des impôts dont les premiers de cordée se dispensent, se désolidarisant ainsi de la Nation. Les plus pauvres sont réduits à supporter des conditions de vie inhumaines, du fait de la soumission de nos politiques successifs à la sainte loi des marchés financiers et de la concurrence non entravées, que nous impose une économie néolibérale. S’ajoutent à cela, le poids des taxes et des dispenses incompressibles, qui ont gravement mis en danger le budget des ménages appauvris.

Cette élite, et ceux dont elle défend les intérêts, destitue progressivement les classes populaires de toute dignité, jusqu’à les chasser des centres villes. Péages urbains, interdiction aux véhicules les plus polluants, sans solutions alternatives, ne sont que les mesures les plus visibles, face aux autres constats évidents, que fait Christophe Guilluy depuis de nombreuses années sans être entendu. Il est donc normal que ce peuple se réattribue les Champs Elysées, le lieu le plus symbolique du centre de Paris, capital de notre pays.

Refuser aux Français l’accès aux champs Elysées, alors que cette avenue est le symbole des rassemblements populaires, et les chasser ainsi ne pouvait pas avoir une autre issue, étant donné les conditions réunies délibérément par les services de l’intérieur. Or, les gilets jaunes n’étant pas un corps organisé, il s’agit, en réalité, d’un bafouement des droits d’individus. Et, « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs », article 35 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, annexée à notre constitution en préambule.

Il s’agit ici d’une crise politique grave, dont les causes sont multiples, économiques, sociales, perte de confiance dans un pouvoir qui n’incarne plus sa fonction et des corps intermédiaires qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes.

Quelle image de notre pays à l’étranger ? Celle d’un gouvernement qui a perdu le contrôle de son pays, d’un peuple écrasé sous les taxes et dont le ras-le-bol l’a mené dans la rue. Quel pays européen peut faire confiance à un chef d’Etat qui fait charger son peuple affamé par les forces de l’ordre ? Le Président de la République, qui se voulait être le porte drapeau contre le nationalisme n’a pas su écouter la colère de son pays et, pour cette raison, il le laisse à la merci de ces populismes qui, peu à peu, nous mettrons sous cloche.

Les élections européennes seront la première étape d’une marche vers des heures terribles de notre histoire. Elles seront imputables à Emmanuel Macron et son équipe qui n’auront eu de cesse que d’avancer sans le peuple.

 

Pétain était un prétexte ... pour un bien funeste calcul

Laurence Taillade - 8 novembre 2018

Emmanuel Macron considère comme une réalité de notre pays le fait que Philippe Pétain fut un grand soldat et en déduit que son nom doit être associé à ceux des maréchaux honorés à l’occasion des cérémonies du 11 novembre.

S’il est incontestable, historiquement, que la Maréchal Pétain ai joué un rôle dans cette guerre, bien que seulement présent deux mois à Verdun, il a décidé, par la suite, d’épouser une carrière politique. On juge les politiques sur l’ensemble de leur œuvre. Et Pétain a été très assidu à la tâche. Robert Paxton a bien montré en quoi la politique de Vichy devançait celle de l'occupant : le statut des Juifs, marquant le début de la collaboration active dans la déchéance de nos compatriotes, de leur déportation, des rafles, enfants inclus, dans un excès de zèle. Il est complice de la Shoah, d’un crime contre l’humanité. Non content de contribuer activement au Nazisme, Pétain a aussi méthodiquement porté atteinte à la République, considérant que la moralité de notre modèle politique républicain était la cause morale de la défaite. La modification de notre devise « Liberté, Egalité, Fraternité » par « Travail, Famille, Patrie » en est le symbole. Ce n’est que le révélateur de sa destruction méthodique de toute forme d’opposition, de corps intermédiaires, par le remplacement des syndicats par des corporations de métiers. Les libertés sont réduites, l’opposition est fortement réprimée, l’enseignement embrigadé. Le pouvoir sombre dans le fascisme.

Les valeurs Vichystes étaient contraires aux nôtres. Celles que nous revendiquons génération, après génération, depuis la révolution. C'est pourquoi ses crimes ont mené Pétain à être condamné à l’indignité nationale pour Haute trahison.

Aujourd’hui les historiques du FN revendiquent sa mémoire, certains allant même jusqu’à tenir des propos révisionnistes. D’autres, dans les pays islamistes, lisent Mein Kampf, qui se vend dans les vitrines des librairies, et reste un succès incontesté. Dans certains de ces pays où les juifs ont disparu, persécutés, les nazis avaient trouvé des soutiens leur permettant de sauver leurs peaux, lorsqu’il s’est agi de fuir. Les uns ont toujours été alliés aux autres, dans une même idéologie antisémite.

Notre Président de la République se dit « porter des convictions » et à ce titre considère que ce ne sont pas des « choix funestes » qui doivent interdire d' honorer le responsable des politiques de l'Etat Français ! La justice, rendue par le Général De Gaulle, a pourtant parlé : il n’est plus maréchal, ne peut se prévaloir d’aucun de ses titres, dont il fut déchu. Cette réhabilitation interroge donc sur les motivations de notre chef de l’Etat.

Pourtant, pour celui qui veut prendre le temps de voir, les choses semblent s’emboîter lentement. Le parallèle entre les intérêts de l’un et la mémoire de l’autre, le parcours de l’un et l’œuvre de l’autre, se font lentement entrevoir. Nous entrons dans une phase politique capitale pour Emmanuel Macron et son jeune parti. Les élections européennes représentent un enjeu d’importance. L’ennemi a été désigné : la lèpre populiste. Nationalement, la réforme de l’islam est en marche. On commence même à parler d’une retouche à la loi de 1905 pour y parvenir plus facilement. Ces deux événements semblent ne pas être très liés à Pétain, … et pourtant.

En gagnant les présidentielles, puis les législatives, LaREM a redistribué les cartes, asphyxié les partis de gouvernement traditionnels. Les Républicains, comme le PS, ne parviennent pas à se redresser, sont en perte de vitesse électorale. Les électeurs se sont détournés des partis traditionnels dont les élus ont souvent déçu. Ils se sont détournés vers d’autres formations, quand ils n’ont pas choisi En Marche : le FN et la France Insoumise, qui deviennent, de fait, les nouveaux opposants au pouvoir en place.

Emmanuel Macron ne peut s’arrêter en si bon chemin, il doit finir d’anéantir ceux qui continuent à lui tenir tête. Après les partis traditionnels, les syndicats, vient le siphonnage des votes de l’extrême droite par la réhabilitation de l’une de leurs figures tutélaires. Et, alors que l’antisémitisme n’a jamais été aussi répandu en France, il envoie un signal fort à cette frange de notre population qui a sombré dans une pratique radicale de l’islam. Cette frange qui a fait la fête le soir du 11 septembre 2001, cette frange qui n’était pas Charlie, cette frange qui fait sécession dans nos frontières et ne reconnait pas nos lois. A l’heure où il faut leur faire accepter l’inacceptable : un clergé et l’entrée dans un cadre, quel message irresponsable que celui de banaliser la pensée antisémite de celui qui a poussé la collaboration dans les pires retranchements.

Je ne crois pas qu’Emmanuel Macron soit idiot. Il a bien un projet pour notre pays. Mais je ne crois pas que ce projet inclue l’histoire telle que nous la revendiquons. La comparaison de ses discours et de ses actes avec ceux du Maréchal Pétain des années quarante est édifiante. Lui qui n’a que le mot travail à la bouche, lui qui va chercher l’aval des religieux pour les lois de bio-éthique, lui qui revendique la tradition, il nous impose effectivement un hommage en forme de réécriture du récit national, dont il se gargarise à l’envi. Mais, finalement, le cap qu’il nous désigne, c’est celui que nous étions nombreux à craindre. Il nous mène lentement, mais sûrement, vers un retour historique en arrière. Une révision de nos valeurs. La République laïque vit ses dernières heures, et, comme la grenouille sur le feu, nous continuons de nager, sans nous rendre compte que nous sommes en train de nous laisser cuire dans la grande marmite du mondialisme néo-libérale, dans laquelle notre président nous a jetés. Emmanuel Macron nous aura vendus en gage, pour servir ses intérêts personnels. Pour quelques voix qui lui permettront de sortir grand vainqueur des élections européennes, sans jamais soigner le mal à la racine, ni jamais l’affronter. Pour ça, il eut fallu du courage, il en est totalement dépourvu. La perfidie est sa marque de fabrique, la diversion sa méthode, le cynisme son expression.

Alors, non, il n’est pas en droit de nous imposer d’honorer Pétain et tout ce qu’il représente de déshonneur pour notre Nation. Non, il n’est pas en droit de déstructurer notre pays pour continuer à commercer avec les pays qu’il n’ose pas affronter alors même qu’ils sèment le wahhabisme dans nos veines. Non, il n’est pas en droit de toucher à la loi de 1905 pour faciliter le financement, ni la construction de lieux de prière d’aucun culte. Les Bouddhistes, les Hindoues, les Évangélistes, les Protestants n’ont pas bénéficié de tous ces arrangements. La République française n’a pas à plier pour une nouvelle religion, qui peu prend des tournures totalitaires, et se refuse à reconnaître la supériorité de nos lois.

« A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis.", disait Martin Luther-King. Ceux qui n’agiront pas maintenant, seront à compter parmi nos ennemis, ceux qui auront contribué à laisser s’installer la pensée obscurantiste dans notre pays, qui mènera, demain, à la réduction de nos libertés.

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Appel républicain laïque

12 octobre 2018 - Laurence Taillade

Ces dernières années ont été riches d’enseignements, d’émotions, de déceptions, de craintes lorsque nous les analysons sous le prisme de notre lecture républicaine et laïque. Jamais nos principes républicains n’ont été remis à ce point en cause, et ceci par les plus hautes instances-mêmes de la République.
Nous ne pouvons baisser les bras face à un tel constat ni nous résigner à subir les années à venir. Il est temps d’agir et de prendre un nouveau départ. Il est temps de faire preuve de courage. Ça ne peut se faire sans vous !

Notre ambition est de travailler avec vous à faire de Forces Laïques le premier parti républicain laïque, capable de faire des propositions concrètes et réalistes à toutes les questions sociétales, culturelles, économiques et politiques qui nécessitent une vision prospective et objective, loin des prises de positions tacticiennes, clientélistes, populistes ou de déclarations d’intention non suivies d’effet.

La question de l’égalité femmes-hommes sera l’un de nos chantiers prioritaires parce qu’il n’y a pas de société digne sans un traitement respectueux de la moitié de sa population.
Nous nous engageons à développer le champ des possibles, comme celui de l’économie solidaire et sociale, plus respectueuse de l’humain ; celui de l’écologie, traitée aujourd’hui comme un dogme ou une idéologie rétrograde.
L’Europe est la cadre de nos actions. Nous voulons une Europe fédérale et sociale qui protège et se préoccupe davantage des Européens, une Europe politique qui soumette les domaines économiques et commerciaux à une réglementation et des normes sociales et fiscales plus justes pour tous, une Europe de la Défense qui rassure nos concitoyens et prépare la paix.

Nous voulons de la modernité, tant dans les solutions que dans les personnes. Notre seul moteur est la République Française et la mise au service de l’intérêt général.

Venez y travailler avec nous !
Je compte sur vous,

Laurence Taillade
Présidente
Forces Laïques, Le Parti Républicain Laïque

Adhésion en Ligne ici :
http://www.forces-laiques.eu/adh%C3%A9sion/

 

Tribune : Le Président de la communauté d’agglomération de Cergy poursuit sa politique clientéliste

23 août 2018 - Ou comment toute une fédération semble sombrer dans le clientélisme électoral.

Hier, la police de Cergy a verbalisé 300 véhicules mal stationnés aux abords du stade Salif-Keïta, manifestement prêté par la collectivité locale à l’occasion de l’Aïd.

Plus que ces 300 verbalisations, qui semblent choquer la journaliste qui rapporte les faits, je préfère relever qu’une fois de plus, une fois encore, une fois de trop, les responsables politiques locaux se sont adonnés à leurs méthodes politiques préférées, l’électoralisme.

Présidente de l’observatoire de la laïcité du Val d’Oise, j’ai commencé à relever des agissements étranges dès 2007 sur ce territoire. Certains de mes amis, candidats à cette période à l’élection législative sur cette circonscription, ont été sollicités par ceux qui se définissent comme appartenant à la « communauté musulmane » pour obtenir la construction d’une mosquée. On ne dira pas si le grand gagnant de cette élection céda à la requête, mais, étrangement, le même élu accordait un bail emphytéotique, assorti d’une garantie de l’emprunt, pour la construction de la grande mosquée de Cergy, inaugurée en grandes pompes en la présence de Manuel Valls ! Décision retoquée par le tribunal administratif de Pontoise en 2010.

Cette prédisposition à l’écoute attentive des jérémiades de responsables religieux locaux n’est pas un fait isolé. Comme en témoigne Pierre Bouchacourt, adjoint au maire de Cergy au début des années 2000, dans un article du HuffingtonPost daté de 2015 : « Je me souviens de l'époque où une partie de mon temps était consacrée à trouver des chaises ou des salles pour une fête confessionnelle, à se mobiliser pour rendre possible l'installation d'abattoirs halal, à faire réparer le bout de trottoir devant le pavillon du président de telle ou telle communauté, à trouver du travail à leurs enfants... ». Comme beaucoup d’autres, les élus locaux pensaient pouvoir faire reposer leur influence sur les différentes « communautés », en leur accordant toutes sortes de faveurs, qui sont loin, on doit le reconnaître, d’aller dans le sens de l’intérêt général.

Sur ce territoire qu’est le Val d’Oise, tout particulièrement. Du député-Maire d’Argenteuil qui validait la création d’un conseil du culte – que mes poursuites administratives ont obligé à renoncé- aux élus de cette communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, la fédération PS, alors dirigée d’une main de fer par Dominique Lefebvre (le député-maire et président de cette même communauté d’agglomération …) semblait définitivement acquise à de nouvelles méthodes clientélistes bien rodées, que son successeur, Rachid Temal n’a pas cherché à faire cesser, nous y reviendrons.

Ainsi, les mosquées se sont implantées, certaines bénéficiant des largesses et compromissions d’élus locaux peu scrupuleux lorsqu’il s’agit d’argent public, toutes de relations amicales, voire de la visite officielle de ministres, comme celle de Madame Hélène Geoffroy, en 2016, que j’avais aussi dénoncée.

Le problème, au-delà du piétinement de la loi de 1905 et de ses articles 2 et 26, est que l’orientation de certaines de ces mosquées laisse à désirer. Un arrêté du 25 novembre 2015 ferme une mosquée à Pontoise, stipulant que des « fondamentalistes y prient […] Les prêches ne sont pas conformes aux valeurs de la République ». Il aura fallu que les morts du Bataclan fassent réagir des autorités locales plus que complaisantes jusque-là, malgré mes alertes quasi quotidiennes sur la question depuis 2010.

Car oui, il y a un problème entre les élus et la laïcité dans le 95. Pourtant, Rachid Temal, aujourd’hui sénateur PS, mais, en 2014, premier fédéral PS, refusait de faire signer la charte de la laïcité à ses candidats, lors des élections municipales de 2014, jugeant que ce n’était pas nécessaire ... La mairie d’Argenteuil était pourtant alors poursuivi pour son conseil du culte, celle de Cergy avait déjà été condamnée … Et nombre de mosquées salafistes, de grande taille, s’implantaient partout dans le département : Pontoise, Argenteuil, Sarcelles, Garges-Lès-Gonesse, Goussainville. Des villes aux mains de maires de son parti politique. Ce même monsieur, alors tête de liste aux régionales, avait préféré assister au festival du cirque à Cergy, plutôt que de répondre à mon appel et s’opposer au salon de la femme musulmane de Pontoise, en septembre 2015.

Parce-que le problème est bien là : toutes ces compromissions ont mené à ce grand renoncement de 2015. Cette honte pour notre département, pour cette communauté d’agglomération, du salon de la femme musulmane de Pontoise, contre qui j’ai dû organiser seule, avec les membres de l’observatoire de la laïcité du Val d’Oise, une résistance bien maigre. Le courage n’est pas légende parmi nos élus, il faut le dire. Seule Céline Pina a rallié notre cause le dimanche en fin d’après-midi. Le préfet avait préféré se rendre, quant à lui, à une fête de la fenaison à 5 kilomètres de là.

Mais toutes ces petites affaires n’ont pas pour autant découragé cette équipe de faire perdurer leurs pratiques clientélistes. Ainsi, la mairie de Cergy, pour satisfaire les revendications des associations de parents d’élèves, infiltrées par des mouvances communautaristes, a-t-il cédé en autorisant les menus végétariens dans les cantines scolaires, renonçant du même coup à l’une des missions de ces dernières : éduquer au goût et transmettre des valeurs de partage de la tradition culinaire française, au cœur même de notre patrimoine.

Ces élus, par leur incompétence à défendre des principes, ont mis la République à genoux.

Non contents de dealer avec les religions, le président de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a aussi commis certainement la pire des insultes à ses administrés de confession musulmane, en leur imposant, au cœur même du carré musulman du cimetière relevant de cette localité, la dépouille du tueur de Magnanville.

Ainsi, les actions de déconstruction s’égrènent, au cours des années, et rien ne change. Du mélange des genres occasionné par un carton d'invitation des plus insolites à une conférence du Conseil Régional du Culte Musulman, dont son Vice -Président, Sadek Abrou, par ailleurs adjoint au maire, invite, avec les moyens de la ville, à une conférence-débat le 16 octobre 2016. Outre le conflit d'intérêt manifeste que représente la double casquette de cet élu, pour l'organisation de cet événement, on ne peut que s’indigner du fait que les services municipaux soient mobilisés sur cette opération à caractère cultuel, au mépris de la loi de 1905. Au prêt d’un stade, mardi dernier, pour la commémoration d’une fête religieuse, avec toute la gêne occasionnée pour le voisinage par le stationnement sauvage relevé à cette occasion.

J’aimerais bien connaître, à ce sujet, l’avis du nouveau député parachuté de la 10ecirconscription du Val d’Oise LaREM, Aurélien Tâché, référent laïcité de son parti, qui déclarait, au cours de l’émission « République LCI » que la laïcité n’était pas un principe. Ce qui démontre, au mieux, son ignorance de nos principes républicains et de l’article 1 de notre constitution, au pire, une idéologie nouvelle vers laquelle le gouvernement semble nous mener, qui n’a pas pour priorité de promouvoir et de conforter le fondement de notre République.

 

Cette soumission au religieux est néfaste pour l’intérêt général, pousse les individus à la tête de ces communautés à toujours plus de demandes au titre de leur religion qui deviennent, avec le temps, des contournements de nos principes, des accommodements non-raisonnables, que l’on n’accepterait de personne d’autre.

Il est temps de réaffirmer fortement nos valeurs. Il temps de reprendre le pouvoir à ces individus sans principes, ni valeur, ni éthique. Il est temps de changer radicalement la façon de concéder notre souveraineté. Il est temps de voter autrement. #PasEnMonNom !

 

 

Tribune : Le voile comme outils d'appropriation du corps des femmes

7 juillet 2018 - La femme voilée ne sera jamais la Marianne de demain !

Le port du voile est une vieille tradition, bien plus ancienne que le Coran lui-même, n’en déplaise à toutes ces femmes qui se prétendent le porter pour des raisons de pratique religieuse islamique.

En effet, on en trouve les premières prescriptions dans les évangiles, lors de l’épitre aux Corinthiens, où Paul de Tarse (11 2-21 ) évoque ainsi le voilement des femmes : « Toute femme qui prie ou prophétise le chef découvert fait affront à sa tête ; c’est exactement comme si elle était tondue. Si donc une femme ne se couvre, alors, qu’elle se coupe les cheveux ! Mais si c’est une honte pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou tondus, qu’elle se couvre » … Les cheveux coupés ou tondus étant l’apanage des esclaves … On comprendra donc l’utilisation de la mantille, dentelle utilisée par les femmes pour pénétrer dans les églises et dont le voile de la mariée reste une certaine forme d’extension. Dans cette prescription, qui fait suite à des centaines de propos machistes renvoyant la femme à son statut de matrice, on comprend vite qu’il s’agit de marquer la femme par l’habit.

 

Cette étoile jaune qui peut prendre la forme d’un foulard fleuri, que certaines jugent coquet, n’est autre que le signe d’un apartheid entre les sexes. Un apartheid politique qui ne dit pas son nom.

 

L’université Al Azhar, en Egypte, a validé en juillet 2017 la thèse du Cheikh Mustafa Muhammad Rashid, qui démontre que cette tenue n’a rien à voir avec une prescription coranique. Observer l’invasion du voile dans les pays arabes, et son parallèle politique, la montée au pouvoir, par l’alliance électorale ou la violence des Frères musulmans, devrait être un signal fort de ce à quoi il réduit les femmes : un étendard destiné à occuper l’espace publique, démontrer son pouvoir politique et instaurer une législation conforme à la sharia, pour ceux qui sont assignés d’office à « la communauté ». Dans ces pays, les femmes n’ont pas caché leurs cheveux, puis leur corps, sans résistance. Certaines ont perdu leur visage, passé à l’acide, pour les plus chanceuses, d’autres ont perdu la vie …

 

Nos sociétés occidentales se refusent à regarder en face ce qui est vérité dans l’ensemble des pays qui sont tombés sous la coupe islamiste : Cette extension du voile est le signal fort envoyé pour signifier le basculement vers une pratique politique, radicale de l’islam, où la femme, qui n’a déjà qu’un statut de mineure, voire de bétail, dans les trois religions du livre, se retrouve objectivée, avilie, au rang d’utérus, de propriété des hommes qui doivent assurer sa protection.

Cette appropriation du corps des femmes, par les hommes, trouve son paroxysme dans les sociétés politiques organisées comme l’Arabie Saoudite ou l’Iran mais aussi comme Daesh, qui, doit-on le rappeler, pratique le viol tant sur les femmes d’autres confession, que sur les femmes qui sont parties rejoindre la cause et racontent leurs conditions de vie : mariées, remariées, prêtées, réduites en esclavagisme sexuel. Est-ce ça que revendiquent les femmes qui se voilent en France ? Sincèrement, j’en doute pour beaucoup de jeunes femmes endoctrinées par des prédicateurs sans scrupules, des stars de YouTube, qui prétendent qu’une femme sans voile ne vaut pas plus qu’une pièce de deux euros et peu passer de mains en mains, à l’image d’Hani Ramadan. Ce sont ceux qui, sur notre territoire, importent cette vision rétrograde de l’ontologie femme-homme, qu’il faut blâmer, et ceux qui la banalisent, sous couvert de politiquement correct, ou de soumission. Des lâches qui devraient être condamnés pour complicité de mise en danger de la Nation.

 

Je m’inquiète de cette forme de conservatisme qui gagne certaines officines de gauche qui, sous-couvert de bons sentiments, font preuve d’une forme de racisme et de condescendance envers nos compatriotes issus des pays du Maghreb choquante. La lutte des classes semble avoir laissé place à une lutte en faveur des nouveaux bannis de la Terre : ces immigrants issus des anciennes colonies. Leur combat passe par la défense de ce qui leur serait semblé indéfendable en d’autres temps, dont la mise à l’index de la femme, comme si ces « pauvres indigènes » étaient incapables de s’adapter à nos principes. Ceux-ci semblent préférer qu’elles restent des citoyennes de seconde zone. Le décalage entre les élus et leurs propres électeurs sur la question importante de l'infériorisation de la femme se creuse tous les jours davantage. Pire, dans la question de la représentation nationale, quant au devoir moral de neutralité, la société voit ses responsables politiques s’écharper dans l’affaire de la représentante de l’UNEF voilée, ne regardant que le voile, mais pas le symbole : une association d’étudiants, progressiste, qui milite pour les droits des femmes a, à sa tête, une femme qui revendique tout le contraire et qui se prétend représenter les étudiants de France ! Beaucoup de parlementaires de la majorité y voient l’expression d’une liberté quand il s’agit du symbole d’une société qui se dégrade sous le poids de groupes de pressions identitaires et rétrogrades qui s’immiscent progressivement dans tous les pans de notre société.

 

Non, la femme voilée n’est pas et ne sera jamais la Marianne de demain, cette femme qui à elle seule doit porter fièrement nos principes, notre projet de société, pour aujourd’hui et demain, de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.

 

Car l’on ne peut pas prendre l’un sans l’autre. Que la Liberté de se voiler ne peut se désolidariser de l’Egalité, qui est d’abord celle de l’égalité femmes-hommes et de la Fraternité, celle qui découle de l’altérité entre les femmes.

Et demain, quels autres renoncements ? L’IVG ? La contraception ? L’imposition de la pudeur à toutes, sous couvert de nous préserver de mâles qui seraient incapables de maîtriser leurs pulsions animales de prédateurs sexuels ?

 

Cette complaisance de ceux qui ont totalement perdu de vue leurs engagements progressistes prend une tournure inquiétante.

Ainsi, lors des manifestations du 8 mars dernier, Nicole Raffin, représentante Ile-de-France de l’association « Regards de Femmes », défilait dans les rues de Paris, portant des affiches de soutien au courageuses iraniennes qui ont entamé une campagne de dévoilement, au risque de leur vie. Elle s’est vue violemment agressée, sa pancarte brisée au sol ! Agressées par d’autres néo-féministes qui militent pour le voile, comme un droit, une liberté individuelle qui ne doit pas être discutée. Cette inversion des valeurs, cette distorsion du combat féministe qui milite pour un symbole d’asservissement, infiltrés par des mouvements indigéniste devrait nous alarmer. Mais semble ne faire réagir que bien peu de monde. Il s’agit bien, pourtant, d’une nouvelle étape franchie : celle de s’opposer au dévoilement des femmes !

 

En conclusion, d’une part, loin d’être une prescription coranique, le voile est un outil communautariste de visibilité, qui permet, par le nombre, d’exercer une pression politique pour contraindre la société à accepter de nouvelles normes sociales, dont l’appropriation du corps de la femme. D’autre part, ce foulard signifie à la femme non voilée qu’elle est, comme le déclare Rokhaya Diallo dans une tweet, « un corps à disposition » … Tout est dit. D’un côté la femme voilée, pudique et respectable, de l’autre la femme non voilée, impudique, « fornicatrice », comme se plait à la déclarer le formidable imam de Brest.

Mais la grande urgence vient du fait de nommer le mal le plus oppressant : la mise sous tutelle du corps des femmes par les religions, qu’il faut stopper dans leur progression en reconnaissant en urgence le problème. Il faut cesser de nier une évidence pour tous, ce qui révolte chacun : le voile devient un phénomène politique majeur qui doit être combattu non au titre de la laïcité, principe émancipateur, mais bien eu égard à nos valeurs universalistes qui prônent l’égalité femmes-hommes, que cet artifice nie, quel que soit la manière dont on l’aborde. Le voile est un symbole politique d’asservissement, il doit être traité comme tel, par tous, tout le temps. 

 

La résistance doit-être politique !

11 juin 2018

Le premier des soulèvements passe par les urnes. Combien pour voter autrement et s'investir dans un autre choix, une nouvelle offre ? 
S'offusquer contre les #Medine#Bellatar#PIR ou encore les dérives politico-financières mène toujours aux mêmes constats. S'opposer à la petite semaine, même si nos actions ont toujours donné des résultats probants, n'a pas de sens, et fatigue inutilement. On l'aura vu dans le combat que je mène depuis 10 ans, comme d'autres récemment : le problème est déplacé, voire nous leur donnons un statut de victime qu'ils ne méritent pas, concernant certains intégristes. 
Notre rôle est de construire une opposition politique solide, crédible, à ce délitement de la République et de ses principes pour dire et redire notre amour de la République, de la Laïcité et notre attachement à l'Europe, menacée par les populismes.

 

Le gouvernement communique et nos compatriotes tombent

13 mai 2018

Pendant que Gérard Collomb fait de la communication, nos territoires tombent de plus en plus sous la coupe de cette partition, cet abandon aux intégristes islamistes de quartiers entiers où ils font régner leurs propres règles, par la terreur et le harcèlement. Ces quartiers où la mosquée est devenue un lieu de radicalisation, où des prédicateurs, que l'on a laissé sciemment venir d'ailleurs, insufflent leur idéologie morbide et sécessionniste dans l'esprit de nos compatriotes de confession musulmane et celle de nos enfants. Ces quartiers où les femmes ont perdu toute liberté et ont le choix entre ne pas sortir ou accepter de se couvrir. Ces quartiers où l'on ne peut être de confession juive sans se sentir menacé. Ces quartiers où nos ministres organisent d'autres opérations de com' mais ne prennent pas le risque d'affronter des tenanciers de café qui refusent l'entrée aux femmes, comme ce fut le cas de Marlène Schiappa, cette semaine à Trappes, se refusant, comble de tout, à nommer le mal pour parler de "machisme", quand il s'agit de montée de l'intégrisme islamiste.
Ces quartiers qui ont été abandonnés par les amis politiques des uns et des autres. Le clientélisme électoral y a prospéré, pendant 40 ans. Mais il faut dire que lorsque l'on fait du marketing, on oublie souvent ce pour quoi on a été élu : l'intérêt général. Mais tout cela n'a plus ni sens ni valeur face à un Président qui bafoue la Laïcité, principe fondateur de notre République. Tout cela n'a plus de sens quand nos compatriotes se font tuer et que notre premier ministre, Édouard Philippe, parle "d'assaillants" qu'il prend soin de ne pas nommer, sans doute pour préserver ceux qu'il a toujours pris soin de ne pas affronter au Havre, quand il aurait pu le faire.

Il y a urgence à AGIR ! 
- Fermer les lieux de cultes connus, listés des services depuis des années, pour leurs prêches salafistes ; 
- Interdire toutes les associations se réclamant de cette idéologie et qui rependent leur haine de la France et des Français, créant de toutes pièces un racisme d'Etat pour mieux instrumentaliser nos jeunes. Cela vaut pour des associations soi-disant anti-racistes, comme pour celles qui sous couvert de social donnent des cours coraniques et, à leurs heures, organisent des conférences avec des antisémites, pro-djihad connus et dénoncés ici, ou par d'autres, depuis des années. Est-il normal, alors qu'il a été interdit de territoire en février 2017, qu'Hani Ramadan puissent encore s'adresser à des compatriotes parce que des associations de notre territoire organisent des visio-conférences, ce qui en dit long sur leurs intentions ?
- Refuser tout envoi d'imams étrangers sur notre territoire et renvoyer chez eux ceux qui n'ont rien à y faire ;
- Appliquer l'article 35 de la loi de 1905 et la loi sur la liberté de la presse pour punir les prédicateurs se rendant coupables de prêches contraires à nos lois ;
- Exiger des prêches en français pour que nos services de renseignement puissent surveiller activement ceux-ci ;
- Appliquer l'article 26 de la loi de 1905 pour faire en sorte que plus aucune réunion politique ne puisse avoir lieu dans un lieu de culte ;
- Appliquer l'article 31 de la loi de 1905 pour faire en sorte que plus personne ne soit obligé de pratiquer sous la contrainte, si ce n'est pas son choix ;
- Interdire à la vente les ouvrages salafistes, ou faisant l'apologie de l'idéologie des Frères musulmans, dans nos librairies ;

Il faut urgemment mettre fin à ce laxisme de l'Etat, à tous les niveaux, qu'il s'agisse des préfectures qui ferment les yeux, comme au plus haut niveau pour que la prévention puisse avoir autant de place dans le processus de lutte contre le terrorisme que la réaction, comme ce fut le cas hier.
Plus personne ne devrait avoir accès à des ouvrages, des prêches, incitant à la haine ou à ne pas respecter les lois de notre pays !
Nous ne pouvons plus accepter cette soumission à un obscurantisme dont Monsieur Collomb et ses amis ont favorisé l’expansion par leur servitude et leur aveuglement, sincère ou feint.

Il est temps de prendre la mesure de l'urgence et de cesser l'immobilisme et d'avancer à pas feutrés. Les Français attendent des actions symboliques, spectaculaires, qui démontreraient la prise de conscience du cancer qui nous ronge et nous tue à petit feu.

#salafisme #Etat #Terrorisme #femme #Trappes #Paris #Laïcité #Loi1905#Macron #Collomb #Philippe #Schiappa #Intégrisme 

 

 

Où nous mènent les errements de ce gouvernement ?

24 mars 2018

Le Président Macron au repas de rupture du ramadan du CFCM - Juin 2017 - 1ère historique

 

 

FAIBLE, c’est le premier mot qui me vient lorsqu’il faut qualifier l’attitude de nos élus concernant le retour du religieux en politique, principalement quand il s’agit de cette mouvance qu’est l’islamisme.

Je l’avais écrit, et relayé dans de nombreuses interviews, au moment où le gouvernement était nommé : comment avoir une attitude ferme face à l’islamisme quand le premier ministre, Edouard Philippe, avait ignoré mes appels concernant la venue d’Hani Ramadan, dans sa ville du Havre en septembre 2016, organisée par une association intégriste ? Comment faire confiance à cet homme qui laissait la tribune à un conglomérat de prédicateurs radicalisés le mois suivant sous ses yeux, sans lever le petit doigt, malgré la mobilisation forte des associations laïques ? Comment prétendre qu’il n’a pas une écoute attentive des revendications de cette mouvance fascisante, quand on sait qu’il a fait jeter près de 8500 desserts contenant de la gélatine de porc, pour satisfaire à des revendications identitaires inacceptables dans une école de la République ?

Malheureusement, le Premier Ministre n’est pas seul à épouser cette vision relativiste, cette proximité avec l’islam radical, qui paralyse toute réaction face à des coups portés quotidiennement à la République et ses principes. Qu’il s’agisse de la ministre de l’enseignement supérieur (qui recevait en 2017, dans son université, un conférencier du CCIF, sans aucun contradicteur) ou, plus inquiétant, Gérard Collomb, dont la spécialité à Lyon fut de servir dignement les cultes de toutes tendances pour ses intérêts politiques, il semble que ce gouvernement a décidé de faire avec, plutôt que de combattre l’inacceptable. Premier renoncement.

Aujourd’hui, nous pleurons 4 morts, dont celle d’un héros national,  déplorons 15 blessés.  Ils doivent les assumer. Assumer le manque de conscience face à une menace clairement sous-estimée, et avouée en direct, hier par le ministre de l’intérieur. Assumer le relativisme de leurs membres et les attaques menées contre l’appel des 100, notamment par Monsieur Griveaux, porte parole du gouvernement, qui en est encore à confondre islamisme et islam, et parle de stigmatisation. Assumer leur proximité inquiétante avec les identitaires qui « ne sont pas Charlie », rejettent la République et ses valeurs - d’égalité notamment - dénoncent les lois de 2004 (contre les signes ostentatoires religieux, politiques et philosophiques à l’école publique) et 2010 (contre la dissimulation du visage dans l’espace public), comme des lois racistes ou islamophobes, au choix, ou demandent la tête des laïcistes (terme désignant ceux qui rendent laïque la puissance publique), rien que ça.  Assumer la banalisation de ce qui est inadmissible au regard de nos principes et de nos lois.

 

Un Président qui n’a de cesse de jouer les Janus, qui regarde la lune et le soleil à la fois.

 

Face obscure, qui flatte les religieux et leur accorde toujours plus de droits, par des textes qui n’ont de cesse d’affaiblir la frontière étanche de la loi de 1905 entre les Eglises et l’Etat et des arrangements, déclarations, mettant les religieux au cœur des réformes les plus importantes à venir telles que la PMA et le droit de mourir dans la dignité. En effet, en plus de ses déclarations déplacées sur une prétendue « radicalisation de la laïcité », alors qu’il rencontrait les représentants des cultes, certaines promesses, concernant leur représentativité au sein de la commission d’éthique sont passées inaperçues. Pourtant, ce faisant, il a gravement déséquilibré les forces en son sein … à dessein. Première étape d’un plan machiavélique visant à ne pas porter la responsabilité du rejet d’une loi dont il ne veut pas. Le second acte de ce drame se joue actuellement sous nos yeux dans la loi sur les lobbyings. En dispensant les cultes de déclarer leur activité de pression, auprès des parlementaires et des collectivités locales, il leur permet de finir de détricoter un projet qui sera largement vidé de sa substance sous la férule du comité d’éthique. Les Français pourront attendre ! Il n’aura pas failli à sa promesse, en février 2017 devant JJ Bourdin : Il présentera bien un projet de loi, qui doit passer par le comité d’éthique.

Face lumière, il parle de la laïcité : toute la loi, rien que la loi de 1905 … Le problème est qu’on ne sait pas bien ce qu’il en restera à la fin de son mandat et de ses tours de passe-passe.

 

La situation est alarmante. Face à un gouvernement qui ne veut pas prendre ses responsabilités, a décidé de détruire à la bêche nos principes fondamentaux, qui nie les problèmes de communautarisme et recrute parmi  les ennemis de la république, ignore le  terreau d’un islamisme rampant qui menace les Français et leurs modes de vie, maltraite les lanceurs d’alerte par méprise, il est temps que chacun prenne la mesure de sa responsabilité.

La réplique doit être politique, ordonnée, inscrite sous la concorde des Français amoureux de leur patrie et conscients des valeurs fortes dont ils sont dépositaires.

Notre pays est en deuil, battons-nous ensemble pour ne pas être en deuil de notre pays !

 

Le FN n’est ni républicain ni laïque

17 mars 2018

Primaire à Mayotte, Marine Le Pen appelle à voter pour le candidat Les Républicains.

Ces parois de moins en moins étanches ont toutes les raisons d’inquiéter les adhérents les Républicains, comme l’ensemble des Français. La recomposition politique à laquelle nous assistons depuis la présidentielle semble s’accélérer en direction des extrêmes et pousser certains à des alliances qui eurent été impossible il y a encore peu.

Comment imaginer qu’un parti qui se prétend, s’auto proclame, comme unique détenteur du républicanisme, peut-il obtenir le soutien d’un parti d’extrême droite, qui n’est ni républicain ni laïque, bien qu’il cherche, lui aussi, à donner cette illusion ? Tout n’est plus que jeu de dupes, et ombres chinoises. Le mythe de la caverne reprend toute sa place, dans une représentation dont les Français sont les spectateurs-otages.

 

 

L’histoire récente du FN et de ses prêtresses à la chevelure blonde laisse à deviner leur proximité avec l’extrême droite identitaire catholique.

En 2015, alors candidate aux régionales, Marion Maréchal Le Pen estime, dans un entretien avec le quotidien Présent, qu’« il faut accepter de définir et de revendiquer quel est notre héritage et quelle est notre identité. Ça passe par l’affirmation de notre héritage gréco-romain et chrétien ». Avec une déclaration de la sorte, elle affirme la primauté de l’identité chrétienne sur nos valeurs républicaines.

Dépositaire d’une laïcité à géométrie variable, dont les citoyens de confession musulmane – réelle ou supposées, puisqu’il est des faits têtus : Le patriarche de cette dynastie a toujours utilisé le raccourcis facile « d’arabo-musulmans » - font les frais, ce parti n’a jamais défendu ce principe républicain. C’est tout au plus un outil de propagande, dont ils sont heureux de l’avoir détourné de son sens profond.

Sous la couverture de parti républicain laïque, le FN représente un réel danger pour les principes mêmes qu’il prétend défendre. En effet, Marine Le Pen, qui se prétend laïque lorsqu’il s’agit de dénoncer les prières de rue musulmanes, devient totalement muette et aveugle quand il s’agit de prières de rue organisées par Civitas, et que celles-ci obstruent l’entrée de l’Assemblée nationale aux députés venus voter le mariage pour tous, ou lorsqu’il s’agit des pro-vie qui causent un trouble à l’ordre public devant l’hôpital Tenon, pour protester contre l’IVG.

 

Il s’agit pourtant bien de la même chose, à un détail près : pour Marine Le Pen, la France a des racines chrétiennes qui doivent être revendiquées ; elle applique une laïcité à géométrie variable. La laïcité, c’est bien, mais pour les autres ! D’ailleurs, le programme électoral du FN n’a eu de cesse de s’attaquer aux fondements de la laïcité, revenant sur le bien-fondé des plannings familiaux, du mariage pour tous ou de l’avortement. Selon Marion Maréchal Le Pen, « ce n’est pas à l’État de réparer les inattentions des femmes ».[1]

Cette irresponsabilité est loin d’être innocente. Ce qu’elle tente de nous imposer, ce sont les fondamentaux de l’intégrisme catholique, et avec lui, une société à deux vitesses : ceux qui ont les moyens de financer leur contraception et ses ratés, et les autres qui n’auront plus qu’à faire appel au système D : allons-nous assister au retour des faiseuses d’anges dans nos arrière-cuisines ?

Ajoutons à cela la proposition de Dominique Martin, eurodéputé FN, de ramener les femmes à la maison afin de faire baisser la courbe du chômage et la délinquance, et le tableau complet de la femme soumise, abaissée à sa fonction matricielle de reproduction et de gardienne du foyer est complet.

Le FN est le premier à avoir vidé le principe de laïcité de son sens. Comment revendiquer une  position laïque alors que le FN oppose, systématiquement, le récit mythologique des racines chrétiennes de la France à tous les progrès de notre civilisation ? Comment peut-on imposer sa croyance au bien commun dans un État laïque, quand on prétend diriger des régions ou un État ?

Tout comme les islamistes menacent les femmes, le FN représente un réel danger pour leur émancipation et l’avènement d’une société meilleure.

Las de voir nos politiques laisser le champ libre à ces intégristes de tous poils, les Français ont cru, peut-être naïvement, aux fausses sirènes des valeurs républicaines et laïques que l’extrême droite leur a promises. L’analyse des scores dans certaines grandes villes en est la preuve évidente !

 

Nos représentants politiques, au premier rang desquels Laurent Wauquiez, doivent se ressaisir. Compte-t-il continuer à surfer sur l’ambiguïté de ses relations avec cette frange extrême de la population ? Va-t-il continuer à développer les attentions en direction de ce qu’il considère comme un simple électorat, comme il l’a démontré avec ses crèches de Noël –simple symbole, mais transgression néanmoins à la loi de 1905- ou dans la nouvelle répartition de ses dotations aux lycées, incluant à budget constant une enveloppe aux établissements privés (à dominante catholique), ce qui signifie qu’il a mécaniquement baissé la part destinée à l’enseignement public ?

 

La remise en cause pernicieuse de la laïcité par certains bien-pensants, tentés par le marketing électoral, mène à la remise en cause de tous les droits fondamentaux que nous avons acquis de haute lutte, au cours de ces deux derniers siècles, et à une radicalisation rampante dangereuse qui, contrairement à ce que l’on croit communément, arrivera de l’extrême droite catholique.

En effet, la FN a de bien curieuses méthodes pour  lutter contre le fondamentalisme islamiste qui menace notre espace public en lui opposant d’autres superstitions, d’autres croyances fondamentalistes. En effet, sous couvert d’interprétation religieuse, les fondamentalistes catholiques et l’extrême droite font des femmes les premières victimes de leur idéologie rétrograde. Les secondes victimes directes en sont les citoyens musulmans, spiritualistes.

 

Car, autant le FN fait des amalgames dangereux et joue un jeu qui est le sien, autant cette gauche brun-rouge nous joue les vierges effarouchées lorsqu’il s’agit de dénoncer les dérives de l’islamisme (cette frange s’inspirant de l’idéologie des Frères musulmans, qui ont fait des morts partout, et principalement dans les pays arabes), dénonçant les militants de la laïcité comme de prétendus « racistes », « islamophobes », et j’en passe.

Les plus faibles intellectuellement, et sans doute les plus racistes, ce sont sans doute eux-mêmes, qui sont dans l’incapacité de sortir de leurs propres dogmatismes et ne veulent voir que des « musulmans », dont ils auraient la mission d’assurer la défense. Honte à ceux-là, qui, non seulement, résument une partie de nos compatriotes à leurs origines, mais en plus, les assignent à une religion dont ils n’auraient pas la capacité de s’émanciper. Cette attitude post-colonialiste montre leur incapacité à accepter le citoyen originaire des pays du Maghreb comme un individu libre de ses choix et capable de les assumer. Ils font de ces Français des citoyens de deuxième classe. Pire : cette attitude, qui consiste à nier les dangers de l’intégrisme islamiste et sa dérive la plus évidente, l’islam politique, met en danger ceux qu’ils prétendent défendre et qui ont fui leur pays dans la perspective de sauver leur vie, menacée qu’elle était par ces mêmes individus déviants. L’amalgame, ils le font, et le reprochent aux autres !

 

Coincés entre ces deux blocs, les usurpateurs, d’un côté, et les laxistes, de l’autre, les Républicains, les vrais, ont du mauvais sang à se faire car la  Laïcité n’a jamais été autant en danger.

 


[1] . Interview au Mouv’, 10 octobre 2012.

 

Le CCIF doit formuler des excuses aux victimes du terrorisme !

14 mars 2018

Le CCIF commet un courrier bien étrange en direction du président Macron, le sommant d’agir contre les intégristes de la laïcité, les « laïcistes », qu’il compare à des terroristes.

Une telle méconnaissance de ce qu’est la laïcité pourrait presque nous faire sourire, si les propos tenus ne relevaient pas d’un calcul dont nous pourrions les accuser, visant, une fois de plus, à déstabiliser la laïcité, et donc, le socle sur lequel repose la République Française.

Quand le CCIF évoque des « laïcistes », nous devons avouer que nous ne nous sentons pas visés. Pour deux raisons : ceux qu’ils désignent ainsi seraient, s’il l’on en croit leur définition, des personnes qui font usage de la laïcité à des fins de racisme (il s’agit en fait, très probablement, des dérives de membres du FN à l’encontre des Musulmans auxquelles ils font allusion, à n’en pas douter !) ; étant des républicains demandant la même chose pour tous : le respect de la loi commune dans le cadre imposé par nos principes dont la laïcité est l’un des pilier, nous n’imaginons pas faire partie d’un tel lot. Ce qui est, par-contre, réellement questionnant est l’emploi de ce terme précis qui, selon le Larousse, désigne le fait de « soustraire une institution (école, hôpital, etc.) à l'autorité religieuse en l'organisant selon les principes de la laïcité ; remplacer son personnel religieux par un personnel laïque ». Définition que nous revendiquons pleinement et qui semble les gêner … Sont-ils donc vraiment laïques ?

 

Il est pourtant nécessaire de rappeler à ces ignorants -il semble qu’il n’y ait pas d’autre mot pour désigner leurs propos au sujet de la laïcité- ce qu’elle est et en quoi leur courrier est un coup porté à la République sur laquelle ils s’essuient les pieds tout en demandant à notre Président de leur prêter l’oreille. Ce qui est, en soi, une étrange contradiction.

La Laïcité est un principe républicain, qui permet l’organisation de notre pays et le respect de son triptyque : Liberté-Egalité-Fraternité, qui en est directement dépendant. Cette organisation s’appuie sur la neutralité de l’Etat, cadrée par la loi de 1905. Elle ne peut donc être comparée à une religion qui se radicalise, on ne peut pas y croire ou pas, être laïque ou pas : par principe, quand on est un citoyen français, on est laïque, non de cœur, mais parce qu’elle est inscrite à l’article 1 de notre constitution. Contester donc cette laïcité, et qualifier ceux qui réclament son application d’intégristes, relève, au mieux, de la méconnaissance, au pire d’une manipulation intellectuelle visant à affaiblir notre constitution.

 

Cette association, qui se prétend laïque, n’en est pas à son coup d’essai. Déjà, en avril 2017, Marwan Mohammad, qui en était le président controversé, se fendait d’un courrier utilisant le ton de la menace pour sommer le candidat Macron à s’exprimer sur le concept fumeux d’islamophobie (sur lequel le CCIF s’appuie pour exister), au sujet de l’éviction – au demeurant très sporadique- de Monsieur Saou, référent « En Marche » du Val d’Oise, qui se défendait d’être « Charlie » sur les réseaux sociaux.

Réclamant la justice et la tolérance à leur propre encontre, ils qualifient la loi de 2004, interdisant le port de signes ostentatoires religieux dans le cadre scolaire, d’islamophobe (étonnant, non ?) ; militent pour l’adaptation des menus dans les cantines, soutiennent les prières de rue (Marwan Mohammad était lui-même présent à Clichy lors de l’une des premières organisée), et attaquent à tour de bras les personnes qui s’opposent à leur vision des choses devant des tribunaux, ce que certains journalistes qualifient – à juste titre- de Jihad judiciaire. Il s’agit bien d’une certaine forme de terrorisme intellectuel visant à faire taire toute expression qui n’irait pas dans le sens de la société pudique et compatible avec leur foi qu’ils veulent, le temps et la léthargie des politiques aidants, nous imposer.

Mais venons-en au fait le plus grave. Aujourd’hui leur bêtise, ou leur haine, de la France -puisque cracher sur notre ADN laïque, c’est cracher sur notre pays- les pousse à comparer les laïques à des terroristes, qui seraient « les deux faces d’une même pièce » ! Au-delà de la stupidité d’une telle affirmation, il faut relever l’insulte faite aux victimes et à leurs familles. Il n’existe pas un Français dans notre pays qui n’est pas été directement ou indirectement touché par les attentats menés par des islamISTES, et là, l’extension est mesurée.

L’intégrisme religieux, quel qu’il soit, est à condamner. C’est ce à quoi nous nous employons depuis des années, membres de Forces Laïques.

Il serait de bon ton que cette organisation fasse des excuses pour les propos tenus, tant aux associations, militants, qu’aux victimes et à leurs familles. Il serait temps qu’ils marquent aussi leur solidarité avec ces victimes d’une autre manière qu’en s’accablant sur la soi-disant montée de l’islamophobie suite à ces attentats … Ce qui n’a pas été le cas, au demeurant. Il serait temps qu’ils condamnent sans réserve les dérives de cet islam politique qui tue et enferme les esprits hors de la communauté nationale, et pour lequel ils semblent n’avoir que complaisance et mansuétude.

J’attends du Président Macron une réaction à la hauteur de l’insulte faite à notre Pays et aux Français.

 

Ce qui se cache sous l'affaire Mennel

23 février 2018

Interviewée hier par Cnews sur le courrier de Christiane Taubira à Mennel, je vous fais partager ici ma réflexion.

Mennel avait provoqué un profond émoi sur la toile, non par le port de son voile lors de l’émission The Voice, mais pour les tweets qu’elle avait émis ces deux dernières années, relayant des théories conspirationnistes, soutenant BarakaCity, Dieudonné, … L’enquête de certains internautes avait menée à la mise en évidence d’une vision intégriste de l’islam et de liens avec des mouvements proches des Frères musulmans (notamment à l’occasion de la réalisation de l’un de ses clips).

Aussi, le turban qu’elle portait, lors de l’émission, n’avait rien d’un accessoire vestimentaire mais était bien un outil de propagande du voile islamiste, à la façon coquette pour séduire toujours plus de jeunes filles par ce que certains considèrent comme un simple phénomène de mode. Elle ne se cache pas, d’ailleurs, d’être proche de l’association Lallab, qui milite contre la loi de 2004, interdisant tout signe ostentatoire religieux, politique ou philosophique pour les enfants dans les établissements scolaires, jusqu’au lycée.

Faut-il rappeler ici le sens que prend ce voile ? Loin d’être une prescription coranique, il s’agit bien, d’une part, d’un outil permettant de rendre visible l’appartenance religieuse et d’exercer une pression politique pour contraindre la société à accepter de nouvelles normes sociales, par l’appropriation du corps de la femme. D’autre part, ce foulard signifie à la femme non voilée qu’elle est, comme le déclare Rokhaya Diallo dans une tweet, « un corps à disposition » … Tout est dit. D’un côté la femme voilée, pudique et respectable, de l’autre la femme non voilée, impudique, « fornicatrice », comme se plait à la déclarer le formidable imam de Brest.

Par ailleurs, la prise d’assaut de nos écrans de télévision, par le biais d’une émission populaire, est l’un des moyens utilisés pour banaliser un accessoire vestimentaire qui n’a rien d’anodin.  Cet étendard est celui que les Frères musulmans ont imposé de tous temps pour marquer leurs territoires, agissant sous la contrainte, violente, pour l’imposer dans les pays Arabes. Puisque nos autorités semblent amnésiques, rappelons leur que beaucoup d’Algériennes sont mortes, ont été passées à l’acide pour l’avoir refusé et, qu’actuellement, des femmes iraniennes sont en prison pour avoir bravé cette prescription.

Le fond du problème c'est qu'aujourd'hui certaines jeunes filles sont victimes d'une espèce de mode esthétique, et n'ont pas conscience  de la revendication identitaire, qui se cache sous le voile.

Christiane Taubira se prononce manifestement sur une connaissance superficielle du dossier. Elle n'évoque que le bandeau et quelques tweets, choquants, ce qu’elle reconnait sans complaisance, mais occulte cette partie du personnage, bien plus inquiétante. Des excuses ne suffisent pas à gommer l’idéologie portée par cette jeune femme et le message envoyé à nos jeunes. Ainsi, peut-on imaginer que l’on puisse écrire que « les vrais terroristes c’est notre gouvernement », après un attentat au couteau, en toute impunité ? Au mieux, il s’agit d’irresponsabilité, au pire d’un appel à sédition.

Ce qui est surprenant, c'est que cette femme d’Etat, candidate pour les radicaux de gauches aux présidentielles de 2002, devrait porter haut la lutte contre les obscurantismes. Elle l'a fait lors du mariage pour tous. Et là, elle défend ceux-là même qu'elle a combattu – tous les intégrismes défilaient main dans la main dans les rues contre son projet de loi. L’a-t-elle déjà oublié ?

Il faut dire que Sylvia Pinel, la présidente du parti radical de gauche, avait un discours plus qu’ambigüe lors des primaires de la gauche, elle aussi, prônant une laïcité qui ne peut pas être « instrumentalisée contre une religion ». Est-ce à dire que les atteintes portées à la laïcité par cette frange de l’islam, intégriste, ne doivent pas être évoquée pour rester PS-compatible à la sauce Hamon, qui lui est convaincue par un vision de la laïcité adjectivée, "positive", "molle", accommodante ? C’est vrai que, lorsque l’on est assis sur le strapontin que nous offre un partenaire politique, on évite d’échauffer toute polémique à l’aube de négociations pour les investitures aux législatives. On voit où l’aura menée son manque de courage … politique. Nous sommes loin, très loin,  de G. Clémenceau et de l’ADN des radicaux, qui s’écrit à la lumière de la loi de 1905.

Or, le rapport de Clavreul le relève, la laïcité est attaquée par toutes les religions : catholiques intégristes, juifs orthodoxes et islamistes. On ne peut pas nier les réalités de terrain !

La classe politique est bien décevante, j’ai quitté le PRG, pour fonder Forces Laïques, le parti républicain laïque, pour ces raisons : le courage politique, celui qui consiste à dire les choses telles qu’elles sont et à  oser les affronter.

 
 

Rapport Clavreul, où quand deux visions s’opposent sur la laïcité

22 février 2018

Une fois n’est pas coutume, l’observatoire national de la laïcité est clairement remis en cause par le rapport rendu par Gilles Clavreul ce jour au secrétaire général du ministère de l’intérieur.

Ce cailloux dans la chaussure du ministre de l’intérieur n’a pas tardé à faire réagir l’organisme incriminé. Rien d’étonnant, à la vue des deux postures des protagonistes. 
D’un côté Jean-Louis Bianco qui répète comme un mantra qu’il n’y a pas de problème avec la laïcité et affiche une volonté assumée d’aplanir les tensions. Il se contente d’énoncer des principes généraux dans des fascicules présentant parfois des formulations si obscures que toutes les interprétations sont possibles.
De l’autre, l’ancien délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme remet en cause tant le discours que le travail de cet observatoire dont on peine à comprendre le positionnement plus proche du dialogue interconfessionnel que de l’affirmation d’une République aveugle à toute forme de cléricalisme. Il semblerait, d’ailleurs, que cet observatoire soit pris de cécité quand il s’agit de s’attaquer aux manifestations identitaires, évoquées dans ce rapport comme de réelles mises en danger pour la laïcité.

Piqué dans son amour propre, le Président de l’OL s’est fendu d’un communiqué, se sentant obligé de se justifier. Ce qui est amusant, comme ce fut le cas alors qu’il demandait un droit de réponse* suite à l’un de mes passages sur i24news**, c’est la liste à la Prévert des actions qui est évoquée. Dont personne, à ce jour, n’a vu le résultat … Comme quoi, il vaut mieux 5 propositions de Gilles Clavreul, pragmatiques, que 50 de l’observatoire, dont nous attendons toujours les effets …

En conclusion, ce rapport ne fait que confirmer ce que nous savions déjà et qui se trouve dans le rapport Obin, a été raconté par les professeurs des "territoires perdus de la République". Plus récemment, nous avions apporté un nombre important de témoignages alarmants sur le sujet, dans "Une France soumise". Mais, tout cela était resté sans suite. Peut-être encore un rapport qui sera vite enterré, à la faveur du buzz dont Christiane Taubira aurait pu nous faire grâce au sujet de Mennel. 
La Laïcité est en danger, remise en cause par des identitaristes organisés, abandonnée par un grand nombre de nos élus. Elle est pourtant la seule arme efficace pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme et nous garantir l'accès à la citoyenneté. Sans elle impossible d’imaginer une République, impossible d’assurer son indivisibilité, impossible de garantir l’Egalité de tous, la première des Liberté - celle de conscience - la Fraternité, qui ne peut prendre sa source que dans l’altérité.
https://www.i24news.tv/fr/tv/revoir/conversations/x6cyx5q
** https://www.i24news.tv/fr/tv/revoir/conversations/x6bi07l

 

2018 sera l'année de nouveaux défis

3 janvier 2018

 

L’année 2017 a été marquée par de nombreux épisodes importants pour notre pays.

 

Une nouvelle donne politique pour notre pays

Des élections ont porté au pouvoir un président et redistribué les cartes de la vie politique française, qui avait besoin d’un profond renouvellement. Pourtant celui-ci n’est chaque jour que déception, apportant son lot de casse sociale, sape de la République et de ses principes, destruction de notre système de défense et de sécurité et, donc, de notre souveraineté ; j’y reviendrai.

 

De violentes attaques contre l’indivisibilité de la Nation

La France a été meurtrie par des attentats violents, barbares, en 2015 et en 2016. 2017 a été l’année des assassinats portés contre les dépositaires de l’autorité dans notre pays : les forces de l’ordre. Policiers, militaires ont cristallisé les agressions du terrorisme islamiste. Ces agressions, comme si elles ne suffisaient pas, ont été doublées de celles, verbales, d’une gauche extrémiste, identitaire, porteuse d’une idéologie postcoloniale condescendante envers nos compatriotes issus de l’immigration magrébine. Cette frange politique a fait émerger un nouveau concept, le racisme d’Etat, pour mieux faire courber l’échine à ceux qui devraient imposer nos principes, nos lois, nos valeurs à tous, de façon indifférenciée. Cette minorité beuglante, qui a réussi à hisser quelques élus à l’Assemblée Nationale nous a montré un triste visage, cette année, avec les Obono qui nie les dérives intégristes, les Autain qui nie les dérives sexistes, et les Mélenchon qui couvre ses comparses auxquelles il a fait la courte échelle pour leur permettre l’accession aux fonctions qu’elles occupent. Qui ne dit mot …

Ces individus portent, par leurs propos et leurs actes, des coups violents à notre pays et à l’unicité de la Nation, que d’aucuns souhaiteraient justement se voir fragmentée, pour mieux imposer cette fameuse partition, modèle communautariste anglo-saxon. Il faut dire que, dans la grande bêtise de ces cerveaux malades, la laïcité serait porteuse des germes de l’intégrisme islamiste. Cette analyse idiote repose sur une vision fermée de ce qui nous touche et un refus de voir le problème dans son ensemble mondial et son histoire longue de plus d’un siècle. Car, oui, l’Islam politique est bien un problème mondial qui touche en premier lieu les pays arabes.

 

L’Etat baisse la garde de façon dangereuse et met en danger la souveraineté nationale

Dans son manque de vision, l’Etat baisse la garde de façon dangereuse. Le budget du ministère des armées est insuffisant. Nos militaires, lourdement sollicités, sont sous entrainés car en opération perpétuelle, sous équipés par manque de budget. Notre effort de défense est en-dessous du seuil critique. Mettre notre armée en danger, c’est mettre nos concitoyens en danger. Par cette inertie, le gouvernement remet gravement en cause la souveraineté nationale. Nos armées ne sont plus en capacité de défendre le territoire, la nation, les Français, comptant probablement sur une armée européenne. Or, le récent et fragile lancement de la coopération structurée permanente peine à se mettre en place, par manque, notamment, d’une volonté politique de nos partenaires allemands.

C’est dans ce contexte que nous intervenons en opération extérieure, en Syrie, notamment, contre cette gangrène mondiale qu’est l’islam politique. Alors, certes, la guerre est presque « gagnée » comme s’en targue la Président, mais à quel prix pour les Français et avec quelles conséquences économiques, budgétaires, judiciaires, sécuritaires ?

 

Flux migratoires sous haute surveillance

Car, même s’il semble insensé de ne pas combattre la propagation de cette idéologie de mort, il faut aussi regarder le nouveau danger qui nous menace à courte échéance : le retour de ces populations sur notre territoire. Hommes, femmes et enfants, endoctrinés, ayant vécu dans une ambiance de violence quotidienne, de haine de l’occident, reviendront en France. Leur sort, s’ils restent en Syrie, étant peu enviable. La question de la dé-radicalisation ne se pose plus. Toutes les tentatives ont démontré l’innocuité de ces projets qui n’ont eu comme seul effet que de vider un peu plus les caisses de l’Etat pour nourrir des familles entières et des associations fantômes. Se posera tôt ou tard la question du retour de ces djihadistes sur notre territoire. Il semble peu souhaitable, au regard du danger que nous ferions courir aux Français, face à l’incapacité de nos services à suivre correctement un trop grand nombre d’individus, fiché S, pour l’heure. Comment imaginer cela avec des moyens aussi faibles et un tel afflux de population potentiellement dangereuse ?

La gestion des flux migratoires causés par cette guerre et la déstabilisation d’une région doit se poser au niveau européen, de façon sérieuse. La France a pris ses responsabilités, l’Allemagne aussi. Mais qu’en est-il de ces autres pays qui refusent d’accueillir des réfugiés politiques ?

Par ailleurs, nous ne pouvons plus accueillir de nouvelles vagues d’immigration sans nous poser la question de la dignité que nous apportons à l’accueil des immigrants. Or, le constat est là. Nous avons atteint un seuil qui ne nous permet plus de prétendre à donner un logement décent et à nourrir ces nombreuses personnes. Notre pays devra faire face, cette année encore, à ce défi énorme que constitue l’immigration clandestine qui doit être combattue, si nous voulons conserver un traitement digne pour ceux dont la vie est en danger dans leur pays. Notre vision du Monde doit s’atteler à favoriser l’arrêt de flux migratoires économiques, par de nouvelles réglementations internationales sur l’exploitation des ressources naturelles et l’exploitation humaine, notamment du travail des enfants, par des groupes internationaux. La communauté internationale ne peut rester plus longtemps muette face à des atteintes quotidiennes aux droits de l’Homme et de l’enfant. Elle doit aider au développement économique et démocratique de ces populations qui en ont besoin. La France doit être figure de proue dans ce domaine.

 

Une Europe source de déception

Sur les questions sociales, d’éducation, de culture, migratoires ou encore monétaires, nos concitoyens ne peuvent plus se satisfaire de déclarations d’intention. En témoigne la dernière réunion du Conseil européen de décembre dernier lors duquel on envisage les questions sociétales sans toutefois décider d’un calendrier à court terme. Que dire des négociations sur le Brexit qui vont certes coûter très cher au Royaume-Uni mais aussi à la communauté européenne car la sortie de l’Angleterre pourra prendre jusqu’à 4 années, sans compter les futurs accords de libre-échange venant après ?

L’Europe, cette Europe dans laquelle nous nourrissons beaucoup d’espoir, a été source de nombreuses déceptions, cette année avec, au premier rang, la signature du CETA. Cet accord comporte un manque flagrant de protections en matière sociale et environnementale, de santé, de droit des consommateurs européens, de souveraineté des collectivités territoriales, des nations, de risques pour notre agriculture … Et pourtant, le gouvernement l’a mis en application dès le 21 septembre de cette année, renonçant du même coup, aux Accords de Paris. Cette faiblesse répond principalement à la demande de multinationales trouvant un avantage économique dans cet accord.

 

Une économie mise au service de multinationales

Car, finalement, ces dernières ont découvert en ce nouveau Président et son gouvernement, une oreille attentive et compatissante : paupérisation et précarisation des salariés par les ordonnances de réforme du travail, beaucoup de déclarations mais aucune proposition pour s’opposer à la fuite organisée des capitaux vers des paradis fiscaux étrangers, … Avec des résultats que l’on nous promet dans deux ans.

Parallèlement à cette campagne de séduction des groupements industriels, la liberté de la presse n’a jamais été autant remise en cause. Les attaques sont multiples : restrictions budgétaires, concentration des médias, emprise de grands groupes industriels, pressions politiques, censure, etc. L’indépendance et le pluralisme des organes d’information sont les clés de la bonne santé démocratique. Les orientations actuelles laissent à craindre une tentation pour une concentration dangereuse des pouvoirs.

 

Montée en puissance du fait religieux, les femmes premières victimes

Par ailleurs, les dogmes véhiculés par les monothéismes, dans une lecture simpliste ou rigoriste, tendent à se propager dans notre pays et menacent aussi la condition féminine. Impossible de ne pas voir la régression des libertés des femmes ainsi que celle de leurs droits et les nombreuses atteintes à leur dignité. Pourtant les lignes ne semblent pas bouger malgré les déclarations d’intention d’un gouvernement qui peine à comprendre que les moyens à promouvoir sont davantage préventifs que punitifs. Difficile de mettre en œuvre une politique punitive concernant le harcèlement de rue, par exemple. Il s’agit, une fois de plus, d’une mesure spectacle dont l’objet est de séduire mais dont les retombées seront nulles. Nous venons de le voir, nos policiers sont déjà en sous-effectifs, débordés par des questions de sécurité intérieure. Un investissement massif, à long terme, dans la pédagogie, passant nécessairement par un ministère de l’instruction publique fort, capable de former des citoyens éclairés, est l’un des axes de réflexion… Pourtant, ce constat semble, malheureusement, totalement écarté des radars d’un gouvernement acquis à la montée du fait religieux et de ses revendications, dont l’Ecole est l’un des piliers.

 

Organisation délibérée d’une concurrence à l’Ecole publique

Ainsi, on a vu, en cette fin année, l’Etat augmenter les budgets alloués à l’enseignement privé, principalement confessionnel et catholique, de dix millions d’euros, en les retirant au public. Comment favoriser la montée d’un sentiment d’appartenance nationale, quand nos enfants vivent un apartheid scolaire directement organisé par nos gouvernants ? Cette sous-traitance de l’éducation ne date pas d’hier mais la reculade de 1984, face aux lois Savary, a mis un coup d’arrêt, semble-t-il définitif, à toute velléité, pourtant nécessaire, d’une Ecole forte, républicaine et laïque, source de mixité et de confrontation des cultures et donc, de l’évolution de l’individu par l’expression de sa raison critique. Les régions ne sont pas en reste dans cette gestion à la petite semaine. La région Auvergne-Rhône-Alpes, la région Ile-de-France ont eu les mêmes stratégies en redistribuant de façon généreuse les budgets aux lycées privés sous contrat, à budgets constants, privant ainsi les établissements publics de moyens pour assumer leur mission. Notre République doit s’appuyer sur l’unité de sa Nation qui ne peut être que la résultante de partage de valeurs et de principes communs. C’est sur les rangs de l’Ecole que cela s’apprend. Les obscurantistes l’ont bien compris et ce retour des écoles privées, toutes confessions confondues, sert ce dessein : remettre en cause la République et ses fondements.

 

Montée en puissance des religions

Ces choix budgétaires ne sont pas innocents et démontrent une vision globale de ceux qui ont pris les manettes de la France. Il suffit de voir la façon dont le fait religieux a repris le devant de la scène pour nous en inquiéter. Quand le Président de la République, présent au repas de rupture du Ramadan, évoque la « communauté musulmane », il dénie l’indivisibilité de l’Etat, tout en donnant une existence factuelle à un groupement d’individu sur leurs croyances, ce qui est contraire à nos lois, ne reconnaissant que l’individu. Quand ce même Président, s’adressant aux protestants, promet de ne pas « heurter les croyances » concernant la procréation médicalement assistée, il soumet les grandes avancées médicales et sociétales de demain aux dogmes d’une minorité. Enfin, pire, quand ce dernier, donne des gages aux responsables des cultes et évoque une « radicalisation » de la laïcité, nous ne pouvons qu’être profondément effrayés. De telles démonstrations de reconnaissance des cultes, ne peuvent que nous alarmer, alors que notre pays doit faire face à de grands défis pour demain, pour rattraper le retard acquis ces quinze dernières années en recherche sur la bioéthique mais aussi sur des questions centrales comme le droit de mourir dans la dignité. Va-t-on encore laisser dicter ces lois, tant attendues, par des interdits imposés dans des livres auxquels une frange de fanatiques donne crédit de lois ? Doit-on accepter que les lois divines se substituent aux lois de la République et donc des Hommes ?

Les questions de santé et de recherche médicale cachent celle, plus globale, de la condition sociale des Français qui se dégrade.

 

Abandon du problème du logement

L’hiver a vu se déployer, sur nos trottoirs, la misère terrible dans laquelle vivent environ 250.000 personnes, sans domicile fixe. Cette misère s’accompagne de l’augmentation des bidons-villes à proximités des grandes agglomérations, dans lesquels vivent des enfants, dans des conditions de précarité sanitaire inacceptables. La question semble ne pas troubler notre ministre du logement actuel dont le budget subit une coupe sans précédent. Plutôt que de s’attaquer aux APL, il eut semblé plus pertinent de s’inquiéter de la gestion des habitations à loyers modérés et de leur modes d’attribution, pour faire cesser abus et malversations, afin d’en faire profiter ceux qui en ont vraiment besoin. En effet, comment justifier que des logements soient transmis, sous-loués, à des ascendants, descendants des locataires officiels, sans que qui que ce soit ne semble s’en inquiéter ? Comment accepter que des élus de la République soient les premiers à être visés par ces abus ? Comment trouver normal que ces logements voient des taux de rotations tellement faibles que les listes d’attente, pour ceux qui en ont vraiment besoin, puissent atteindre quatre années ? Outre la relance de la construction, nécessaire, dans certains secteurs où il n’en est pas proposé, il faut repenser totalement notre modèle et l’articuler sur de nouveaux dispositifs intégrant l’évaluation trisannuelle de la situation du locataire, assortie à des mesures d’aide à l’accession de logement privatif, afin de pousser vers la sortie ceux qui ne peuvent plus prétendre à des logements destinés à ceux qui sont le plus dans le besoin. Le logement social doit évoluer, pour ce qu’il s’agit du neuf, vers des habitations à hautes performances énergétiques afin de baisser au maximum le coup des factures annexes à l’habitation, pour des petits budgets.

 

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Souveraineté nationale menacée, démocratie attaquée, Laïcité bafouée, c’est l’édifice Républicain qui est en danger. L’urgence est sociale, économique, politique. Les fondations de nos principes républicains sont branlantes et notre gouvernement semble ne s’intéresser qu’à la couleur du papier peint pour séduire les visiteurs étrangers.

2018, sera l’année de nouveaux défis. Je serai, nous serons, avec l’équipe Forces Laïques qui est déjà au travail, à l’avant-garde républicaine pour défendre nos principes, porter nos valeurs et protéger notre pays qui porte en lui les plus belles couleurs : Liberté, Egalité, Fraternité et le maillon qui nous unit : Laïcité.

 

 

Le Grand Orient de France me décerne le prestigieux Prix National de la Laïcité 2017

9 décembre 2017

Je reçois avec honneur ce prix, qui récompense dix années passées à promouvoir et défendre les principes républicains et la laïcité.

La Laïcité est la fondation de la maison République. Avant de repeindre les murs, il faudrait que tous les politiques, au premier plan, s'inquiètent de la stabilité de l’édifice !
Celle que je veux promouvoir et défendre n'est ni ouverte, ni inclusive, car l'adjectiver est une escroquerie intellectuelle à visée de déconstruction du principe inscrit à l'article 1 de notre Constitution, qui veut que notre République soit indivisible et laïque.

Elle n'est ni Ni Ma, Ni Une Mais La Laïcité – Celle de la loi de 1905. Celle qui assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes. Celle qui dit que La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
Elle n'est pas celle de l’extrême droite, qui rêve d’une France Chrétienne, ni celle à géométrie variable de la droite extrême, et d’une certaine forme de gauche en perte de valeurs.

Cette laïcité qui est contestée … voit notre société en subir les dégâts.
Celle que les complotistes de L’islamophobie, cette fumisterie intellectuelle qui consiste à faire peser le soupçon de raciste ou d'adepte de la fachosphère à ceux qui osent critiquer l'islam politique, Fustigent. Les mêmes qui remettent en cause la loi de 2004 …
Celle que nombre de politiques transgressent, notamment les articles 2, 26 (qui prévoit qu'il ne peut y avoir de discours politique dans un lieu de culte) et 28 (qui prévoit la non apposition de symboles religieux dans l'espace publique ou les bâtiments publiques) pour laisser libre court à leur clientélisme électoral, qui consiste en une segmentation ethnico-religieuse du corps électoral au détriment de notre constitution et du respect du citoyen.
Celle que les sociologues bas de plafond souhaitent voir s'adapter aux évolutions sociétales.
 
Les conséquences de ces atteintes sans fin à la laïcité sont de plusieurs ordres :
D'abord, une remise en cause des droits des femmes par l'invocation du relativisme culturel. Il semblerait que, pour certains, la laïcité ne soit pas applicable. Ces fanatiques s'attaquent à la liberté des femmes à disposer de leur corps en priorité. Centres d'IVG, Plannings familiaux sont leurs cibles privilégiées. Le poids des dogmes des religions pèse sur les femmes et mènent à leur assignation à un rôle de ventre, de matrice.
Ensuite, le détricotage de notre principe républicain fondateur mène à la fragmentation de la Nation en différentes communautés qui recherchent des droits différenciés. Les libertés individuelles s'en retrouvent menacées, car le groupe devient dominant ; l'égalité est remise en question, par la requête de droits différenciés ; la fraternité est fragilisée par un retour à une distance, défiance entre les individus.

L'indivisibilité de la Nation se meurt progressivement.
Ainsi, dernièrement, on n'a pu observer les faits suivants : création d'un conseil des cultes au ministère de l’intérieur, le projet de loi « pour un État au service d’une société de confiance » modifie les conditions de financement de l'entretien des édifices religieux catholiques, des promesses sont faites de ne pas « heurter les consciences » dans le vote de la loi sur la PMA, on recule sur le droit de mourir dans la dignité, et les politiques se pressent à toutes sortes de cérémonies religieuses dans toutes les Eglises qui leur ouvrent leurs portes. Dernièrement, ce sont les plus hautes instances de l'Etat qui ont implicitement reconnu des communautés …

Je le regrette, et souhaite, de ce fait, évoquer la mémoire d'un grand homme : Monsieur Clémenceau qui, en 1918, lors du Te deum en l'honneur des morts de la première guerre mondiale avait refusé de se rendre à Notre Dame, invoquant la loi de séparation des Eglises et de l'Etat ... Ils sont loin ces Hommes d'Etat !
 
Le problème qui se posera bientôt, en France, sera de concilier citoyenneté, droits égaux, liberté de l’individu et fraternité quand l’individu est assigné à une communauté, coincé, et que même l’Etat joue ce jeu-là en soumettant la règle au relativisme culturel/cultuel.

La lutte contre les discriminations, notamment le sexisme, passe par la laïcité. La déconstruire, c’est vouloir un autre modèle, qui promeut l’accès des droits différenciés en fonction de la communauté d’appartenance, de la place que les livres donnent à chaque individu. Et certains n'en ont pas. Qu'adviendra-t-il des femmes, des homosexuels ?
 
Dans un système communautariste, le poids de sa communauté de naissance donne les droits d’une vie. La vie dans une case est-elle souhaitable ? Que va-t-il se passer pour ceux qui n’ont pas de communauté, c'est à dire la plus gros des Français, qui se prétendent agnostiques ou athées, pour 70% ?
 
Je remercie le Grand Orient de France, ses loges, mon éditeur qui m'a fait confiance, mes amis, les membres de l’Observatoire de la laïcité du Val d'Oise et de Forces Laïques qui m’ont soutenue et accompagnée, car seul, on ne va pas très loin. Et je vous invite à nous accompagner, hors des temples, où la réflexion est nécessaire, mais ne sert à rien si elle n'accouche pas d'une action de terrain. Il faut porter hors des loges l'oeuvre maçonnique !
Parce que la Laïcité est notre bien le plus précieux, parce qu’elle est l’ADN du grand Orient de France, sans laquelle l’émancipation de l’Homme et de la société n’est qu’utopie, je continuerai le travail entamé et espère porter haut l’honneur qui m’est fait aujourd’hui.
Merci
 

2 novembre 2017 : Faire de la santé un droit réel et non une utopie !

Une fois encore, une fois de trop, la ministre de la santé traite avec condescendance les Français qui veulent voir et entendre normalement.

Il faut dire que voir et entendre normalement leur permettrait, peut-être, de décrypter ce qu’il se joue sous nos yeux : une lente et inévitable destruction du système de soins pensé par des humanistes et mis à mort par des adeptes du profit, qui écartent toute réflexion sur la condition humaine.

 

Le problème du remboursement intégral des prothèses dentaires, auditives et oculaires, n’est pas une question de confort mais bien une question de survie dans nos rapports sociaux, sans lesquels l’être perd sa qualité d’humain et devient tube digestif. Est-ce cela que veulent ceux qui nous gouvernent ?

La question du remboursement intégral est une façon de prendre le problème à l’envers, par le prisme de la vision mercantile de la santé. Cette vision n’est pas conforme à celles des pères fondateurs de la sécurité sociale, ni même à celle qu’aurait imaginé Léon Bourgeois, père du solidarisme.

 

La fraternité impose que nous soyons tous concernés par cette question : soignants, prothésistes, soignés. Or, aujourd’hui, nous sommes loin de ce grand élan de fraternité qui devrait être l’issue pour sauver notre système de santé, et garder au sein de la société ceux qui perdent l’un de leurs sens, donc l’une de leur faculté à percevoir le monde.

Commençons pas les soignants. Il est légitime de reconnaître qu’après de longues études, qui leur ont demandé des sacrifices et de mettre de côté leur vie personnelle, ils aient envie de gagner correctement leur vie. Qui accepterait de travailler aux minima sociaux avec un bac + 9 ? En même temps (pure provocation de ma part !), est-ce aux patients de leur garantir ce confort financier, par le biais de leurs mutuelles, ou de leurs économies, pour ceux qui n’en ont pas ? Le nœud est là. Les dentistes, par exemple, pratiquent les soins dentaires à des prix plancher, pour se rémunérer sur les couronnes et autres prothèses dentaires. Mais les prothésistes, eux, facturent 5 à 10 fois moins cher leur travail aux dentistes …

Il faut trouver une autre issue, permettant de garantir, d’un côté, des soins de qualité, sans avance de fonds, mais qui n’entame pas la capacité des praticiens à facturer, voir sur-facturer, s’ils ont des patients prêts à payer, et il y en aura toujours.

 

La rencontre, généralisée, entre praticiens en dernière année, dentistes, ophalmologistes, prothésistes, opticien, pourrait se faire dans des centres de soin régionaux, gratuits. Ceux-ci garantiraient la prise en charge des patients contre acceptation d’être soignés par des étudiants en dernière année, encadrés par leurs enseignants. La scolarité de ces professionnels est prise en charge par l’Etat. Quelques mois, une année, passée à soigner gratuitement, les rapprocherait de la dimension humaine du soin, des réalités du quotidien des Français, mais pourrait aussi éveiller quelques vocations nécessaires.

En aucun cas ne se jouerait une guerre de médecine à deux vitesses. Dans la cohabitation du public/privé, les centres de santé privés, cliniques, hôpitaux, permet une offre diversifiée, une expression de la liberté de tous de faire appel à un secteur ou un autre.

Dans la pratique, les étudiants pourront s’aguerrir et découvrir les pratiques des autres. La rencontre crée  le respect. Elle génère des liens entre tous les acteurs du tissu social. elle engendre l’empathie et fait du praticien, du prothésiste et du patient un seul tout qui agit dans le sens de l’intérêt général et non dans le sens de la somme d’intérêts particuliers, trop souvent mis en avant et considérés par nos élus.

 

Retrouvons le sens de notre devise et de nos valeurs fondamentales. Retrouvons le sens de l’humain, changeons de logiciel !

 

2 octobre 2017 : Une actualité bien sordide ... pour un avenir sombre ?


Au lendemain d’une nouvelle attaque sanglante, touchant cette fois-ci de très jeunes femmes, le projet de l’islam politique se dote de contours plus précis.
Cet islam, le salafisme, qui veut nous imposer une vision archaïque de la société, porte en lui le terreau de la violence dont nous sommes les victimes.
Alors que les Français de confession musulmanes nous alertent, nous implorent de les protéger, nos dirigeants restent dans le mutisme quant à l’origine du mal et sans réaction.
Le peuple français est en danger, une guerre lui a été déclarée. En 2012, Mohamed Merah tue 7 personnes. Le maréchal des logis-chef Imad Ibn Ziaten, 30 ans, Abel Chennouf, 26 ans et Mohamed Legouad, 24 ans. Ces trois militaires, par leur habit, représentaient l’Etat Français. Loïc Liber, 28 ans, touché à la tête, s’en sortira tétraplégique.
Jonathan Sandler, 30 ans, Rabbin et professeur et ses deux enfants, Gabriel, 3 ans, et Aryeh, 6 ans ; Myriam Monsonégo, 8 ans, Aaron « Bryan » Bijaoui, âgé de 15 ans et demi sera grièvement blessé. Ils n’ont commis d’autre crime que celui d’être Juifs. Ils ont été assassinés de façon barbare, dans la terreur, sous les yeux de leurs camarades, traumatisés à vie.
Alors que ce procès historique s’ouvre, 5 ans et demi après les faits, rien de sérieux n’a été entrepris pour nous protéger collectivement. Pire, des députés, tels Madame Obono, nous donnent des cours de théologie dans l’hémicycle pour s’opposer à la fermeture de ces mosquées où se diffuse la haine de la France, des Juifs et des femmes. Mais que faut-il de plus à ces indigénistes pour comprendre que le crédit qu’ils accordent à ces gens mène à la radicalisation de jeunes en situation de faiblesse sur le plan identitaire ? On a laissé librement ce venin circuler dans nos veines. Depuis 40 ans, il se répand dans l’intégralité du corps social, qui se meurt avec, parfois, la complicité active de nos élus.
Dossiers Tabous, hier, démontrait par l’image ce que nous savions déjà tous. Les femmes ne peuvent plus sortir de chez elles sans leur voile. Certains quartiers, certains trottoirs, certains commerces leurs sont interdits. S’habiller à l’occidentale est un appel au viol pour les jeunes. Les vidéos de ces prédicateurs que je dénonçais avec d’autres, il y a deux ans, ont fait leur œuvre, tel celle de l’Imam de Brest qui prétendait que « si la femme sort sans honneur ; qu’elle ne s’étonne pas que les hommes abusent de cette femme-là, l’honneur étant assuré par le voile » …
Nos policiers, nos militaires sont maintenant des cibles privilégiées. On s’attaque à l’uniforme, on s’attaque à la France et ses symboles. Et quoi ? Rien. Les banlieues dictent leur loi, leur haine du policier, sans soutien, ni moyens, de leurs autorités de tutelle. Pire, un Président de la république court au chevet d’une « victime » avant d’avoir les résultats de l’enquête mais ignore les centaines de fonctionnaires qui assurent notre sécurité et sont agressés quotidiennement.
Les Français de confession juive ne sont plus en sécurité sur notre territoire. Les agressions se multiplient, mais on n’en parle pas ! Comment est-il possible qu’en 2017, on soit inquiété pour sa religion en France ? Il devient impossible pour ces enfants de suivre une scolarité normale à l’école publique. Dès le collège, ils sont les victimes de toutes les attaques antisémites les plus dégradantes. Nous assistons à une émigration de masse de nos compatriotes vers Israël où ils espèrent être en sécurité. Ces faits ne sont pas nouveaux, dès 2002, l’équipe d’écriture des territoires perdus de la république faisait état de témoignages alarmants. Mais il s’agissait sans nul doute de facho ou d’islamophobes, puisque ce sparadrap sert à faire taire, ou discréditer, toute personne qui dénonce les dérives de ces pratiques radicales qu’est l’islamisme.
Nous sommes tous des islamophobes, du journaliste, censé être au fait de la différence entre l’islam et l’islam politique à la petite élue d’opposition, la dialectique est identique : prôner le retour à l’application de la laïcité, se battre contre l’islam politique fait de ceux qui se démènent, justement pour sauver de cette bête rampante nos compatriotes musulmans dont la vie devient impossible tant la pression est grande dans leur vie quotidienne, des personnes à jeter à la vindicte populaire.
Les femmes qui ne portent pas le voile sont harcelées, insultées, leurs enfants isolés à l’école, leurs maris vus comme de mauvais musulmans qui ne maîtrisent pas leur famille. Ne pas faire le jeûne du ramadan est un crime, il faut se cacher … La société est mise sous pression par tous les pans. Et pendant ce temps, de sombres idiots utiles continuent à dire que les laïques sont des racistes, des islamophobes, puisqu’il semble que les deux termes soient synonymes, ce qui devient grave dans la bouche de personnes qui ont poursuivi des études. La religion ne constitue pas une race. Critiquer la religion est autorisé dans notre pays : Le délit de Blasphème a été abrogé par la loi du 29 juillet 1881, sur la liberté de la presse ! Ou alors, leurs pauvres esprits sont-ils si étriqués qu’ils font le lien entre Arabes et Musulmans, comme l’a martelé pendant plusieurs décennies JM Le Pen ? Ne peut-on donc, aujourd’hui, pas être Arabe sans être musulman et vise et versa ? Quelle étrange façon d’assigner un peuple à une religion …
Etre laïque devient donc un crime, celui d’être contre les religions, d’être raciste, d’être islamophobe. Quand la laïcité est justement l’outil de la liberté absolue de penser, et donc de croire, ces imbéciles retournent le terme contre la République en le dévoyant volontairement de la sorte. Comment est-il possible que des personnes éduquées puissent faire l’amalgame dangereux entre l’islam politique, celui que Daesh, Al Qaida, ou les Frères Musulmans ont utilisé pour justifier leurs crimes, et l’islam spirituel ? Entre celui qui porte une idéologie meurtrière et celui qui porte l’individu vers une paix intérieure qui ne regarde que lui ? Il faut croire que la bêtise se dispute à l’ignorance … ou à la peur … Nous avons décidément une élite bien médiocre.
Cette élite, parce qu’elle a peur, parce qu’elle est médiocre, nous a laissé tomber. Elle se drape dans le voile de l’orgueil du sachant, nous impose le silence par des leçons de morale mal placées.
Nous peuple de France, sommes loin d’avoir dit notre dernier mot … Aujourd’hui doit commencer une nouvelle page de notre histoire. Nous sommes debout !

 

26 septembre 2017 : Procès Merah, pourquoi il ne faut pas filmer

Dans l'ère des télés-réalité et du tout mis en scène, certains réclament que le procès d'Abdelkader Merah soit filmé. Une pétition circule à ce sujet.

J'y vois personnellement un grand danger. 
Dans un premier temps, il concerne les témoins qui, par la perte de leur anonymat, se retrouvent livrés en pâture à des intégristes qui auront leur liste et les photographies des personnes à éliminer.
Ce qui aura un impact immédiat de perte de témoins dans les prochaines affaires, par peur de représailles. Certains me rétorqueront qu'ils peuvent être protégés. Pour avoir fait l'objet de menaces de mort bien réelles et sérieuses, je peux attester ici du fait que les moyens de la police sont insuffisants pour assurer une protection 24h/24 et que personne n'a envie de vivre dans la peur en prévenant de chacun de ses déplacements. Ce n'est pas une vie.

Le voyeurisme doit avoir certaines limites. D'autant que cette vidéo donnera une dimension de héros aux personnes jugées ... qui n'est, à mon sens, pas souhaitable.
Je ne comprends pas l'apport d'une telle requête et m'y opposerai.

 

22 août 2017 : Attentats en Espagne

Ces derniers jours, je suis restée muette ... Muette de rage, muette de désillusion, muette de désarroi, muette de chagrin.
Muette parce que nos politiques, nos élus, s'enfoncent dans le déni, se terrent dans leur mutisme, se voilent tous les jours davantage la face.

L'islam politique, lui, verrouille notre société tous les jours davantage. Les femmes se cachent de plus en plus, à l'image de ce qu'il se passe sur nos plages où le burkini, symbole de "pudeur" pour ces intégristes qui font du corps de la femme un étendard, chasse nos femmes en monokini, en jupe ou en décolleté, « impudiques fornicatrices », de plus en plus rares, premier signal du contrôle social qui commence à s’exercer.
L’islam politique prospère, il s’invite partout, dans la rue par des prières qui sont des troubles manifestes à l’ordre publique, mais qu’on laisse faire, dans les mosquées qui basculent dans le salafisme, dans nos institutions où on ne réagit plus, dans nos partis politiques où l’on accueille à bras ouverts, dans nos associations humanistes, féministes et laïques qui semblent aveugles de tant de complaisance face à des dérives qui, en d’autres temps, les auraient fait bondir.
L’islam politique tue partout où on lui laisse le champ libre, Paris, Nice, Toulouse. Il tue des Musulmans au Nigeria, en Libye, en Syrie, au Mali, au Pakistan. 
L’islam politique tue des Juifs, parce qu’ils sont juifs, il tue des homosexuels, parce qu’ils sont homosexuels, il tue des femmes parce qu’elles résistent face à la pression du linceul sur leur corps de leur vivant.

Nous ne pouvons plus tolérer un tel renoncement, une telle soumission à ces attaques incessantes, une telle résignation face la montée d’un obscurantisme virulent, dangereux pour nos corps et nos esprits.
La France, pays des lumières, de libre pensée, de l’exercice critique de la raison, devrait être aux premières lignes du combat contre ce danger imminent, présent tel un cancer dans nos veines.
Le mal doit être regardé dans les yeux, nommé, affronté et traité à la racine pour l’éradiquer. Cessons les auto-flagellations qui n’ont ni sens ni intérêt réel pour la nation, si ce n’est de séparer, et de porter atteinte à notre indivision. Redonnons son rôle à l’Education nationale qui porte si mal son nom. Faisons renaître de ses cendres l’enseignement laïque et républicain, celui qui forme des citoyens responsables et éclairés, dans l’amour de la Nation et de la République. Celui qui donne une identité et une culture commune, celui qui inclue plutôt que de mettre en exergue les différences, celui qui donne généreusement à ceux qui acceptent de recevoir, sans chercher à obtenir des droits différents.

Cessons de remettre sur le devant de la scène les religions, qui séparent et opposent, et rappelons la grandeur de la citoyenneté et de la laïcité, qui permettent de vivre ensemble en harmonie, sans que personne ne soit jamais victime de son origine ou de ses croyances.

Nos politiques ont un rôle à jouer. Il est urgent de redonner ses lettres de noblesse à un mot que je chéri : République. Qu’ils se comportent, enfin, comme nous l’attendons tous, en hommes et femmes d’Etat et cessent la communication, les petits arrangements, le déni et la soumission pour servir, enfin l’intérêt général et notre devise …
Liberté, Egalité, Fraternité …

 

 

19 juillet 2017 : Port de la jupe, un acte héroïque ?

Comme beaucoup d'entre vous, hier, j'ai été émue par le courage de cette jeune femme qui defiait la police des moeurs en déambulant, cheveux aux vents et corps libre, dans un village d'Arabie Saoudite, où le code vestimentaire impose des prisons ambulantes aux femmes.

Arrêtée depuis, la polémique enfle sur les réseaux sociaux, entre deux poids deux mesures de l'application de cette règle, notamment pour les représentants étrangers, et le fait de respecter les lois du pays où l'on vit, ce qui ne manque pas de m'agacer, eu égard aux transgressions et revendications identitaires dont le voile est l'étendard dans notre pays, d'un islam intolérant et rigoriste, politisant le rôle du corps des femmes.

Respecter ces traditions, puisqu'il ne s'agit en rien, comme le prétend cet article, d'une prescription coranique, c'est accepter le relativisme culturel et, donc, rejeter l'universalité des droits de l'être humain. C'est renoncer à l'égalité Femmes-hommes, sur la base d'une soi-disant culture, hautement machiste. C'est se rendre complice de l'enfermement des femmes, non uniquement dans des voiles, mais dans un statut d'objet, de matrice, de mineures, le terme a peu d'importance, c'est le résultat qui compte : on lui nie toute humanité. 
Et ça, ça me révolte !

Ce qui est encore plus révoltant, est le sondage qui suit, exprimant, d'une certaine façon, honteuse pour ce journal, il faut le dire, la servitude volontaire de ces femmes, à qui personne n'a jamais expliqué qu'elles ont des droits ...

"Selon un sondage mené en 2014 et cité par le Washington Post, 63 % des Saoudiens estiment que les femmes devraient porter un niqab qui ne dévoile que les yeux, tandis que seulement 3 % jugent approprié d’avoir la tête découverte."

 

18 juillet 2017 : Raport de la CNCDH, alarmant sur la condition féminine

Plus que le droit, il est temps de faire évoluer les pratiques et les mentalités. 
Les femmes restent les plus discriminées, agressées, harcelées et ne bénéficient ni de l'écoute, ni du soutien qu'elles méritent en cas d'agression. Pire, beaucoup renoncent à se défendre car la charge de la faute se retrouve retournée contre elles : "tu as vu ta tenue ?", "tu es trop avenante", "il fallait t'y attendre avec cette attitude", "tu l'as un peu cherché" ... 
Tout cela doit cesser, vite, et j'attends des mesures efficaces de notre secrétaires d'Etat, à la hauteur des ambitions du gouvernement, qui dit faire de cette cause une priorité. Espérons qu'elle prenne la mesure de la tâche qui l'attend et cesse les comportements légers constatés ces derniers mois.
http://www.cncdh.fr/fr/publications/rapport-dactivites-2016

 

11 juillet 2017 : journée internationale des femmes sans voile

Journée mondiale des #FemmesSansVoile. Zéro politique ou élu en soutien sur la question. L'égalité femmes - hommes recule. Soit disant priorité du gouvernement Macron, il se compromet à chaque occasion avec les religions, reconnaît ouvertement les communautés et nie l'émergence d'un apartheid qui vise les femmes sur certains territoires. 
Réagissons, saisissons-nous du problème et interpelons nos élus sur leurs pratiques clientélistes, qui pourrissent le système et installent durablement le communautarisme.

 

7 juillet 2017 : Viols sur mineurs passés sous silence

L'enquête publiée par Marie-Claire est accablante. Des centaines de jeunes filles victimes de viols, tortures et sévices en tous genres, pour lesquels la police ne fait rien, pire, les désigne comme les responsables des faits, parce qu'elles portent des tenues provocantes !

Comment, quand on a 13 ans, peut-on comprendre que des adultes, et notamment la police, qui représente l'autorité, ne les protège pas et laisse courir leurs agresseurs ?
Quelle serait la réaction des services français, si de tels faits se passaient en France ? Marlène Schiappa ira-t-elle prétendre, comme elle le fait si bien depuis sa nomination, qu'il n'y a pas de problème, ou que les politiques de lutte pour l'égalité femmes-hommes sont à adapter en fonction des territoires ? Parce que le problème est bien là. Dès lors que l'on laisse le communautarisme gérer un quartier, la loi du plus fort fait rage et les femmes, les plus fragiles, les plus jeunes, en sont les principales victimes.

Extrait : "Les victimes : des filles en majorité blanches, dont plus d'un tiers était connu des services sociaux. Trafiquées d'une ville à l'autre, battues, torturées, menacées, violées. Selon la professeure Jay, le chiffre est certainement inférieur à la réalité. D'abord violées par ceux qu'elles prenaient pour leur petit ami, elles ont été "passées" à d'autres hommes, frères, cousins ou amis. Tenues au secret sous menaces de représailles envers la famille : "Si tu parles, je violerai ta mère devant toi", a promis Tariq à Emma. Contraintes de présenter d'autres filles, soeurs ou copines aux agresseurs. Des centaines de filles se sont retrouvées prises au piège de ce schéma récurrent que les psychiatres et la police appellent "grooming". Un processus en six étapes, mis en place par les prédateurs sexuels d'enfants, notamment via Internet."

 

5 juillet : Elue PS voilée à l'assemblée nationale

Puisque j'ai été interpellée sur de nombreux murs, voici ici mon interprétation de la question, qui n'est qu'une redite de ce que j'exprimais en février 2016 au sujet de l'élue d'Argenteuil couvrant ses cheveux.

La question est plus complexe qu'elle n'y paraît : cette tenue, qu'elle tienne lieu de symbole religieux ou traditionnel (doit on rappeler au passage que l'université Al Ahzar, en Égypte, a donné une mention très bien à une thèse défendant l'aspect culturel et non cultuel du voile ...) ne peut être interdite à une députée par le principe de laïcité, bien qu'elle puisse choquer. En effet, l'hémicycle a connu la soutane jusqu'à la fin des années 70. Le seul cas de neutralité absolue, sur le plan légal, pour l'élu, réside dans la fonction d'officier d'état civil : la célébration de mariages, par exemple.

Le problème posé, ici, réside donc dans la représentation que cette élue souhaite porter. Il est moral. 
Est-elle l'élue d'une nation ou de sa communauté d'origine, dans le sens géographique, culturel ou religieux que l'on voudra lui donner ? 
Le symbole associé à ce voile est celui de la soumission de la femme, dans l'imaginaire collectif. A-t-elle l'ambition d'y associer son image, et par conséquent, celle de la République ?

Être élue, c'est aussi porter la responsabilité de la garantie de nos institutions, de nos principes, de nos valeurs. On ne s'appartient plus totalement. On ne peut donc pas faire et dire n'importe quoi.

Par ailleurs, autre question à soulever : elle devra bien se découvrir pour pénétrer dans l'hémicycle, le règlement intérieur de l'Assemblée Nationale le stipulant, et ça vaut, aussi, pour les messieurs ... Que va-t-elle faire de son fichu ?

Je pense, à titre personnel, que la responsabilité de nos représentants est justement de se montrer dignes de tous les électeurs, sans distinction. Donc, pour ce faire, ils se doivent d'observer la neutralité la plus totale vis-à-vis des religions et autres pratiques renvoyant les citoyens à une communauté qui n'a d'existence que dans le fantasme clientéliste de certains politiques. La République ne reconnaît que des citoyens égaux en droits et en devoirs.

 

30 juin 2017 : Simone Veil tire sa révérence

Simone Veil tire sa révérence ce matin ...

Cette femme a porté et inspiré de nombreuses féministes, dont je suis, et est entrée dans l'histoire par son courage, son calme face à l'adversité et son charisme.

Je l'ai rencontrée à deux occasions, ce fut, à chacune d'entre-elles, de très grands moments dans ma vie, tant elle m'avait impressionnée par sa simplicité à s'adresser à la simple militante que j'étais alors.

La France perd l'une de ses âmes et, mis à part Elisabeth Badinter, je ne vois pas venir la relève, notamment dans la nouvelle garde politique qui manque cruellement de culture générale, de sens de l'intérêt général et du devoir.

Simone Veil avait tout cela et bien plus encore. Elle me manquera, bien que son oeuvre continue à vivre dans le cœur de toutes les femmes qu'elle a sauvées et que sa loi continuera à sauver encore longtemps, j'y veillerai. C'est un engagement solennel.

 

20 juin 2017 : H&M promeut la mode "pudique"

H&M continue à promouvoir la mode "pudique" au mépris total de la dimension politique de son geste.

Le voile islamiste est une atteinte flagrante à l'égalité femmes-hommes, principe républicain et universaliste, que rien ne justifie de piétiner ainsi.
Rappelons qu'H&M faisait partie de ces marques défrayant la chronique, l'année dernière, en proposant, dans sa collection été, les premiers burkinis en prêt à porter. Nous avions, à l'époque, appelé au boycott de ces marques, aux côtés d'Élisabeth Badinter.

Montrons notre désapprobation du positionnement honteux de cette enseigne, qui dispose de tous les outils, inscrits au code du travail, qui prévoit, depuis août 2016, la possibilité d'imposer la neutralité religieuse en entreprise.

La mode a toujours accompagné l'émancipation des femmes par la libération de leur corps, nous ne pouvons accepter que celle-ci se prête à son enfermement.

 

27 mai 2017: Qui est la ministre de l'enseignement supérieur ?

Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur et ancienne présidente de l'université Sophia Antipolis a accueilli, dans les locaux de son université, en avril dernier, une conférence du CCIF, malgré nos avertissements détaillés dans le courrier ci-joint.

L'entretien téléphonique qui a eu lieu avec le directeur de la communication, sur sa demande écrite, la veille de cette conférence n'a donné d'autres effets que de laisser cette réunion se tenir "à huit clos" ce qui ne signifie rien d'autre que de fermer les yeux, la publicité en amont ayant été largement tolérée.

Doit-on accepter qu'une telle personne, qui n'a aucune conscience de la gravité du message du CCIF, puisse prendre la direction de l'enseignement supérieur en France ?
Notre réponse est NON !

Madame Vidal doit éclaircir ses positions par rapport au CCIF et à l'islam politique !

Décidément, lorsque l'on liste les membres de ce gouvernement, il est triste de constater que trois d'entre eux, et pas les moindres : Edouard Philippe, Marlène Shiappa et Frédérique Vidal, ont des dossiers en lien avec l'intégrisme islamiste et ont croisé le chemin de Forces Laïques ... pour de mauvaises raisons ... on pourrait y ajouter Richard Ferrand et l'attribution de ses réserves parlementaires, durant 3 années consécutives, au BDS pour parfaire le tableau d'une marche forcée vers toute autre chose qu'une république laïque.
Vivement le remaniement !

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27 mai 2017 : port de signes religieux en sortie scolaire

Quelques rappels semblent nécessaires ... 23 mai 2014 à Argenteuil ...

Nous étions déjà en état d'alerte sur le sujet des mères voilées en sortie scolaire, soutenues par Philippe Doucet, actuellement candidat PS à sa propre succession à la députation sur cette circonscription, et encore très récemment par Madame NVB, en mars dernier lors d'une réunion publique qui avait été jusqu'à s'excuser pour celles qui auraient été exclues. L'Etat n'a pas à s'excuser de faire respecter l'un de ses principes fondamentaux, dont l'objet est justement de protéger les jeunes enfants d'influences qu'ils ne sont pas à même de décrypter. 
En effet, des faits graves, concernant des mères voilées nous ont alertés : Refus de s'occuper d'enfants de "mécréants", de toucher des sandwichs contenant du porc, voire retrait de la tranche de jambon du sandwich sous prétexte de c'est un "aliment dangereux". Il s'agit bien là de faire du prosélytisme en milieu scolaire, ce qui est, bien entendu, totalement inacceptable.

Nous aimerions entendre notre nouveau ministre de l'éducation nationale sur ce sujet, ainsi que la secrétaire d'Etat aux droits des femmes.

A ce jour, la circulaire Chatel n'a toujours pas été abrogée, il convient de l'appliquer et de refuser tout affichage politique ou religieux dans ce cadre.

 

23 avril 2017 : Pourquoi il ne faut pas s'abstenir le 7 mai

Je lis ici ou là des commentaires d'électeurs de gauche, comme de droite, déçus, qui annoncent vouloir s'abstenir au second tour, plutôt que de voter pour Emmanuel Macron.
Auraient-ils totalement perdu la tête au point de croire que le FN est comparable à EM ?

Leurs propos sont au mieux le fruit d'une grande irresponsabilité, au pire celui d'une inculture qui devrait les porter à ouvrir les livres d'histoire de leurs enfants à la période des années 1930.
Quant à moi, j'irai sans honte voter Macron. Parce que la République est un préalable non négociable. Marine Le Pen n'est pas et ne sera jamais une républicaine. Elle ne porte en rien ni les principes de notre pays, ni ses valeurs humanistes. 
Prendre ses responsabilités, c'est aussi choisir. S'abstenir est déjà un début de collaboration avec ceux qui nous menacent.

"Le parti de la neutralité qu'embrassent le plus souvent les princes irrésolus, qu'effraient les dangers présents, le plus souvent aussi les conduit à leur ruine." Machiavel

 

30 mars 2017 : Colloque Femmes pour le Dire Femmes pour Agir - FDFA

Avec Michèle Vianès, Présidente de Regards de femmes

Texte de mon intervention :

 

« Il est difficile de composer le bonheur de l’homme avec la souffrance de la femme. » écrivait V. Hugo, il y a 150 ans …

Les femmes se sont, certes, émancipées des hommes, ou plutôt quelques hommes se sont battus pour la reconnaissance de leurs droits, mais elles bénéficient aussi de droits qui auraient été totalement proscrits pas les dogmes religieux, et dont nous avons eu quelques exemples ce matin : contraception, avortement, sont autant de tabous transgressés grâce à la laïcité par notre pays.

Elles ont maintenant le droit de travailler sans demander la permission à leur tuteur, d'ouvrir un compte en banque, de demander le divorce, de se soigner.

 

Je vais aujourd’hui revenir sur ce long et douloureux combat. Ce combat pour l’émancipation des femmes, qui est aussi celui de l’humanité, qui ne peut se prétendre éclairée, si elle poursuit sa route en laissant les femmes de côté.

Cette émancipation court sur trois périodes distinctes, qui verront des revendications et des résonances différentes, en fonction des époques.

 

Les revendications féministes, au sens où nous l’entendons, naissent au XVIIIe siècle, période à laquelle l’humanité arrive à un niveau de maturité qui lui permet d’entrevoir  de nouvelles perspectives.

 Mary Wollstonecraft, qui est considérée comme la plus importante des écrivaines féministes du XVIIIe siècle, ouvre le pas. Seul le marquis de Condorcet se risque à défendre une cause qui ne fait pas beaucoup d’émules. Les philosophes des Lumières préfèrent ignorer le problème.

 

Lors de la Révolution française, s’opposent deux visions du couple femme-homme.

D’un côté, la noblesse et le clergé veulent conserver leurs privilèges. De l’autre, le peuple rédige des cahiers de doléances. Les femmes y contribuent dans la perspective d’améliorer leurs conditions de vie et d’obtenir le droit à l’éducation.

Héroïne de beaucoup de féministes, dont je suis, Olympe de Gouges porte haut ce besoin de reconnaissance et devient le symbole de ces revendications. Elle milite pour l’égalité des droits, ce qui est très osé, et remet en cause la filiation par le mariage par l’article XI de La Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne qui stipule que « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants. Toute citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d’un enfant qui vous appartient, sans qu’un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Son combat, pour le mariage civil et l’ouverture de la politique aux femmes, lui vaudra d’être guillotinée. Elle aura déclaré, au préalable, que : « si la femme peut monter à l’échafaud, elle doit aussi avoir le droit de monter à la tribune » ...

 Par ses prises de position courageuses, elle entrebâille la porte à un combat long et difficile, pour l'accès à l'éducation et aux droits civiques de la femme, et ouvre le débat vers un état civil  laïcisé ou, encore, la légalisation du divorce. « Ce que dieu a uni, nul ne peut le désunir » n'a plus légitimité en France depuis 1792.

 

Les avancées  de cette première étape sont la naissance du mariage civil avec égalité des contractants, le divorce, l’égalité des droits dans la succession. Napoléon, en 1804, abrogera une partie de ces textes, et le divorce sera de nouveau interdit en 1816 par la Restauration, qui refuse d'accorder des droits politiques aux femmes au nom d'une nature « intrinsèquement inférieure » … Ce qui donne un petit aperçu de ce que les femmes vivront de régressions en ce début de XIXe siècle.

 

 Le XIXe siècle verra une nouvelle forme de revendications. Les femmes ne renoncent pas si facilement à obtenir de nouveaux droits et décident d’associer leur combat à celui de la lutte contre l’esclavagisme.

Deux courants de pensée s’opposent. D’un côté, les égalitaires, dont John Stuart Mill qui construit l’idéologie dans son livre De l'assujettissement des femmes, en 1869. Il considère que les hommes et femmes sont égaux et doivent obtenir les mêmes droits. De l’autre, les dualistes, menés par Ernest Legouvé, auteur de l'Histoire morale des femmes en 1849, qui reprend les dogmes catholiques et considère que les femmes et les hommes sont complémentaires et n’ont donc pas à réclamer de mêmes droits, ce qui serait contraire à leur nature intrinsèque.

La littérature féminine s’empare aussi du sujet. Ce qui permet des avancées nombreuses, dans la seconde moitié de ce siècle.

Le Matrimonial Causes Act, autorisant une procédure de divorce facilitée et protégeant le patrimoine de la femme, est obtenu en 1858 par « Ladies of Langham Place », l'une des premières organisations féministes de Grande-Bretagne. Ce qui est attristant, c’est que ce même pays, 150 ans plus tard, légalise des tribunaux de la charia.

La loi Falloux, votée en 1850, oblige toutes les communes de plus de 800 habitants à ouvrir des écoles de filles, sans obligation d'enseignement laïque, malheureusement, ce qui a permis, plus tard d’ouvrir des écoles confessionnelles, dont ces fameuses écoles coraniques qui enferment de toutes petites filles sous des voiles.

 Les premiers mouvements féministes voient le jour, entre les années soixante et quatre-vingt, soutenus par le journal Le droit des femmes qui publie, en 1868 un manifeste, co-signé par Maria Deraismes André Léo, Louise Michel, réclamant l'égalité des droits civils, le droit à l'éducation, le droit au travail et l'égalité salariale. Au même moment, la majorité masculine socialiste souhaite l'interdiction du travail féminin.

C’est pendant ces années que Julie-Victoire Daubié obtint son baccalauréat, en 1861. Cette première femme ouvrit la voie à beaucoup d’autres, notamment grâce aux réformes que Jules Ferry imposa en 1881/1882 pour que l'enseignement devienne obligatoire pour les deux sexes de 6 à 13 ans, bien qu'il reste différencié.

Le premier journal féministe clos ce siècle par la parution de son premier numéro, en 1897, la Fronde, dirigé par Marguerite Durand.

 

Le vingtième siècle marque un tournant dans les mentalités. Les femmes, qui se retrouvent confrontées à deux guerres, montent le niveau de leurs revendications. Sexualité, famille, travail, procréation, violence domestique, viol, amélioration du droit d’accès au divorce et à la garde des enfants, sont leurs nouvelles préoccupations. 

L'avènement de la IIIe République permet l’émergence du principe de citoyenneté, qui ouvre la voie vers de ne nouveaux modes d’expression de l'identité, voire l'égalité de l'homme et de la femme, par une apparente neutralisation de la différence sexuelle.

 Dans les années 1910, l'Union française pour le suffrage des femmes et la Ligue française pour le droit des femmes, dirigées par Maria Vérone, sont les deux organisations qui mènent le combat pour le droit de vote. Les avancées sont importantes, dès lors, mais pas principalement en France qui attendra 1944, et une ordonnance du Comité français de la Libération nationale, signée par Charles de Gaulle. Auparavant les députés craignaient que les femmes ne votent comme leur confesseur.

Entre-temps, l’uniformisation des programmes scolaire intervient en 1924.

La véritable bascule se fait avec le courant de pensée que porte Simone de Beauvoir et la sortie de son livre, en 1949, Le deuxième sexe. Elle y dénonce, très justement, l’assignation au sexe biologique, que les femmes doivent subir dès l’enfance.

Dès lors, les féministes, qui ne sont pas toujours des femmes, peuvent ouvrir des brèches dans leur conquête de liberté.

 

Fait étonnant, les révolutionnaires de 1968 semblent ne pas vouloir s’emparer de la question féminine et de la liberté à disposer de son corps et celle-ci arrive sur le devant de la scène avec Lucien Newirth, qui fait abroger la loi de 1920 interdisant la contraception en 1967 et ouvre l’accès à la contraception par ses décrets d’application de 1969 et 1972.

Dans le même temps, le MLF (Mouvement de libération de la femme) voit le jour lors d’un grand rassemblement, en 1970, sous l’arc de Triomphe. Ces militantes revendiquent la reconnaissance du travail domestique, la libération de la sexualité et le droit à l'avortement libre et gratuit. En 1971, Le Nouvel Observateur publie Le Manifeste des 343 « salopes », ces femmes célèbres qui revendiquent d’avoir eu recours à des avortements clandestins, pour demander la dépénalisation de celui-ci et banaliser un acte qui passe pour monstrueux.

Ce n’est qu’en 1974 que la contraception est libéralisée et remboursée. Au même moment, les concours de la fonction publique deviennent mixtes, les licenciements motivés par le sexe ou la situation familiale sont interdits et le divorce par consentement mutuel est instauré.

Les débats pour légaliser l’IVG, menés par Simone Veil et voulus par Valéry Giscard Destin, donnent lieu à des échanges houleux en janvier 1975. Cette même année, le décret Haby ouvre la mixité dans les établissements scolaires publics.

La question de la parité ne commence à être vraiment considérée que dans les années quatre-vingt, lorsqu’Yvette Roudy fait voter une loi, en 1983, sur l’égalité professionnelle, dont on est encore loin aujourd’hui, puisque l’écart de salaires est encore de plus de 20%, même dans le secteur public.

 

Depuis les lois sur la parité en politique de 2000, peu d’avancées notables sont à souligner.

Mais on peut aussi déplorer que les femmes se laissent vivre sur leurs acquis … qui s’amenuisent. Pire, on peut noter que le retour du religieux dans le débat public menace grandement ces maigres avancées, avec la complicité active des certaines toutes jeunes, qui revendiquent, par exemple, le port du voile comme une nouvelle liberté individuelle, alors qu’il n’est, en fait, que le symbole de l’oppression de millions de femmes dans le monde.

 Ne nous y trompons pas, Simone de Beauvoir nous avait prévenues : « N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »

Nous relèverons le défi, mais pour encore combien de temps ?

 

En conclusion, éducation, enseignement, santé, droits civiques et professionnels, sont autant de domaines qui ont connu des mutations radicales grâce à la laïcisation de l’État. La remise en cause de la laïcité, dans notre pays, est, simplement, la remise en cause de tous les droits fondamentaux que nous avons acquis de haute lutte au cours de ces deux derniers siècles, et dont les premières victimes sont les femmes en situation de handicap.

Le pouvoir temporel, celui de d’ici et maintenant, se doit de reprendre le dessus sur le pouvoir intemporel, celui de l'hypothétique au-delà.

Nous accordons une importance fondamentale à la laïcité. Elle est la base de l'émancipation de l'humanité, par l'avènement de la raison et des sciences, seules à même de favoriser l'amélioration de l'homme et de la société. Toute atteinte à ce principe doit être durement combattue car elle est un danger pour l'équilibre de la République et de ses fondamentaux : Liberté, Égalité, Fraternité.

 

 

13 février 2017 : Echauffourées dans le 95

Des appels à la violence sur les réseaux sociaux ont donné lieu, hier, à des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre, à Argenteuil. 
Je suis scandalisée du traitement fait par certains médias qui jouent à un jeu malsain.
Entendu, par exemple, ce matin sur BFM :"Les violences policières à l'origine de cette colère". 
Certains journalistes ont un don pour tordre la réalité. 
Il y a eu combien de violences policières cette année ? Et combien de policiers ont été victimes d'agressions graves voir d'assassinat ? : meurtre du couple de Magnanville, incendie d'un véhicule lors des manifestations contre loi travail, incendie de véhicule à Viry, agression dans des commissariats, ...
Oui les dérapages doivent être jugés et condamnés. Non la police, en tant qu'institution n'a pas à être traînée ainsi dans la boue quand certains de ses membres dérapent gravement. La rue n'a pas à utiliser ces excuses pour déstabiliser volontairement nos banlieues et laisser libre cours à cette explosion de violence gratuite. Les journalistes n'ont pas, non plus, à justifier ainsi ces mouvements de haine quand on sait qu'aucun lien réel n'existe entre ce qu'ils désignent comme la cause et les effets.
Alors merci aux journalistes d'avoir un peu de retenue dans leurs propos et de cesser de retourner, une fois encore, les responsabilités : ces jeunes ne sont pas des victimes, mais bien les architectes d'une soumission progressive de nos élites par la violence et des revendications délirantes auxquelles trop d'élus ont répondu par la positive en espérant gagner la paix sociale, pardonnant tout au passage.
Il n'y a aucune excuse aux événements qui se produisent depuis quelques jours, la réponse doit être ferme contre TOUTES les atteintes à la loi !

 

20 janvier 2017 : Primaires de la Gauche : l’heure du choix a sonné

Comme ce fut le cas pour les primaires de la droite, nous avons décidé de vous donner un éclairage, orienté vers notre principale préoccupation : le respect de la République et de ses principes.

Manuel Valls : Le plus régulier

Manuel Valls n’a jamais changé de discours sur les valeurs qu’il porte : Il revendique une laïcité non adjectivée, fermement appliquée et ne souffrant aucun arrangement. Dans l’épisode qui nous a opposés à JL Bianco, il n’a jamais mâché ses mots, quitte à s’opposer frontalement à l’Elysée sur cette question.

Dans la lutte contre l’Islam politique, et tous les intégrismes en général, il a toujours été très clair tant dans ses déclarations que dans ses tribunes. Informé par nos soins du congrès de l’UOIF à Lille et de la dangerosité des prédicateurs présents, il a agi immédiatement pour les faire interdire.

Il « propose une charte de la laïcité, adossée à la Constitution, rappelant les grands principes », tout en rappelant que les enseignants doivent y être mieux formés.

 

François de Rugy : Le nouveau venu

Il dit vouloir "garantir" la laïcité. "Une laïcité qui n’a pas à être qualifiée : la laïcité, c’est le libre arbitre garanti à chacune et à chacun, c’est la stricte neutralité de l’État et de ses services publics – ce qui ne signifie pas l’absence de dialogue avec les représentants des religions, mais ce qui signifie que, dans chaque membre de la communauté nationale, la République ne reconnait que des citoyens."

 Il promet de "définir, lancer une grande initiative nationale autour du partage des valeurs d’égalité entre les sexes, de la laïcité et de l’altérité (...) Les citoyens ne sont pas identiques, sont porteurs, chacun, d’identités multiples, de systèmes de valeur qui leur sont propres, mais les citoyens sont égaux et la fonction de l’État doit être de fournir à chacun le cadre adapté à l’exercice de sa liberté individuelle."

Il se prononce pour le légaliser l’euthanasie et le suicide médicalement assisté par le biais  d’un référendum.

 

Arnaud Montebourg : l’anguille

Défendant une « laïcité inclusive. », le programme de ce candidat ne parle pas beaucoup de cette thématique qui semble le gêner.

Concernant le voile à l’université, et le burkini, il ne souhaite pas légiférer sur cette question, qui est pourtant centrale dans la défense de l’égalité hommes-femmes et de l’emprisonnement du corps des femmes comme étendard politique, symbole hautement important dans la lutte contre la montée de dérives intégristes.

 

Benoît Hamon : l’accommodeur

Dénonçant « cette laïcité utilisée comme un glaive contre une seule religion », il revendique une laïcité « sans excès » dont la « la diversité est une richesse ».

Lors de sa prise de fonction au ministère de l’éducation nationale, Benoît Hamon a renié les engagements pris par son prédécesseur : Le terme « enseignement laïque de la morale » a été transformé en « enseignement civique et moral », il a reçu les mères accompagnatrices voilées, pour ensuite aller dans leur sens lors de plusieurs déclarations dans les médias. **

Dernièrement, suite à la diffusion du documentaire de France 2, suivant Nadia Remadna dans un café dont on lui a refusé l’accès, il relativise l’événement, jugeant qu’ «historiquement, dans les cafés ouvriers, il n'y avait pas de femmes», donc ? : On ne fait rien ! En effet, il poursuit en déclarant qu’il ne faut pas «créer des guerres tout le temps*. Oui il y a des problèmes, mais ce n'est pas en jetant l'opprobre systématiquement qu'on arrivera à les résoudre» …

Se prononce pour le droit de mourir dans la dignité – Contre l’interdiction du voile à l’université et du burkini.

 

Sylvia Pinel : La timide

Propose une mission interministérielle pour la laïcité ***, remplaçant l’observatoire de JL Bianco, promesse que les radicaux de gauche avaient obtenue pour rester au gouvernement en 2014, et jamais tenue par F. Hollande.

Interrogée lors du premier débat des primaires, sur la laïcité, elle déclare que cette dernière ne doit pas être une arme contre une seule religion****. Nous aurions aimé qu’elle affiche sa fermeté face à l’islam politique dont elle ne dit mot.

Elle se prononce pour la reconnaissance du droit de mourir dans la dignité et la PMA pour toutes.

 

Vincent Peillon : La girouette

Auteur de la charte de la laïcité à l’école et du retour de l’enseignement de la morale laïque, ses convictions semblent tourner, s’opposant frontalement à M. Valls sur les arrêts anti-burkini, notamment.

Il a d’ailleurs gravement dérapé, début janvier, comparant l’anti-sémitisme à l’islamophobie, ce qui avait provoqué l’indignation de l’ensemble des laïques de terrain.

Fustigeant violemment ceux qui prônent une laïcité «  à géométrie variable », il se dit défendre « une idée humaniste de la laïcité républicaine qui est celle de 1905. » qui «  garantit la liberté de conscience, celle de croire ou de ne pas croire, et l’égalité de tous par deux principes : celui de la séparation des Eglises et de l’Etat ; celui de la neutralité de l’Etat. » Pour lui, elle « est donc une valeur d’émancipation pour chacune et chacun, et non un instrument de domination à l’égard de certaines catégories de la population. » Pour lui,  la laïcité est utilisée pour attaquer «un certain nombre d'identités historiques et culturelles» et notamment les musulmans. Il reprend, selon Céline Pina, les éléments de langage des pires intégristes*.

Il propose de légaliser l’aide médicale à mourir. Contre l’interdiction du voile à l’université et du burkini.

 

Jean-Luc Bennahmias : Le clown sympathique

Il écrit, dans son programme, qu’« il faut reconstruire le vivre ensemble, qui permet à chacun de donner un sens à sa vie. » Il propose une application stricte de la loi de 1905, « dans les termes mêmes de cette loi, (…) favorisant le dialogue dans la société. » Rempart contre la communautarisation de la société française, il estime que la laïcité a permis «  l’intégration de la majorité des enfants et petits-enfants de l’immigration du Maghreb, qui se déclarent aujourd’hui laïques, faut-il le rappeler ? » Il déclare que la laïcité « nous a évité de sombrer dans le piège tendu par les islamistes d’une guerre entre communautés. »

 

*http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/12/19/31001-20161219ARTFIG00194-primaire-a-gauche-et-laicite-le-coup-de-gueule-de-celine-pina-contre-hamon-et-peillon.php

** http://www.laicite-republique.org/+-benoit-hamon-+.html

***http://www.20minutes.fr/politique/1998711-20170119-primaire-gauche-pma-laicite-fin-vie-proposent-candidats-sujets-societe

****http://www.msn.com/fr-fr/actualite/technologie-et-sciences/sylvia-pinel-%C2%ABcertains-se-servent-de-la-la%C3%AFcit%C3%A9-comme-alibi-pour-stigmatiser-une-seule-religion%C2%BB/vi-AAlOufS?refvid=BBxRbFR

 

 

9 Novembre 2016 : Elections Américaines

Voilà quelques semaines que je vois le danger poindre à l'horizon.
Les Etats-Unis, après d’autres, ont fait le choix du populisme, de l’identitarisme, de la haine.

L’analyse de ce triste, mais néanmoins prévisible résultat, est sans appel : le peuple se sent ignoré par des politiques bien-pensants qui l’écartent de sa légitime souveraineté, dans le dédain le plus écœurant.

Ne nous croyons pas à l’abri d’un réveil au matin d’un jour de mai 2017, avec cette même gueule de bois. Les élections régionales de 2015 sont un bien triste reflet de la pire soupe que nos élites savent si bien nous servir. 
Rappelons-nous ce 13 décembre, le FN à près de 30%, des politiques qui se renvoient la faute, refusent de voir la réalité en face : Les Français veulent qu’on les écoute, qu’on leur parle de ce qui va mal en France : la perte de leur identité, la montée des revendications communautaristes, le meurtre de leurs compatriotes pour des raisons idéologiques, le recul de la laïcité. 
Au lieu de quoi, la gauche se déchire, sur fond d’individualités égocentriques et n’ayant aucun sens de l’intérêt général, dans une course à la présidence qui ne lui vaudra qu’un échec cuisant et sa mort violente dès le premier tour. A force de nier la vérité et se rêver les grands gagnants d’un face à face auquel ils ont beau prétendre : ils ont laissé tomber leur valeurs au placard, ils iront eux aussi, pour avoir cédé ce terrain au FN et refusé de défendre ce qui fait leur ADN. 
« La Laïcité c’est pas beau, la nation c’est caca », les méchants « islamophobes », « laïcistes » et autres « laïcards » les remercierons comme il se doit !

Quant à la droite qui surfe sur de pseudo solutions démagogiques et donc déceptives, car inapplicables, elle ressert toujours ses mêmes recettes, casse sociale, destruction de la laïcité, pour les mêmes résultats : colère du peuple et montée du populisme : pourquoi opter pour la copie quand on peut adopter le modèle original au même prix ?

Le gagnant de cette élection ne sera pas celui qui sera face à la haine, mais bien celui qui acceptera, enfin, d’écouter la voix du peuple et de porter haut nos principes, nos valeurs et se proposera de les restaurer face à cette montée de communautarisme dont les Français ne veulent pas, qu’on leur a imposé à coup de slogans « anti-racisme », leur demandant de tolérer l’intolérable.

Maintenant ça suffit ! Nous leur demandons de prendre leurs responsabilités, de cesser de jouer aux artificiers avec une bombe dont ils ne maîtrisent pas la portée et qui finira bien par exploser. Nous en seront tous les victimes.

 

28 juillet : Messe à Notre Dame de Paris

Toute l’élite a couru hier assister à une messe très politique, en commémoration aux événements de St-Etienne du Rouvray.

Nous avons même entendu des journalistes évoquer lors de leurs commentaires que « 2 Français sur 3 veulent voir une union large des politiques et doivent se féliciter de les voir ainsi réunis pour cette commémoration ».

A titre personnel, je m’étonne que nous assistions, sans réagir, à une consolidation de la communautarisation de notre pays. Des élus, des candidats, des hauts fonctionnaires en uniforme, se sont rendus, dans le cadre de leurs fonctions, à une cérémonie religieuse. Ce sont les faits.

Il peut y avoir des circonstances exceptionnelles, mais, un retour dans l’histoire démontre que ce n’est pas la meilleure des façons de faire honneur à nos principes. 
Le 11 novembre 1918, l’archevêque de Paris invite Clémenceau, alors président du Conseil, au Te Deum prévu à Notre-Dame de Paris, en hommage à tous les morts de la guerre, qui vient de s’achever. Clémenceau dissuade le président de la République, Raymond Poincaré, de s’y rendre, et il répond par un communiqué officiel qui fera date : «Suite à la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, le gouvernement n’assistera pas au Te Deum donné à Notre-Dame. Mmes Poincaré (femme du président de la République) et Deschanel (femme du président de la Chambre des députés) n’étant pas membres du gouvernement pourront par contre y assister.»

Dire, dans ces circonstances, que nous avons assisté à un moment de concorde, est au mieux d’une grande naïveté, au pire une manipulation malsaine.
Ceux qui se sont déplacés, mis aux premiers rangs, l’ont fait pour être vus. C’est tout au moins un exercice médiatique, qui plonge les Français dans le désarroi le plus complet : pour être honoré, on doit appartenir à une chapelle ! Pour commémorer, il faut se rendre dans un lieu de culte !

Pire, lors de cette cérémonie, des propos homophobes ont été tenus, allant, ainsi, à l’encontre de nos valeurs républicaines, ce qui aurait dû provoquer le départ immédiat de nos élites.

Dans cette guerre, avant tout idéologique, que nous livrent les obscurantistes, si nous voulons voir triompher nos valeurs, commençons par les respecter !

29 juin : Non, Civitas n'est pas un parti comme les autres !

Voilà deux jours qu’Alain Escada, président de Civitas, tente de nous faire croire que son parti est comme les autres et qu’à ce titre il doit en tirer les mêmes financements, suite à mon intervention, auprès du Parisien et du premier Ministre en ce début de semaine, révélant cette affaire.

Si considérer qu’un parti qui organise des manifestations  aux débordements violents, homophobes, ourdissant le complot judéo-maçonnique à chaque opposant, comme ce jour sur RTL, est la forme que doit prendre un parti démocratique, alors nous y sommes.

Alain Escada, qui prétend que la démocratie va mal, face au Brexit ou à des politiques qui verrouillent la parole, selon ses mots ce matin,  semble avoir oublié qu’il en est le premier bénéficiaire, eu égard à la parution au JORF n°0136 du 12 juin 2016, texte n° 45, la décision du 18 mai 2016 portant agrément d'association de financement de CIVITAS au titre de parti politique, qui, mis à part l’Observatoire de la Laïcité du Val d’Oise (nous avons d’ailleurs alerté Immédiatement Olivier Falorni), semble n’avoir ému personne.

 

A l’écouter, la France serait sous l’emprise d’ayatollahs de la laïcité et du Grand Orient de France et, par conséquent, un grand nombre de Français pourraient être tenté par son nouveau mouvement.

 

Ce qui est sûr, c’est que les Français ne veulent pas d’une guerre civile de religions, dans laquelle une extrême droite dure, identitaire, s’opposerait à un islamo-gauchisme allié avec des salafistes qui n’attendent que ça.

 

Dans cette perspective, le rôle de l’Etat est de nous en préserver et de poser un moratoire, comme je le demande depuis déjà plusieurs mois, à la suite de l’ affaire des prédicateurs de haine de l’UOIF à Lille, afin d’identifier les modes de gouvernance, les financements, les méthodes de ces organisations et les faire interdire, si elles représentent un danger pour l’équilibre de nos institutions.

Nous ne pouvons que noter que les conclusions du rapport de l’Observatoire National de la laïcité sont démenties chaque jour à la lumière ces faits.

14 juin : Meutre de 2 policiers à Magnanville

Cette nuit, un policier et son épouse, fonctionnaire de police, ont laissé un orphelin de 3 ans, sauvagement assassinés par un dingue qui aurait hurlé Allah Akbar, avant de faire usage de son arme.
Ce meurtre n'est pas celui de deux agents de la paix, mais le symbole de la République que l'on assassine !

Nous avions été prévenus, le Ramadan devait être une période de terreur pour les occidentaux. 
Ces terroristes croient pouvoir agir en toute impunité, parce que la mesure de ce qu'il se joue n'a toujours pas été prise. A l'image du rapport de l'observatoire de la laïcité de JL Bianco, qui prétend que "les atteintes directes au principe de laïcité ne semblent pas en augmentation", alors que l'on constate partout que celle-ci est menacée, remise en question : dans l'enseignement, les hôpitaux, les transports, par les fonctionnaires eux-mêmes, et pendant ce temps, on fait de la pédagogie ? Autant éteindre un feu de forêt avec des petites cuillères !
Ces graves dysfonctionnements doivent trouver une issue rapide, les décisions doivent être prises vite, avec des moyens en relation avec la menace imminente : Il faut exiger des prêches en Français, fermer les lieux de culte salafistes, mettre un terme aux financements étrangers, arrêter les prédicateurs qui sont toujours en situation irrégulière sur notre territoire et trouver une mesure de conservation pour les autres afin de les mettre hors d'état de nuire. Parce qu'il faut le dire et le répéter : Nous sommes tous menacés, tous les Français, de confession musulmane y compris, avec la double peine : l'assimilation à des terroristes qui appliquent une version violente du Coran. C'est d'ailleurs le but recherché : créer deux clans qui finiront par s'affronter par le rejet de nos compatriotes, dont le risque est qu'ils finissent par céder aux sirènes du salafisme en réponse à des agressions prétendument islamophobes dont on cherche à les convaincre. J'entends déjà les Imams à la télévision nous dire que les musulmans sont les premières victimes et oublier que les victimes se sont les morts ! 
Nous devons préserver l'unité nationale. Cela ne passera que par l'application de nos principes : Liberté, Egalité, Fraternité et LAICITE ! Sans accommodements, sans flatteries, et tenir fermement les positions, sans ne jamais rien lâcher !
Je l'ai dis, et le redis, mettons en place un moratoire total sur les financements des associations cultuelles !
Ce n'est qu'à ce prix que nous stopperons l'hémorragie et rétablirons la sécurité dans notre pays.
Je sais Manuel Valls mobilisé sur ces questions, il me l'a assurée à plusieurs reprises. Il faut maintenant que les choses soient faites ou en tirer toutes les conséquences.

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13 juin : Attentat islamiste à Orlando

Les meurtres homophobes de ce week-end, à Orlando, sont encore l'oeuvre de fondamentalistes se réclamant d'un islam déviant.
Ces individus , qui considèrent faire justice au nom d'un dieu sanguinaire et meurtrier, sont aussi responsables que les Imams qui, par leurs prêches violents, justifient de tels actes, réduisant les mécréants, quels qu'ils soient, à un sous-peuple n'ayant pas droit à la vie.

Si l'on ajoute à cela la discrimination sous-jacente à leurs dogmes fumeux désignant les femmes comme de simples mineures qu'il faut absolument mettre sous contrôle d'hommes qui leur font payer au prix fort le privilège de donner la vie, au mépris souvent de leurs droits fondamentaux, le tableau est complet pour dénoncer l'inaction de certains politiques, voire leur complicité, face à la montée de ces intégrismes dans nos quartiers.

Il est à regretter, qu'une fois de plus, nos élites politiques, pour beaucoup, se refusent à mettre des mots sur nos maux et à évoquer un terrorisme islamiste, sous le faux prétexte de "pasdamalgame" que plus personne ne fait.
Car, après tout, tout le monde s'entend sur le fait que tous les musulmans ne sont pas des fondamentalistes, mais nous sommes tous conscients aussi que ces actes de terrorisme sont le fait de personnes qui se revendiquent d'une forme de salafisme, qu'il nous faut regarder en face pour mieux l'affronter.

Combien de morts encore avant qu'ils ne mettent fin à leurs pratiques communautaristes, clientélistes et aveugles aux dangers qu'ils font courir à leurs concitoyens et à notre pays et ses principes ?

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7 juin 2016 : Ramadan et Laïcité

Quand le président de l'assemblée nationale souhaite un joyeux Ramadan à nos compatriotes Musulmans, oublie-t-il sciemment la loi de 1905 et son article 2 : "la République ne reconnait aucun culte" ? Il en est le représentant, le garant de ses principes, et qu'en fait-il ?

Comme l'année dernière, je m'inquiète de cette dérive, constatée chez de nombreux élus, souvent emblématiques, principalement de gauche, au détriment du rôle de représentants de l'Etat qui leur incombe. 
Erreur stratégique de considérer une communauté religieuse comme un corps électoral monolithique, ou oublis des faits, les Français de confession musulmane leur ont déjà fait payé cher le mariage pour tous en 2014, et pourtant, il semble que le PS, principalement, continue de penser que 2017 ne se jouera que sur le vote communautaire musulman, ce qui serait faire insulte à des individus libres et éclairés.
Cette flatterie d'une communauté, que je n'ai pas noté lors du carême ou d'une quelconque autre fête religieuse au cours de l'année passée, dénote d'une volonté toujours manifeste de donner toujours plus d'importance à la religion, et une en particulier, quand les Français se disent à 80% athées ou agnostiques.

il serait temps de leur rappeler que, le 11 janvier, nous étions tous CHARLIE, black, blanc, beur, peu importe, les Français, dans la rue, demandaient à ce que notre bien le plus cher, la Laïcité, soit respectée et ravivée, car seul facteur de paix sociale et de vivre ensemble.
Ces petites attaques incessantes à notre bien commun feront partie du solde de tout compte que, j'en suis convaincue, nos compatriotes ne manqueront pas de leur adresser en fin de mandature. 
Bon vent !

1er juin 2016 : Pour un nouveau pacte républicain

http://www.huffingtonpost.fr/laurence-marchand-taillade/revenu-unique-existence-societe-economie_b_9457166.htmlL'impasse politico-économico-sociale dans laquelle nous nous trouvons ne peut plus durer, les difficultés autour de la rédaction de la loi "Travail" en étant la dernière illustration en date: de fait, la maladresse gouvernementale et les hésitations politiques, les faux clivages et les vrais désaccords, le consensus impossible et la défiance qui s'installe, plus personne ne sait comment faire évoluer notre société dans son fonctionnement économique et social: cela n'est pas la République sociale que nous voulons.

Faut-il céder aux uns? Aux autres? À la logique du conflit ou de l'abandon? Ni l'un, ni l'autre! L'essentiel est de revenir aux racines de notre République qui se doit d'être laïque et sociale, une et indivisible.

Pour que notre République soit enfin à la hauteur des enjeux de notre 21e siècle mondialisé, nous devons fonder une nouveau pacte, Républicain et solidariste, en lien avec les valeurs radicales, qui ont fondé notre histoire.

Gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple

Républicain d'abord, parce que, comme stipulé dans les textes fondateurs de notre République, il s'agit pour nous d'assurer les conditions nécessaires permettant le "gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple".

Il convient donc de mettre en œuvre les nécessaires modalités de la concertation, de la démocratie participative et du dialogue social, car ce n'est pas par la multiplication des affrontements et conflits de toutes natures que notre société peut prospérer mais par le consensus chaque fois que possible et le compromis chaque fois que nécessaire.

 

Assurer la protection et l'émancipation de chacun(e) de nos concitoyens
Et Solidariste ensuite, car il s'agit d'assurer à la fois la réussite de tous et du pays ainsi que la protection et l'émancipation de chacun(e) de nos concitoyens: à quoi bon être un pays prospère si cela devait se faire au prix d'un nombre croissant de citoyens exclus, précarisés ou en difficulté sociale? A cet égard, il est temps d'agir tant sur la question du juste partage des richesses produites, que de celle de l'évolution du travail, de sa répartition et de l'organisation des temps d'activité, hebdomadaire comme annuel.

Alors, en effet, il est plus que temps de reconsidérer ce qu'est devenu le travail. Ainsi faut-il questionner les notions de flexibilité, de l'organisation du temps de travail annuel, tout en confirmant un socle de garanties légales que personne ne puisse démanteler, à commencer par la confirmation des plafonds légaux: 10 heures de travail quotidien en les plafonnant à 8 heures pour les mineurs et apprentis (qui ne doivent pas être considérés comme de la main d'œuvre flexible et bon marché), garantie minimale de 11 heures de repos consécutives entre deux jours de travail, limitation de l'utilisation du "forfait jour", consolidation aussi du plafond de 48 heures hebdomadaires (sauf avis motivé et accord de l'Inspection du Travail).

Un véritable projet de pacte social par une juste répartition des richesses
Enfin, Il est aujourd'hui urgent de poser clairement la question du juste partage des richesses produites.

D'abord, au niveau de l'entreprise, dont le rôle est indispensable pour créer des emplois -et à ce titre, elle doit être protégée-, par la généralisation des dispositifs de participation à la décision. Mais aussi, sans duperie, aux résultats, car il faut de la justice sociale réelle pour avoir de la croissance durable et équitable.

Ensuite, au niveau du pays, et de l'Europe (dans une vision fédérée et sociale), par la remise à plat de la fiscalité qui doit redevenir lisible, juste et efficace, et par l'institution du Revenu Universel d'Existence (RUE), selon des modalités qu'il reste à débattre, et pour lesquelles j'ai d'ores-et-déjà fait de sérieuses propositions.

Enfin, ce nouveau Pacte Social doit permettre de revoir de fond en comble les modalités de formation initiale, continue, d'apprentissage, de parcours professionnel basé sur une véritable flexi-sécurité à la fois efficace et protectrice et d'anticipation du nécessaire financement des risques de pénibilité et de dépendance, sans a priori ni faux-semblants.

Certains sujets nécessiteront beaucoup de temps de réflexion et de concertations. Mais c'est le passage obligé pour reconstruire une ligne d'avenir pour les citoyens.

Il est temps de s'emparer de cette occasion, pour faire valoir les valeurs solidaristes et républicaines, que portent les Radicaux de Gauche, en proposant des solutions qui envisagent toutes les problématiques institutionnelles, économiques comme sociales.

Profitons donc de ce temps pour entamer une nouvelle et large phase de réflexion et concertation proposant l'examen de la question avec d'autres paramètres incluant la garantie d'une concertation sociale généralisée, et passant par un nouveau mode de représentation des salariés, le vote aux élections professionnelles obligatoire par exemple, qui permettrait aussi de remettre à leur juste place les jusqu'auboutistes et autres extrémistes qui boycottent toutes les réformes.

Insufflons une égale répartition des richesses: le revenu universel d'existence, mesure solidariste et juste par essence, économiquement efficace et permettant, dans la forme que nous lui donnons de favoriser une dynamique protectrice des emplois de proximité et de notre environnement, pour peu que l'on veuille bien se donner la peine de l'appliquer de façon rationnelle.

Consolider l'esprit de réforme dans une société apaisée

Proposer cette refonte de notre organisation nationale, c'est consolider l'esprit de réforme et ainsi répondre à l'aspiration de nos concitoyens d'une société apaisée donc contribuer à faire une loi Travail forte, juste et efficace, et au-delà permettre de repenser les rapports humains, sociaux et économiques.

Sur ces sujets comme sur tant d'autres, les Républicains de progrès doivent désormais faire de nouvelles propositions afin de rééquilibrer la balance et donner des garanties aux salariés, comme aux petites entreprises locales.

22 mai 2016 : PMA

Les techniques de procréation médicalement assistées ont très nettement progressé ces dernières années et permettent de trouver de nombreuses solutions aux couples infertiles, mais aussi aux femmes seules ou en couple homosexuel.

Actuellement la législation, plutôt permissive pour les couples hétérosexuels, n’est pas la même pour les couples lesbiens, ou les femmes célibataires, ce qui crée des inégalités, dues à la sexualité, mais aussi de classes sociales, la législation n’étant pas la même en France que dans nos pays frontaliers. Ainsi, une femme qui souhaite congeler ses ovocytes pour retarder l’âge d’une première grossesse, ou qui souhaite profiter d’une FIV, mais non mariée à un homme, n’aura pas les mêmes droits selon qu’elle aura les moyens de se rendre à l’étranger ou non …

Cette inégalité de droits, se concrétise par une médecine de la procréation à deux vitesses, comme pour le problème du droit de mourir dans la dignité (voir mon article à ce sujet). Il se crée une inégalité de classes : celles qui s’offrent une fécondation en Espagne avec don de sperme (environ 10.000 euros par tentative) et celles qui font appel à des méthodes artisanales (rencontre du donneur dans un hôtel et auto-injection du sperme récolté par une seringue) ou encore se passent de procréation.

Les droits de l’enfant sont importants à considérer dans les deux cas où la fécondation fonctionne : dans le cas de fécondation à l’étranger, il n’y a pas de père, et donc pas de risque de demande de garde, alors que dans le second cas, l’enfant peut se retrouver au milieu d’un conflit opposant un père génétique et une mère, parfois en couple.
Nous nous devons donc de mener plusieurs actions rapides, en tant que radicaux et membres du gouvernement.

- Aligner notre législation de la PMA à l’Espagne : Insémination avec sperme de donneur, fécondation in vitro avec sperme de donneur, don d'ovocytes, ou dans le cas des couples de même sexe, un double don, ou accueil d'embryon ;
- Rendre plus facile le don d’ovocytes : Il est autorisé en France, mais avec deux ou trois ans de délai d'attente. Les couples n'y ont donc pas accès ou bien une femme de 38 ou 40 ans va se voir conseiller d'aller à l'étranger ;
- Ouvrir la technique de vitrification ovocytaire afin de préserver la fertilité de femmes qui font le choix de retarder leur grossesse ;

- Accepter le PGS, le Screen Génétique Préimplantatoire,  un diagnostic génétique préimplantatoire (DPI), dans des cas de maladies génétiques possibles ou de fécondations à risque (grossesse tardive, par exemple, ou précédentes anomalies telles que trisomies, monosomies, avortements spontanés, …)

Prétendre l'Egalité ne suffit pas, agissons pour qu'elle soir effecive par cette conquête de droits nouveaux.

13 mai 2016 : UOIF au Bourget

Aujourd’hui, s’ouvre le 33e Rassemblement Annuel des Musulmans de France, organisé par l’UOIF, au Bourget.

Comme à chacune de leurs manifestations, nous retrouvons un lot de prédicateurs provocateurs et insultants pour nos principes républicains.
Alertée par l’article de Mohamed Louizi (1), dans Ikwan Info, je m’étonne que l’on retrouve encore à la tribune une liste aussi longue d’intervenants antisémites, pro-djihad, homophobes et misogynes (le mot reste très tendre).

Parmi ceux-ci, Hassan Iquioussen, célèbre prédicteur, qui s’est illustré notamment pour ses propos sectaires et anti-juifs, et dont le fils, Soufiane, commettait fièrement une quenelle au Sénat en 2013 (2) ; Khalid Zakaria qui soutient les « attentats suicides » contre Israël ; l’Egyptien Omar Abdelkafy qui justifie le meurtre des femmes non voilées par les propos suivants : « celle qui sort les cheveux découverts au vu de tout le monde, celle-là aura commis un péché qui mérite le châtiment de la tombe et le châtiment au jour du jugement dernier … » (et, au passage est interdit de résidence en Egypte et aux Emirats Arabes Unis) ou encore Issam Al-Bachir : frérosalafiste, pro-jihad, pro-Hamas et contre l’existence d’Israël, qui, en juin 2013, a signé le communiqué d’appel au jihad armé en Syrie. Vedette de cette édition, Omar Abdelkaffy qui pense que Juifs, Francs-Maçons et Illuminatis dirigent le monde et, surtout, persona non grata dans plusieurs pays du monde (3) !

Evidemment, notre ami, Tariq Ramadan, sera, une fois n’est pas coutume, l’invité d’honneur de cette grande fête du salafisme !
Je m’étonne que les pouvoirs publics n’aient, une fois de plus, pas réagit, alors même que j’ai averti à chacune des manifestations de cette organisation des dangers à leur laisser la tribune. Chacune de ces opérations publiques démontre la volonté de l’UOIF de distiller un message irrespectueux de nos valeurs.

Je demande, donc, une intervention des services du ministère de l’intérieur pour prévenir toute dérive lors des prises de paroles de ses prédicateurs dangereux pour notre jeunesse française, que ces discours poussent à détester leurs compatriotes en excitant, au passage, un sentiment d’islamophobie ne reposant sur aucun fondement.

Ressources :
(1)http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/10152
(2)http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/10086

(3)http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/10156

12 mai 2016 : Verdun 2016 - BlackM


Comme une ultime provocation, le comité d’organisation des commémorations de la bataille de Verdun, a demandé au Rappeur Black M de clôturer la cérémonie du 29 mai par un concert. Ce rappeur, qui crache sa haine de notre pays dans ses chansons, qui veut « baiser cette conne de France » viendra déverser ses flots agressifs contre notre pays et ses habitants, là même où nos compatriotes ont laissé leurs vies, se sont sacrifiés, par patriotisme, pour la France et ses valeurs.
Nous avons tous un parent, un proche qui a été directement touché par cette boucherie. Est-ce bien la place de cet individu ? Est-ce ainsi que l’on honore la mémoire de nos ancêtres ?, en crachant sur leurs tombes par une double barbarie : un concert de rap, quand le recueillement serait de mise, des paroles de haine, quand la dignité et le respect sont attendus. Nous, Français, fiers de notre pays et de ses valeurs humanistes universalistes, avons tous une raison ici de nous sentir humiliés, parce que l'on dégrade encore un symbole fort de la Nation, de notre pays. Quand il s’agit de moments importants, comme cet événement, où le peuple doit s’unir sous les couleurs du drapeau, on ne peut pas brader le fond par la forme, sans insulter la nation toute entière. Je demande aux organisateurs de réfléchir au sens de leurs décisions et de revenir à la raison et à plus de respect dans l’organisation de ce témoignage. Si un tel concert devait se maintenir, nous en tirions toutes les conséquences et manifesterons avec la plus grande vigueur notre désaccord.

14 mars 2016 : Pour un revenu unique

 

 

Mener une réflexion de fond sur la société de demain, c'est surtout s'interroger sur les chemins de l'émancipation de l'individu et sur l'absurdité que représente le fait que certains de nos concitoyens meurent dans la rue alors même que nous vivons dans une société de l'abondance.

Le diagnostic de notre époque n'est pas tendre: désindustrialisation massive de notre pays, chômage croissant, crise du logement, inégalités sociales, ascenseur social en panne... Mais le lien entre tous ces maux, c'est l'aliénation de l'humain à la merci d'une société mercantile, l'asservissement de la masse pour un petit nombre de privilégiés qui s'arrogent tous les droits.

 

La main-d'oeuvre, variable d'ajustement

En effet, dans la guerre sans merci que se livrent les entreprises pour écouler les marchandises produites en surnombre, le coût réel des produits ne fait que baisser, avec pour principale conséquence l'utilisation de la main-d'œuvre comme une variable d'ajustement, qui doit tous les jours faire plus de concessions, pour générer une croissance qui, elle, ne crée plus d'emplois et ne lui profite plus.

Dans cette course folle, l'humain ne compte plus, la nature encore moins. Sans une réelle prise de conscience du besoin urgent d'envisager notre développement de façon durable, ce modèle finira par mourir de ses excès et du manque de vision pour l'avenir, dans une arithmétique simple: l'inadéquation des moyens de paiement face à la capacité de l'appareil de production et la demande réelle.

Il s'avère que les politiques n'ont pas su anticiper la fin de notre modèle économique, s'articulant sur le travail: il n'y a plus de travail, il y en aura de moins en moins, malgré les efforts fournis par les gouvernements successifs, et c'est inexorable. Il est donc urgent de repenser notre société et d'y apporter une solution efficace, sans quoi, l'implosion de cet archétype nous mettra à genoux face aux marchés financiers.

Une société capable d'admettre que la solidarité reposant sur le travail n'est plus possible s'ouvre les portes du progrès social et humain.

 

Société émancipatrice de l'individu, deux modèles économiques viables

Premier modèle, un revenu de l'existence conséquent serait un bouleversement en profondeur du modèle social et économique: 800 euros à vie sans condition.

Sur le plan social, les salariés feraient le choix volontaire de travailler, pour augmenter leurs revenus, ou de ne pas travailler, pour se consacrer, par exemple, à des activités associatives, culturelles, politiques ou juste à leur foyer. Ainsi, la pression du chômage, jusqu'ici importante et en faveur de l'employeur, deviendrait un levier pour l'employé pour exiger des conditions de travail respectueuses de l'individu et des règles du code du travail, insidieusement contournées pour l'heure. Chaque individu, ayant droit à ce revenu dès la naissance, se trouvera à sa majorité destinataire d'un pécule lui permettant d'être libre de ses choix: études, logement... Imaginons un monde sans tentes sur des bouts de trottoirs, où une politique de construction ambitieuse pourrait répondre à une demande vivifiée!

Les revenus ainsi touchés chaque mois ne serviraient pas à nourrir la finance et à payer des intérêts bancaires, mais à consommer! Soit à créer de la croissance et donc de nouveaux emplois. Ainsi débarrassé de préoccupations primaires, l'individu pourra enfin se concentrer sur son épanouissement personnel. L'Homme, détaché des ingérences du quotidien, exprime sa créativité et crée d'autres formes de richesses, sources de bonheur: par ses activités associatives, culturelles ou politiques.

Second modèle, un élément de justice sociale inconditionnel: 350 euros (évalué à environ 14% du PIB, sur lequel il est adossé) permettant un redémarrage de la croissance par la consommation: cette somme serait ponctionnée tous les mois sur les salaires et allocations de ceux qui en perçoivent, vers une caisse commune qui serait utilisée pour la reverser sur un compte bancaire spécialement dédié à cet effet.

Pour les 10% de la population touchant moins de 350 euros par mois, la création monétaire de 42 milliards d'euros par an sur 5 ans permettrait de verser ce même revenu à cette partie ultra-pauvre de nos compatriotes. L'objectif de ce revenu n'étant pas de rendre l'existence possible mais de le toucher parce que l'on existe, et de couper définitivement le lien entre revenu et travail.

Alors, qu'aujourd'hui, une transaction sur 28 engendre la création d'un bien, transactions financées à hauteur de 93% par le crédit, financer le RUE (Revenu Universel d'Existence) par le crédit bancaire réorienterait ce dernier vers l'économie réelle et les entreprises productrices de biens réels, et par là même profiterait aux collaborateurs de ces entreprises. Cette réinjection de liquidités permettrait de créer une nouvelle demande solvable, générant, ainsi, une reprise des échanges et donc de l'activité économique, et par effet de levier, des revenus de l'activité. Ces revenus, produisant, à leur tour, une nouvelle demande, et donc une augmentation du PIB... qui engendrera une augmentation progressive du RUE.

La dimension écologique de ce modèle civilisationnel réside dans le mode de versement de cette allocation, en monnaie régionale et sociale, en fléchant les acteurs régionaux bénéficiaires de cette monnaie sur des critères environnementaux ou de gestion humaine des structures, permettant de rendre le système vertueux jusqu'au bout de la chaîne.

Plus de Liberté, plus d'Egalité, plus de Fraternité pour les générations futures

L'enjeu est celui d'une nouvelle société où les individus, arrivés à maturité, auront une vision différente de la nation qui leur offre des perspectives. Les jeunes, qui sont les premiers touchés par le chômage, ont de faibles espoirs d'avenir et pas de revenu, à la sortie des études. Or, avec ce bouleversement, ils restent intégrés à la Nation, qui les nourrit et les reconnaît par ce reversement. Par ailleurs, une étude menée sur la radicalisation des jeunes, et la déscolarisation, démontre que le seul lien qui persiste suffisamment longtemps pour retenir un jeune accroché à la réalité sociale reste l'association sportive ou culturelle qu'il fréquente. Détacher les individus du travail, en leur donnant les moyens de faire ce qu'ils aiment, c'est étendre les possibilités de bénévolat dans des associations, porteuses de lien et d'intégration.

Favoriser la mise en place du RUE, c'est permettre à nos concitoyens d'avoir accès à une vie digne du pays dans lequel nous vivons, mais aussi donner droit à la culture, à l'échange et à un mode de consommation plus respectueux de notre environnement, et donc plus sain. Ainsi, nous formulerons un espoir d'avenir pour notre planète. La France, pays des Lumières et des droits de l'homme doit rester le pays des avancées politiques et philosophiques émancipatrices et sources de bonheur. Donnons-nous les moyens de rester à l'avant-garde de ce que nous avons toujours représenté et offrons encore plus de Liberté, plus d'Egalité, plus de Fraternité aux générations futures.

26 février 2016 : élue voilée d'Argenteuil

La loi ne prévoit pas grand chose sur la question. Autant la neutralité du fonctionnaire est une obligation, autant celle de l'élu, non. L'assemblée nationale a d'ailleurs connu la soutane de Félix Kir jusqu'en 1967 !
Néanmoins, il parait évident, lorsque l'on est élu, que l'on se doit d'être le représentant de tous les administrés de sa commune. En portant un signe distinctif, quel qu’il soit, on ne porte plus ce message unitaire. En effet, lorsque l'on est candidat pour un parti, on est le candidat de ce parti jusqu’au soir de l'élection où l'on devient l'élu de tout un peuple ... Pas que de son camp, c'est une question d'éthique ! 
A l'heure où l'on demande à tous les élus d'être irréprochables, peut-être que ce sujet, aussi, celui des insignes religieux ostensibles, dans le cadre des fonctions d'élus, mériterait d'être remis au goût du jour.

Ainsi, si Fatiha Bacha veut être prise au sérieux par ses administrés, il lui faudra se poser ces questions : que représente-t-elle ? Elle-même ou la République laïque ? Quel message souhaite-elle porter ? celui de la raison ou celui d'une vérité révélée ? Quel modèle souhaite-elle être ? Celui d'une femme enfermée dans ses croyances ou celui d'une femme éclairée par les lumières et l'histoire de son pays ? Enfin, quelles valeurs souhaite-elle porter ? celles de l'égalité de tous et de la fraternité, où celle d'une femme qui offre le spectacle de la différence homme-femme et, donc de la négation de leur égalité ?
D'autres auront aussi des questions à se poser, à l'image de cette élue départementale qui porte de façon très évidente, un crucifix de près de 10 cm en guise de pendentif, lorsqu'elle remplie ses fonctions !

Lorsque l'on est élu, on doit, en tout premier, le respect à ses électeurs ...

Par contre, ce qui est plus amusant (pathétique ?), c'est d'où vient la polémique. D'un Philippe Doucet, qui envoie en service commandé son ami PS, pour se venger sans doute, ou détourner l'attention des Argenteuillais sur les affaires gravissimes pour lesquelles la mairie s'est portée partie civile ? Quand ce même Monsieur, alors qu'il était aux affaires, tolérait tout sous son nez et organisait le communautarisme, n'est ce pas formidable de le voir ainsi se poser en défenseur de la laïcité, qu'il a activement contribué à affaiblir tant à l'assemblée nationale (en ne remplissant pas sa mission qui était de faire inscrire la loi de 1905 à la constitution - promesse n°46 de F. Hollande, rejetée au sénat le 3 février dernier avec l'aide active des sénateurs PS ! - et en détricotant la loi "Laborde") qu'à la mairie d'Argenteuil où il a dealé des voix tout le long de son mandat avec les responsables religieux les plus radicalisés ? ou encore, à la communauté d'agglomération en mettant à disposition des employés de l'hôtel d'agglomération pour entretenir les extérieurs des mosquées ?

Décidément, Argenteuil, et les Argenteuillais, méritent mieux de ceux-là !

12 février 2016 : Menaces de mort

Je ne suis volontairement pas revenue sur mon mur sur cette information pendant quelques temps. Le temps nécessaire du recul et d'un certain repli sur mes proches, qui avaient besoin que je leur explique et que je les rassure.
La menace, d'où qu'elle vienne, fait partie de l'engagement, on s'y attend plus ou moins. Mais lorsqu'elle pointe son nez, en vrai, renforce celui qui croit à ce qu'il fait. Elle est juste la marque que mes propos ont porté, ont effrayé ceux que j'ai contribué à démasquer, ont aussi rassemblé des citoyens qui se croyaient oubliés, autour des principes républicains, que beaucoup ont fait mine d'oublier, de laisser de côté.
Je n'abandonnerai pas ni mon combat, ni les valeurs qui me portent depuis toujours.
Sachez que vos messages, dont le nombre n'a rien à envier à l'intensité avec laquelle je les ai reçus, m'ont donné la force de surmonter cette épreuve, qui a cimenté nos liens. Je vous en remercie du fond du cœur.
Alors, maintenant, je vous invite à résister. Résister contre l'obscurantisme qui attaque la Laïcité. Résister contre ces politiques qui tous les jours cèdent du terrain au communautarisme. Résister contre la haine de l'autre et son rejet. Pour faire rayonner, enfin, ce qui nous uni, la République indivisible, laïque, démocratique et sociale !

8 février 2016 : Tariq RAMADAN président !

où le cauchemar de la chronique d’une mort annoncée … Celle de la République

 

Tariq Ramadan, petit-fils de l’idéologue  des Frères musulmans, Hassan al-Banna, écume les plateaux télé depuis près de 20 ans, avec un discours à double niveau des plus inquiétants. Se revendiquant comme un musulman réformateur, il a trompé les médiats qui y lisaient une volonté de modernisation en lien avec notre époque.
Pourtant, lorsque l’on se penche sur les travaux de spécialistes de la question, où lorsque l’on assiste ou lit ses discours, la réalité saute aux yeux et commence à faire peur.
Cette filiation, qu’il assume avec fierté, n’est pas sans lien avec l’ensemble des actes et des propos qu’il tient aujourd’hui.  il met en application ce dans quoi il a toujours baigné : la stratégie du Tamkine : une lente conquête par l’idéologie, les réseaux de solidarité, et maintenant le système politique.

En effet, les frères musulmans, qui revendiquent un courant puritain islamiste inspiré des Wahhabites, n’en sont pas à leur coup d’essai et sont maintenant pourchassés et condamnés à mort dans certains pays où ils ont eu l’occasion d’exercer leur pouvoir, prônant l’application de la charia la plus rétrograde, et évidemment, avilissante pour les femmes, les premières victimes de cette dérive de l’Islam. Doit-on rappeler à ceux qui ont fermé leurs livres d’histoire depuis trop longtemps ce qu’il est advenu en l’Egypte ou en Syrie, quand on a baissé les yeux ?
Structurés, et présents sur les cinq continents, ils écrivent, dans leur premier journal, en 1930 : "Je crois que le musulman a le devoir de faire revivre l’Islam par la renaissance de ses différents peuples, par le retour à sa législation propre (la charia); que la bannière de l’islam doit couvrir le genre humain ; que chaque musulman a pour mission d’éduquer le monde selon les principes de l’Islam..."L’objectif est clairement énoncé, il suffit de lire.
Cette organisation, classifiée terroriste par de nombreux pays arabes, trouve de l’écho au sein de l’UOIF en France, qui accueille, à la quasi-totalité de ses manifestations, Tariq Ramadan. La coïncidence ne tient plus, pas plus que l’erreur de casting des trois Imams invités à Lille le 7 février dernier, déprogrammés face à la polémique, selon les organisateurs, interdits de fouler notre sol, selon d’autres sources, parce que nous étions quelques-uns, Mohamed Louizi, en tête, à avertir l’opinion et les autorités, de la dangerosité de ces prédicateurs homophobes, antisémites et pro-jihad. Ainsi, Tariq Ramadan, et les dirigeants de l’UOIF, avant la manifestation de citoyens éclairés, ne trouvaient rien à redire au fait de partager un moment aux côtés de personnalités niant les principes républicains, voire les droits de l’homme, et à leur donner la parole à Lille devant 5.000 jeunes musulmans attendus pour l’événement !

Et oui, L’UOIF représente un danger pour notre pays, par sa (fausse) naïveté et sa complicité avec M.Ramadan. Il est quand même curieux que lorsque l’on s’attaque à eux, on soit systématiquement l’objet de menaces de mort, ce qui n’est pas le mode d’opposition démocratique que l’on pourrait attendre dans notre pays,  venant de membres qui gravitent autour d’une organisation qui se dit vouloir défendre des valeurs de paix et de fraternité. 
Ce qui devrait soulever l’opinion publique, c’est que nous sommes arrivés à un seuil historique, dont personne ne semble vouloir prendre conscience : Tariq Ramadan a demandé sa nationalité française, non pour l’amour qu’il porte à notre pays et à nos principes, mais bien pour pouvoir leur porter le coup fatal : par le biais même de ce qui fait notre force : nos institutions.
Qu’il l’obtienne ou non ne changera pas beaucoup la donne. Les vingt dernières années ont été l’occasion de convaincre notre jeunesse maghrébine qu’elle est victime d’Islamophobie, terme à la mode partout : dans les médias, la bouche des politiques, les associations et surtout dans celle d’un CCIF très organisé, qui a décidé de truquer les statistiques qu’il recense en y intégrant des actes sans lien avec une discrimination liée à la religion. Ainsi, ils ont réussi à les convaincre qu’ils sont rejetés du pays qui les a vus naître et grandir, et à les retourner contre tout ce qui n’est pas musulman : principe de replis communautaire d’auto-défense classique.

Ces jeunes sont pris en étaux entre le Front national, qui les montre du doigt et les rend coupables de tous les maux, et cet Islamisme radical qui ne leur laisse pas le choix, car pour être un « bon Français, on ne doit pas renoncer à être un bon musulman », selon frère Tariq, qui les invite, depuis ce week-end à « prendre leurs responsabilités ».
Ainsi, si ce dernier ne devient pas français, il sera le directeur campagne de celui que ces organisations, comme pour la région Ile-de-France aux dernières élections (qui proposaient, entre autres réjouissances des wagons séparés pour les hommes et les femmes dans les trains !), ont décidé de nous imposer. Mieux, il s’appuiera sur ce « rejet » qui sera pleinement justifié eu égard aux conditions pour obtenir un passeport français, pour accréditer un peu plus sa thèse de rejet et de racisme des Français contre les Musulmans.

Il est grand temps, que ces grands partis politiques français, qui se prétendent républicains et se sont pourtant bien entendus pour rejeter la proposition d’inscription de la loi de 1905 à la constitution le 3 février dernier au sénat, se réveillent, se réapproprient la République et ses principes et cessent de jouer avec le feu en donnant crédit à ceux qui en veulent à ses fondements !
Parce que,  ce que certains n’ont pas compris, c’est que des « Charlie », des « Paris », il y en a des millions et que, bientôt, lorsque leurs voix se feront entendre, nos politiques devront rendre des comptes au peuple de France.

20 janvier 2016 : Nous réclamons la Laïcité !

La gauche, à travers la parole de Manuel VALLS demande un retour à la Laïcité et non pas plus de laïcité comme le sous-entend le titre d'un article publié dans l'Express de jour. Trop longtemps dévoyée, elle doit reprendre ses lettres de noblesse. 
La Laïcité n'est pas la somme des croyances, mais bien la liberté de croire ou de ne pas croire. Elle protège la liberté de culte, permet d'en changer ou d'y renoncer, et autorise l'expression du libre arbitre.
S'en prendre à la laïcité, par des accommodements déraisonnables, c'est détruire progressivement cette liberté, c'est accepter que l'on ne puisse plus exprimer notre liberté d'expression, corollaire immédiat de la liberté absolue de conscience, c'est donc nous enfermer dans ces dogmes que certaines religions, à caractère politique, voudraient nous imposer.
Parce que la France est le pays des libertés, nous ne pouvons pas accepter cela.
Oui, JL BIANCO a commis une faute : il a confondu laïcité et œcuménisme en signant à côté de représentants d'associations principalement religieuses ou hostiles aux lois de 2004 (port de signes ostensibles religieux à l'école) et 2010 (interdiction de la dissimulation du visage). Il est un représentant de l'Etat et doit se situer au-delà de toutes ces associations, car en signant à côté de ces dernières, non seulement il les reconnait (et contrevient à l'article 2 de la loi de 1905) mais en plus il donne du crédit à leurs agissements portant atteinte à nos principes républicains !
Manuel VALLS doit aller au bout de sa démarche et lui rappeler qu'il est placé sous sa tutelle, en remaniant en profondeur cette équipe qui ne fait pas ce pour quoi elle a été nommée.

JL BIANCO doit démissionner de la présidence de l'observatoire national de la laïcité !

11 janvier 2016 : Tribune dans le Figaro

2016, après les chocs, la reconstruction

Comme il est douloureux de se réveiller un matin et de se dire que notre pays court à sa perte, que certains de nos élus en sont les tristes bourreaux, et de constater que, tous les jours, les Français souffrent, sans que nul ne semble s'en indigner.

La politique, vie de la Cité ou survie du Parti ?

Après les attentats de novembre 2015 qui ont clos dans le sang cette année tragique et le coup de semonce reçu au soir des régionales, rien n'a changé. Trop nombreux sont les édiles - du PS au FN en passant par Les Républicains - qui réfléchissent à court terme, sans vision pour notre pays. Trop nombreux ceux pour qui ce qui compte, c'est la prochaine échéance électorale, le nombre de postes, le nombre d'élus, les indemnités reversées au parti et la puissance financière que cela va apporter.

En effet, le poids électoral détermine le poids financier d'un parti, le nombre de salariés qui ne connaîtront jamais le monde du travail mais grandiront dans cette pépinière, le nombre de permanences qui offrent support logistique et humain aux candidats investis non pour leurs compétences, mais pour la seule qualité qui leur est connue: leur carte d'adhérent et leur ancienneté dans une section.

La vie politique est aussi un micro-monde économique dont les représentants reflètent les inégalités sociales: 65% des sièges à l'Assemblée nationale sont occupés par des fonctionnaires, cadres, retraités, hommes de loi, médecins et chefs d'entreprise. Le résultat, on le connaît : des élus déconnectés des réalités, qui s'intéressent aux problèmes de leurs administrés quand la thématique est "porteuse", un "créneau" qui rapporte des voix.

Cancer de nos institutions : le cumul des mandats

Le cumul des mandats a immobilisé la vie politique de notre pays. Les pouvoirs se retrouvent confisqués, jalousement gardés entre quelques mains.

Cumul dans le temps. Il n'est pas rare qu'un maire ou un député s'installe dans son maroquin aussi longtemps qu'une carrière de fonctionnaire les y autorise, barrant la route à de jeunes pousses prometteuses, surtout si elles n'appartiennent pas au même parti. Et quelle tristesse ensuite, quand vient le temps des guerres de succession, spectacle sanglant où le linge se lave en public, où les coups les plus retors sont permis, sous l'œil désolé des administrés...

Cumul dans les délégations. Député-maire, sénateur-maire, conseiller départemental et régional, ministre et conseiller régional... Cette pratique est entrée dans les mœurs et s'est normalisée. Pourtant, occuper une fonction d'élu n'est pas un métier et cela demande un investissement à plein temps. Et le temps consacré est bien la première promesse à tenir envers ceux qui remettent leur avenir et celui de la France entre des mains censées les représenter.
Et puisque les petits partis expliquent que sans cumul, ils n'accéderaient pas aux mandats nationaux, réformons le système en profondeur ! Et demandons aux médias de faire leur travail aussi. Car, il faut bien l'admettre, ils s'intéressent peu à ce qu'il se passe au-delà du trio PS-LR-FN, réduisant de ce fait à peau de chagrin l'offre électorale et poussant les élus vers le cercle vicieux du cumul.

Des programmes sans suite

Avant chaque élection, les candidats fournissent une propagande de campagne, expédiée aux électeurs. Seuls 5% d'entre eux la lisent... Et l'on peut comprendre pourquoi. Sitôt passée l'élection, le programme est vite oublié puisque l'essentiel c'est d'en bâtir un nouveau en vue de... la réélection. Quitte à passer de promesses sur l'égalité des chances, par exemple, à des choix racialistes pour la constitution des listes: "Ah oui, il est bien ce candidat, Portugais, jeune et Noir à la fois, il va représenter deux communautés et les jeunes". Quitte à refuser d'inscrire la laïcité dans un programme: "On ne va pas parler de laïcité, il ne faut pas mettre de l'huile sur le feu". Quitte à pénaliser des territoires parce qu'ils votent "mal": après des campagnes de porte-à-porte organisées en fonction des quartiers ("rouges" pour ceux qui votent à gauche), des municipalités de droite punissent les habitants en les privant toujours plus des services dont ils ont besoin, mettant le doigt dans un engrenage sans fin...

Impliquée politiquement sur le terrain depuis 1995, je n'ai rencontré que peu de candidats remarquables, ceux qui vous donnent envie de les suivre, parce que vous sentez qu'ils ont cette dose d'humanisme et de dévouement nécessaires pour nous emporter vers le plus beau. Ils sont rares, mais ils existent.

Démocratiser l'accès à la Représentation

Qui croit encore aux solutions des grands blocs politiques? Les électeurs s'en détournent, s'abstiennent de voter, votent par dépit, par impuissance... On a ainsi vu disparaitre l'UDF, le MRG, d'autres sont entretenus sous perfusion au bon vouloir de leur "tuteur", comme le Nouveau Centre, le Modem, le Parti radical valoisien, le Parti radical de gauche, le MRC, et nous pouvons même y inclure EELV et le Front de Gauche qui, bien que conspuant le PS, se font élire grâce à lui. Les élections régionales de 2015 en sont un triste exemple: écartés par les électeurs au premier tour, ils ont négocié leurs places sur les listes PS (qui s'est empressé de désavouer ses fidèles partenaires du premier tour) pour siéger dans des conseils régionaux. Voilà le triste visage de notre démocratie moribonde : les grands partis imposent à tous leur horizon politique.

Une réforme profonde doit avoir lieu, vite. Réforme de notre système politique, d'abord, permettant une réelle proportionnelle, pour que chaque vote compte, si nous voulons redonner du sens aux élections.

Si nous voulons que cette représentativité soit complète, nous devons prendre en compte un réel problème qui bloque nos institutions: le statut des élus. Seuls les professions libérales et les fonctionnaires sont assurés de retrouver un revenu après leur mandat, et sont en capacité d'assurer leur retraite, le moment venu. Exigeons une représentation plus juste de la pluralité de notre nation : artisans, commerçants, agriculteurs, employés du secteur privé doivent pouvoir sans crainte accéder à la Représentation, cette grande et belle responsabilité. S'investir dans un mandat coûte souvent très cher sur les plans professionnel et personnel, mettant en danger l'équilibre de la personne qui s'y consacre pleinement. Un élu doit donc pouvoir s'investir sans se soucier de l'après-mandat, au risque de se retrouver, comme ceux à qui l'on en fait le reproche, dans une campagne permanente. Et pour permettre cela, il faudra bien rendre possible le retour à l'emploi pour tous les élus, et trouver une solution qui les protège à l'heure de la retraite.

Construire un vrai projet pour la France et nous rassembler

Nous devons prendre en mains notre destin commun. Notre pays mérite mieux que ces politiques qui s'auto-congratulent et se protègent mutuellement. Cette bourgeoisie qui reproduit un système injuste doit laisser la place à une génération nouvelle, à plus de mixité, à plus de société civile, et remettre les fonctionnaires à leur place: dans les administrations.
Nous possédons les forces vives qui peuvent redonner l'espoir au pays. Elles ne sont pas dans la représentation actuellement visible, partisane, de notre paysage politique, mais dans un rassemblement dont le mot d'ordre serait l'intérêt commun, et non la somme d'intérêts individuels et d'égoïsmes collectifs.

Les Français ne se reconnaissent plus dans les clivages partisans et stériles des formations gauche-droite. La troisième voie, celle que les Français attendent, existe, elle doit juste émerger de la volonté d'hommes et de femmes qui acceptent de se rassembler autour d'un projet rejetant les dogmes appartenant à des idéologies politiques dépassées, abandonnées par la majorité de nos concitoyens. L'épouvante de l'année 2015 nous oblige autant que les hautes valeurs humanistes qui ont construit la France, la République. Elle nous engage à travailler ensemble à un projet ambitieux, reprenant des idées de gauche, des idées de droite, car la gauche et la droite, ça n'existe que dans la tête de ceux qui nous les ont imposées. Il n'existe, aujourd'hui, qu'un objectif ultime et magnifique, un seul projet qui vaille: La France, Notre France, celle qui fait notre fierté, celle qui rassemble, celle qui rayonne au-delà de nos frontières par ses valeurs universalistes, celle qui mérite que nous laissions de côté nos petites ambitions pour lui redonner force et vigueur.

8 janvier 2016 : Tribune HuffigtonPost

Ne laissons plus personne nous traiter de "sales laïques"

Depuis les premières tueries de 2015, les choses ont changé. Mais pas dans le bon sens. Les religions, dont le rôle politique a été confisqué par les lois de séparation, font bloc pour se le réapproprier dans une France marquée par la déconstruction de son tissu social. Et la pression est telle que ceux qui défendent nos principes sont attaqués de toutes parts.
 

Ne laissons plus personne nous traiter de "sales laïques"

 

Depuis les premières tueries de 2015, les choses ont changé. Mais pas dans le bon sens. Les religions, dont le rôle politique a été confisqué par les lois de séparation, font bloc pour se le réapproprier dans une France marquée par la déconstruction de son tissu social. Et la pression est telle que ceux qui défendent nos principes sont attaqués de toutes parts.
 

La politique abandonnée aux associations confessionnelles

La tendance générale, depuis quelques années, est à abandonner la solidarité aux mains de religieux et d'associations préemptés arbitrairement par des politiques plus soucieux de conforter leur légitimité que d'œuvrer au Bien commun. Il s'opère là une segmentation des populations en communautés religieuses et politiques qui ne présage rien de bon, surtout à l'heure où notre pays est confronté à certains de ses propres enfants qui ont décidé de le combattre.

Les enquêtes de terrain de l'Observatoire de la laïcité du Val d'Oise ont révélé cette stratégie clivante et électoraliste. L'exemple le plus frappant de cette passation de pouvoir aux religieux est probablement celui de la politique de l'ex-député maire d'Argenteuil Philippe Doucet. Pourtant responsable de la laïcité à l'Assemblée nationale, il n'a pas hésité à négocier des voix dans l'une des mosquées les plus radicales de sa ville. Autre exemple à Cergy, où l'un des adjoints au maire a pleinement assumé ce clientélisme lors d'une émission de radio, en janvier 2015. Claude Bartolone lui-même, désavoué par ses électeurs aux dernières régionales en raison de ses positions plus que douteuses, s'était rendu le 10 novembre 2015 à la mosquée de Montfermeil, réputée pour ses prédicateurs salafistes...

Argenteuil, Cergy, Sarcelles... Ces communes ne sont malheureusement pas les seules à souffrir de telles entailles à l'unité républicaine. À la question du "vivre-ensemble", trop de responsables politiques livrent leurs administrés au communautarisme décomplexé.

Enfermer les individus dans un tel déterminisme, mélange malsain de présupposés religieux et de préjugés ethno-géographiques, c'est mettre ce lien et cette concorde en péril, reléguer les populations les plus affaiblies, les offrir en pâture à des idéologues pas toujours animés des meilleures intentions, au nom d'une paix sociale fragilisée.

La laïcité est le seul moyen qui garantit la concorde entre citoyens de confessions différentes, sans oublier ceux qui ne se réclament d'aucune. Alors, comment interpréter ces déviances? Ces élus qui brisent le pacte laïc en ignorent-ils le principe? Au-delà de la grossièreté de la manœuvre (les croyants représentent une réserve électorale de poids), se pose la question du rapport aux lois de ces élus qui les transgressent allégrement. Car l'interdit existe.
 
Pratiques religieuses ou dérives sectaires ?

La dérive sectaire, selon la Miviludes, est définie comme suit: "Il s'agit d'un dévoiement de la liberté de pensée, d'opinion ou de religion qui porte atteinte à l'ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l'intégrité des personnes. Elle se caractérise par la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d'exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d'une partie de son libre-arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société".

Ainsi, l'Opus Dei pratique la mortification corporelle, qui consiste à s'imposer des châtiments plus ou moins violents.  De nombreux cas de jeunes filles, inscrites dans des établissements catholiques gérés par cette organisation, ont été mis au jour, et condamnés: isolées de leurs familles, portant un cilice quotidiennement, elles étaient forcées de travailler sans aucun traitement. La proximité de cette organisation et de certaines personnalités politiques de premier plan, dont Christine Boutin, Hervé Gaymard ou Claude Bebear pose, là encore, la question de l'imbrication de la religion dans la sphère politique.

Autre association politico-religieuse: Civitas, dont le fondateur Jean Ousset est un ancien cadre du régime de Vichy, militant "pour une cité catholique" et revendiquant être "un mouvement politique inspiré par le droit naturel et la doctrine sociale de l'Église et regroupant des laïcs catholiques engagés dans l'instauration de la Royauté sociale du Christ sur les nations et les peuples en général, sur la France et les Français en particulier". Organisés en cercles, leurs membres sont endoctrinés par des réunions régulières, des études d'ouvrages les menant à une pensée pas moins sectaire que celle de l'Église de scientologie. Et leurs actions prennent des tournures violentes pour s'opposer à des phénomènes qui sortent du cadre de leur idéologie : par exemple, les manifestations dans des centres de planning familiaux ou des services d'IVG, ou encore des menaces de mort.

Parmi les responsables de Civitas, le cercle proche d'Alain Escada, Léon-Pierre Durin, du MNR, mais aussi Jean-Claude Philipot, qui a donné des conférences au club de réflexion du FN, "Idées nations", en décembre 2011. Le Front National condamne officiellement cette organisation. Mais personne n'est dupe: on retrouve ses fondements idéologiques dans la bouche de certains de ses membres. Marion Maréchal Le Pen, par exemple, quand elle annonce vouloir dérembourser l'avortement (donc en interdire d'accès aux plus démunies) et supprimer les subventions aux centres de plannings familiaux, ce qui revient dans les faits à les fermer... CQFD.

Autre religion, autres fondamentalistes, mêmes constats: les salafistes. Organisés en réseaux, ils contrôlent une centaine de mosquées en France et relaient, via Internet, un discours sectaire qui conduit à la déstabilisation mentale des jeunes embrigadés et au rejet de nos principes d'égalité et de mixité. Voire, au départ pour le djihad!

Un an après les attentats meurtriers de janvier 2015, voilà où en est la France: déchirée entre les mains d'organisations sectaires que soutiennent et favorisent des politiques irresponsables...
  
L'intimidation, ça suffit !

La République est en danger. Une guerre lui a été déclarée dont elle a déjà payé le prix et qu'elle devra encore affronter, au loin et sur notre sol. À l'heure où j'écris ces lignes, Charlie Hebdo vient de sortir sa une. Et on ne lit que critiques violentes, de la part de tous les bigots qui s'estiment "blessés", et de tous les athées qui accusent le journal de "manquer de courage". Mais où étaient les courageux en 2006, quand Charlie a publié les caricatures danoises? Où sont-ils aujourd'hui, ces courageux critiques?
Se souvient-on que c'est pour notre liberté d'expression menacée par le conformisme et l'obscurantisme les plus sombres qu'ils sont tous morts le 7 janvier dernier? Se souvient-on qu'ils ont été exécutés à l'arme de guerre parce qu'ils ont tenu bon, le crayon à la main, contre le diktat de religieux qui veulent nous imposer leurs dogmes?

La liberté d'expression n'a de limite que les appels à la haine. En dehors de quoi, elle est absolue.
C'est ce qu'a magistralement défendu Elisabeth Badinter, en accusant la gauche d'avoir abandonné le combat laïque. Oui, cette gauche complaisante, électoraliste, confessionnaliste, a renoncé à ses fondamentaux de liberté, de solidarité. Elle a même activement contribué à détruire ce qui avait été bâti deux siècles auparavant. Oui, elle abandonné la laïcité. Et oui, elle l'a abandonnée à sa version FN, caricaturale, instrumentalisée. Et ce faisant, elle a abandonné Charlie.

En janvier 2016, ça suffit

Ne laissons plus personne être accusé de "sale laïque". Ne laissons plus personne désigner des cibles aux fanatiques islamistes en les accusant d'être "islamophobes". Ne laissons plus la politique de nos villes, de notre pays, entre les mains de ces élus irresponsables qui, par leurs compromissions, nous mettent tous en danger, tous.

30 décembre 2015 : Déchéance de nationalité

débat sur les symboles nationaux

 

Le débat qui agite la classe politique sur la déchéance de nationalité semble marquer la rupture existante entre les électeurs, favorables à 90%, et leurs élites, qui se déchirent sur de faux problèmes.
Pour poser les bases de ce questionnement, il convient de s’interroger sur ce qui fait une nationalité, sur les plans juridique et philosophique, pour, ensuite, entrer dans le fond du sujet donné. Parce que “c’est avec les lumières du passé que l’on se conduit dans l’obscurité de l’avenir.”, l’étude de l’histoire nous aide dans la compréhension de ce qu’il nous est présenté comme une mesure symbolique, dont les conséquences seront importantes sur bien des aspects, politiques notamment, rebattant les cartes d’un échiquier fragilisé par des dogmes, dont les fondements sont de moins en moins adaptés à la société que nous vivons au temps présent, et portés par des élites visiblement dépassées par ces mêmes réalités.
S’interroger sur la constitutionnalisation de la déchéance de la nationalité, c’est se poser les bases fondamentales de la question de la nationalité française : Qu’est-ce qu’être Français ? Immédiatement se confondent deux dimensions pour répondre à cette question, le plan purement juridique et son corollaire important, pour un pays qui fonde ses valeurs sur le siècle des lumières, le plan philosophique.
Juridiquement, la nationalité française oblige et autorise. Etre Français, donne un certains nombres d’obligations auxquels sont adhérents, de fait, les personnes qui bénéficient, en retour, de droits.
Parmi ces obligations, citons le respect du code civil, mais aussi la soumission aux obligations du service national et la participation à la journée de la défense citoyenne, ce qui semble être un minimum.
Tout français adhère de fait dans la charte des droits et des devoirs, en respect des articles 21-24 du code civil. Cette charte a l’avantage de rappeler ce que sont les principes, valeurs et symboles de la République, au nombre desquels sont les libertés fondamentales, l’égalité et la fraternité, déclinées, dans une République démocratique laïque indivisible et sociale. Il y est, d’ailleurs prévu, aussi qu’ « Une personne qui a acquis la qualité de Français peut être déchue de la nationalité française si elle s'est soustraite à ses obligations de défense, ou si elle s'est livrée à des actes contraires aux intérêts fondamentaux de la France », nous y reviendrons.
Philosophiquement, la question de la nationalité est relativement proche de la dimension juridique. Aristote écrivait que l’ « L’absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. » Ces valeurs communes trouvent comme base celles édictées par les philosophes de Lumières, au nombre desquelles le principe d’égalité, comme base de l’indifférenciation et de l’émancipation, la Laïcité comme principe incontournable d’accès à la liberté de conscience mais aussi comme facteur d’universalisme, et la langue française, comme garantie d’unification culturelle. Quel Français renierait ces fondamentaux ?
Plus précisément, Au 18ème siècle, Jean Jacques Rousseau, dans « le Contrat social », décrivait une organisation sociale reposant sur un pacte garantissant l’égalité et la liberté entre tous les citoyens. Chacun renonçant à sa liberté naturelle, liberté innée c'est-à-dire l’absence de soumission, de contrainte, de servitude, pour gagner une liberté civile ou faculté d’agir selon sa volonté sans entraver la liberté d’autrui.
La proposition aujourd’hui débattue, communément acceptée selon les sondages, mais qui provoque des débats houleux au sein de la classe politique prévoit, dans un premier temps, une évolution législative d’un texte existant, la constitutionnalisant, pour lui donner une haute valeur symbolique.
Historiquement, cette mesure existe déjà, figurant à l’article 25 du Code civil qui précise que la déchéance de nationalité française est possible pour une personne ayant «acquis la qualité de Français». Il y a une première anomalie, puisque les bi-nationaux n’ont pas les mêmes devoirs, au regard de cette loi, ceux issus du droit du sol n’ayant pas les mêmes que ceux qui ont obtenu la nationalité par décret.
Par ailleurs, d’autres tentatives de déchéances ont été proposées, par Aristide Briand, par exemple, sous l’impulsion de Clémenceau : l'article 17 du Code civil qui énumérait les cas de perte de la qualité de Français avait été complété de la sorte : "Pourra également être privé de cette qualité de Français qui, investi en France de fonctions de ministre du culte par une autorité ecclésiastique établie à l'étranger, aura personnellement contrevenu, dans l'exercice de ses fonctions, aux lois françaises relatives au régime des cultes ou aura servi de ses fonctions, pour donner des ordres, des instructions ou des conseils qui auront déterminé d'autres personnes à contrevenir à ces lois" (source : Archives nationales, F19-1986).
Dans le contexte qui nous intéresse, où l’Etat d’urgence a été décrété et prolongé, et que nous pourrions qualifier de guerre, la question qui se pose à nous est celle de la valeur d’une telle mesure pour des actes qualifiables de traîtrise à la nation, et qui, autrefois en France, et dans d’autre pays aujourd’hui encore, donnaient lieu au peloton d’exécution, Français bi-nationaux ou non.
Même si certains s’évertuent à nier l’état de guerre, force est de constater que des opérations militaires ont lieu au Moyen-Orient, pour combattre l’ennemi, mais que celui-ci organise, en représailles, mais aussi par choix idéologique, des opérations militaires, ne répondant en rien aux accords internationaux de Genève, puisque ne s’attaquant qu’aux populations civiles, armant des hommes et des femmes contre leur nation.
Naître en France, nous l’avons vu, c’est adhérer à un contrat moral. Le mot contrat évoque les notions de droit et de devoirs. Reste à savoir comment on l’entend, et l’équilibre trouvé, puisque nous savons bien que tout vient de cette notion d’équilibre. L’intérêt général ne doit pas inexorablement s’effacer derrière les intérêts particuliers, dont on sait que leur somme n’est jamais celle du Tout. Ce contrat est figuré par la nationalité française, que l’on obtient de droit, mais qu’il peut appartenir, à ceux qui le souhaitent, de la refuser, si l’adhésion à ce pacte ne lui semble pas correspondre à ses valeurs. Nul n’est obligé d’acquérir cette nationalité. Par contre, le fait de briser le pacte devrait avoir des conséquences immédiates, comme c’est le cas lors d’une rupture unilatérale de contrat.
Alors, oui, cette mesure proposée n’a qu’une portée symbolique, mais quel symbole !
Comme l’écrivait Pierre-André Tagrieff, « Être Français, c'est d'abord se percevoir comme tel, ensuite être perçu comme tel ». Et, effectivement, les Français, à une quasi-unanimité, considèrent que ces bi-nationaux, qui tuent leurs compatriotes ne méritent plus d’être des leurs. Ils ne les reconnaissent plus comme tels.
Quelle comparaison faire entre le Français naturalisé, fier de porter ces valeurs et ces principes, et celui qui hérite du droit du sol, et n’en reconnait aucun des fondements, et va même jusqu’à cracher à la face de ceux-ci ? Est-ce rendre service à ces autres bi-nationaux que de les associer, comme certains s’évertuent à le faire, à ceux qui se mettent dans la situation de perdre leurs privilèges nationaux ?
Comme le déclarait Jean-Michel Baylet, le 23 décembre dernier, « la France ne peut reconnaître en son sein ceux qui la trahissent et retournent les armes contre elle ».
Alors, que dire aux « contre », qui débordent d’arguments plus inventifs les uns que les autres ?
Cette mesure, contrairement à leurs propos, ne découle pas seulement d’une proposition du FN, mais d’un consensus entre plusieurs forces politiques, de gauche et de droite. C’est la première fois que l’union nationale, que les Français réclament à travers leurs scrutins, peut se concrétiser. Vont-ils se mettre en travers d’une mesure symbolique que les Français réclament au nom de cette unité et de la reconnaissance de nos principes fondateurs ?
Florian Philippot peut bien s’enorgueillir d’être à l’origine de cette proposition, mais la précision doit être faite que le FN la prévoit pour tous les crimes commis par des étrangers et non pas uniquement dans le cas où les actes de terrorisme seront avérés. Ce n’est pas dédiaboliser le monstre, que ces mêmes personnes ont activement contribué à créer par leur clientélisme complaisant envers les communautés obscurantistes, que de porter de telles mesures. C’est, au contraire, se réapproprier nos principes républicains, foulés aux pieds par ceux-là même qui crient au loup (après les avoir lentement dégradés dans des arrangements, propos et actes les contournant à l’envie) pour faire définitivement barrage au mouvement bleu marine dans cette confiscation de nos valeurs.
Avant de dire que cette réforme constitutionnelle risque de leur ouvrir la porte, pour une réécriture plus profonde de nos textes, assurons-nous qu’ils n’arrivent pas au pouvoir, du fait ne pas avoir écouté le message des Français, qui ont désavoué les partis traditionnels, de les voir si sourds et aveugles à leurs messages !
Enfin dire que nous allons créer des inégalités, quand celles-il existent déjà de fait, entre les naturalisés, qui eux peuvent perdre leur nationalité et les natifs, qui ne peuvent pas, n’est-ce pas oublier le droit et ses fondements ? Je ne crois pas une seule minute, par ailleurs, que les bi-nationaux se sentent concernés par cette mesure, si ce n’est ceux qui envisagent de commettre des actes de terrorisme ! Et puis, sous cet argument fallacieux, se cache l’accusation, à peine déguisée de racisme, parce que je souhaite, sciemment, ne prêter aucun crédit au fantasme islamophobe (porté par les mêmes), oubliant de fait que de bi-nationaux, nous avons aussi un grand nombre de Franco-européens sur notre sol !
Enfin, prendre une telle décision amène à dire à ceux qui ont fait le choix d’assumer leur double nationalité, notre fierté de les accueillir et de les reconnaître comme tels, eux qui ont fait une démarche librement consentie.
Alors, parce que les symboles sont important dans une société, qu’ils sont nécessaires à la cohésion nationale et qu’ils sont le passage obligé pour se prétendre être Français et être reconnu comme tel au regard de ses concitoyens, parce que ce sont ceux qui guident le peuple lors des grands rendez-vous historiques et que nous sommes à un tournant de notre histoire, je pense que cette mesure, sans être vraiment utile, car ne concernant que de rares personnes, aura l’intérêt de rappeler nos fondamentaux et ce qu’implique d’être Français dans un pays où règnent la Liberté, l’Egalité, la Fraternité et la Laïcité !

17 décembre 2015 : Femme et Laïcité

Pas d'avenir pour l'une sans l'autre

 

“Il est difficile de composer le bonheur de l’homme avec la souffrance de la femme” , écrivait V. Hugo il y a près de 150 ans, à propos de la condition féminine en France.
Les femmes se sont, certes, émancipées des hommes (ou plutôt quelques hommes se sont battus pour la reconnaissance de leurs droits), mais elles bénéficient aussi d'acquis qui auraient été totalement proscrits pas les lois religieuses : contraception, avortement, sont autant de tabous transgressés grâce à la Laïcité par notre pays. Elles peuvent, maintenant, travailler sans demander la permission à leur tuteur, ouvrir un compte en banque, demander le divorce, se soigner !
Pour autant, la baisse de la garde est dangereuse pour ces droits si durement acquis. On assiste, depuis quelques années, à un véritable retour en arrière. Pour dernier exemple en date, les candidats FN aux élections régionales déclarent vouloir supprimer les financements des plannings familiaux. Déjà, dans les hôpitaux, les services d'IVG voient leurs budgets fondre comme neige au soleil. En effet, les adversaires de ces pratiques ont compris que les arguments religieux ne fonctionnaient plus et opèrent différemment. C'est maintenant par l'infiltration dans les conseils d'administration des hôpitaux que se joue le drame de la confiscation des droits légitimes des femmes. Alors, faute de budgets suffisants, et suite, aussi, aux regroupements hospitalier, délocalisations, baisse du nombre de places pour des raisons budgétaires ou des services entiers ferment, les délais pour avorter s'allongent, le nombre de médecins pratiquant diminue, la faute au numerus clausus, mais pas que … augmentation des primes d'assurance et pressions, allant parfois jusqu'à la menace physique, sur les praticiens par des ligues catholiques extrémistes, dont l'OPUS DEI et CIVITAS, les encouragent à invoquer la clause de conscience qui leur permet de se soustraire à cet acte. Il faut maintenant 5 semaines pour être prise en charge dans le 93, quand 5 jours sont préconisés.
L'avortement, dans la lutte pour l'égalité des droits, n'est qu'un des pans de l’arsenal qui doit être protégé. Les plannings familiaux n'ont déjà plus de moyens, tant humains que matériels, et finalement, ne remplissent plus leur rôle préventif auprès d'une population de jeunes filles ou de jeunes femmes souvent démunies face à l'information, et dans le besoin. Doit-on accepter que le choix de l'enfantement ne soit permis qu'à celles qui ont une mutuelle et peuvent consulter en clinique et payer leur moyen de contraception au prix fort sans réagir ? Doivent-elles, aussi, tomber sous la coupe de leurs maris qui sera le seul à décider pour elles ?
La rupture de l'égalité entre les hommes et les femmes dans ce domaine est évidente, entre les classes sociales, honteuse. Une telle chose ne peut exister en 2015, en France ! Renoncer à la Laïcité, c’est plier aussi sur la question de la parité et de la solidarité !
L'ennemi contre lequel nous nous battons aujourd'hui, l'intégrisme de DAESH, est bien plus redoutable. Sous couvert d'une idéologie religieuse, ces criminels font du viol en bande organisée un rituel, justifient l'esclavagisme de nos sœurs, les cachent intégralement sous des voiles, les faisant disparaître en tant qu'individus, parce qu'elles ont eu la malchance de naître femmes et d'être à l'origine des perversions de ces malades. Ces fous vivent à côté de nous, ils sont parmi nous. Allons-nous les laisser continuer à nous intimider et nous empêcher d'exprimer ce qui fait le propre de noter pays : notre liberté, qui leur fait si peur ?
Il serait criminel de laisser les frères musulmans, et autres obscurantistes, prendre le pouvoir sur nos enfants, criminel contre la nation, contre l'esprit des lumières, contre la démocratie, contre les Femmes. La Laïcité ne doit pas reculer contre ce nouvel ennemi, comme nous n'avons pas reculé contre les idéologies totalitaristes du XXè siècle. Et ce n'est pas faire preuve d'islamophobie que de rappeler ces fondamentaux ! Dans ce combat, les Femmes doivent être en première ligne, car ce sont elles les premières menacées.
Il faut que nos représentants politiques se ressaisissent ! Nous leur demandons de réfléchir aux conséquences de leurs actes et de leur complaisance vis-à-vis du fait religieux qui a pris une place centrale dans la société alors qu'il est une question parmi tant d'autres.
La loi de 1905, celles de 2004 et de 2011 doivent être appliquée et réaffirmée pleinement. Les élus qui dérivent dans leurs relations aux religions doivent être rappelés à l'ordre !
Dans la lutte contre l'obscurantisme, tous les prêches, en France, devraient être obligatoirement faits en français, ce qui ouvrirait la possibilité de contrôles inopinés de la police des cultes et la condamnation, si cela s'avère nécessaire, des contrevenants à l'article 26 de la loi de 1905 coupables de discours tendant à soulever ou armer une partie des citoyens contre les autres. Par ailleurs, seuls des ministres des cultes en règle avec les autorités de l'immigration et installées durablement sur notre territoire devraient être en capacité de s'exprimer face à des fidèles.
Les candidats au Djihad, qui reviennent, doivent être interpellés et placés dans des camps de déradicalisation, afin de s'assurer de l'inoffensivité de ces derniers, et de prévenir tout risque de passage à l'acte sur notre territoire.
Enfin, l'observatoire de la Laïcité ne peut plus faillir à son rôle, comment encore dernièrement dans son avis tronqué sur les universités, indépendamment de toute instance politique ; il est inconcevable qu'il soit aujourd'hui dirigé par des personnalités qui ont porté allégeance à une formation ! Nous devons faire appel à des personnalités de terrain reconnues pour leurs travaux, à l'image de Gilles Kepel, par exemple.
La remise en cause de la Laïcité, dans notre pays, par certains bien-pensants, tentés par le marketing électoral, mène à la remise en cause de tous les droits fondamentaux que nous avons acquis de haute lutte au cours de ces deux derniers siècles et à une radicalisation rampante dangereuse. La Laïcité reste un principe fondateur de notre civilisation. Elle est la base de l'émancipation de l'humanité, par l'avènement de la raison et des sciences, seules à même de favoriser l'amélioration de l'homme et de la société. Toute atteinte à ce principe doit être durement combattu pour préserver l'équilibre de la République et de ses fondamentaux : Liberté, égalité, Fraternité.

2 Novembre 2015 : droit de mourir dans la dignité

La Dignité est un sentiment personnel dont l’appréciation ne se partage pas. Le respect de qui je suis passe par celui de mon corps, qu’il ne soit pas traité comme un objet déconnecté de mon être et des émotions que je ressens.

Vouloir mourir pour ces raisons, est un choix légitime, qui n’appartient à personne d’autre. Pourtant,  nous avons tous en mémoire un père, une mère, un proche qui est parti dans des conditions de souffrance qui nous ont révoltés.

Lorsque Sénèque écrivait : « Y a-t-il plus cruel supplice que la mort ? Oui, la vie quand on veut mourir. », la question était moins facile à résoudre qu’aujourd’hui où les solutions techniques existent, mais le courage manque pour les mettre à disposition de tous.

Oui, Tous, parce qu’aujourd’hui, il y a ceux qui peuvent s’offrir une mort digne, à l’étranger, dans des pays frontaliers dont les lois sont plus progressistes, et il y a ceux qui ne disposent ni de l’argent ni de l’information nécessaires pour bénéficier de conditions comparables pour achever de vivre dans des conditions choisies.

Cette question, dans une civilisation qui se dit avancée, devient prégnante, car on ne peut pas repousser les limites de l’espérance de vie sans se poser celles de la mort, de notre mort, de celle de nos proches, de l’accompagnement dans ces instants,  tant du patient que de ses proches, mais aussi du personnel médical, désarmé administrativement comme émotionnellement.

Aussi, le Parti Radical de Gauche regrette que la loi Claeys - Leoneti n'aille pas plus loin et qu'elle ne prenne pas en compte la volonté clairement exprimée de nombreux malades à pouvoir bénéficier de l'assistance médicalisée à mourir car, quitter la vie est inéluctable, la quitter dans la sérénité représente un enjeu différent.

En effet, cette loi prévoyait une sédation profonde et continue associée à l’arrêt de l’ensemble des moyens de maintien en vie. Or, l’amputation récente de la mention « continue jusqu'au décès » revient sur le caractère irréversible de la sédation profonde et ressemble à un retour à la case départ pour les patients en fin de vie, ne leur offrant aucun droit nouveau. De plus, les directives anticipées ne sont désormais plus opposables, ce qui remet la décision finale entre d’autres mains que celles de la personne la plus concernée.

Personne de devrait s’opposer à un choix qui est personnel, comme l’expression ultime de nos libertés fondamentales. Lorsque la souffrance devient insupportable, chacun doit avoir le droit d’y mettre un terme, sans être obligé de se suicider dans la clandestinité.

Le choix doit être graduel, du soin palliatif au suicide médicalement assisté, l’humain doit pouvoir garder la maîtrise de son destin.

Plus de trente ans après la proposition d’Henri Caillavet au sénat, même si certains tabous sont brisés, nous avons bien maigrement avancé.

Pour toutes ces raisons, les radicaux de gauche réclament une fin de vie apaisée et digne, comme la reconnaissance de ce droit fondamental : être libre de décider pour soi du moment d’en finir.

Je tiens, aussi, à souligner le travail fait par l’ADMD, et les assurer de notre soutien, quant à une proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté et à assurer un accès universel aux soins palliatifs. Vous avez pu le constater, les parlementaires radicaux ont porté fièrement ces propositions et continueront à les revendiquer inlassablement, car les libertés individuelles sont essentielles pour nous et aussi parce que nous avons espoir en un monde plus juste où notre liberté fondamentale de décider de notre chemin de vie existe et est respectée.

13 octobre 2015 : Charte de la Laïcité

Un leurre pour le vivre ensemble


L’idée se répand de plus en plus qu’une grande charte de la Laïcité serait La solution pour mettre fin à tous les troubles qui remuent notre pays depuis bientôt trente ans.
Cette idée farfelue aurait germé dans l’esprit du député, et ancien maire, de la ville d’Argenteuil. Il prétend que cette grande charte «c'est monter au front contre les intégrismes de tous bords. C'est offrir un symbole d'unité nationale contre la division et revendiquer le projet humaniste d'un Etat laïc, démocratique et social ».
Il paraît étonnant que ce Monsieur qui semble connaître la loi ne sache pas que la République française a adopté, il y a de cela presque 110 ans, une loi, qui se prénomme « séparation des églises et de l’Etat » et que celle-ci prétende, justement, organiser notre société autour du principe de Laïcité. Cette loi, qui comporte 43 articles, qui sont pour la plupart destinés à organiser pratiquement les cultes et leur administration, est rendue moderne et intemporelle justement par les deux premiers :
« Article 1er : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. 
Article 2 La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites aux dits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons. Les établissements publics du culte sont supprimés, sous réserve des dispositions énoncées à l'article 3 ».
Comment peut-on prétendre que « la loi de 1905 n'est pas utilisable par les citoyens », qu’elle est « trop technique », « trop diluée dans la jurisprudence » ? Si ce n’est lorsque l’on souhaite la rendre inaccessible ou la discréditer dans un discours de fossoyeur à des fins perverses ? Qu’est-ce que nos concitoyens demandent aujourd’hui lorsqu’ils demandent plus de laïcité ? 
Lors des élections présidentielles, François Hollande avait promis l’inscription de cette loi à notre constitution, ce qui parait inévitable si l’on veut donner vie au triptyque républicain : Liberté, Egalité, Fraternité. En effet, comment se prétendre libre, lorsqu’une instance qui se prétend divine vous impose des dogmes d’un autre temps, Égaux quand une religion vous définit, Fraternels quand on fait communauté de culte avant de faire communauté de corps ? Pourtant sitôt déclarée, sitôt retirée, la proposition fit scandale dans les territoires concordataires qui ne voulaient pas en entendre parler : les cultes sont encore financés – 80 millions d’euros de budget annuel de l’Etat- et ces départements ne veulent pas entendre parler d’un renoncement à un statut privilégié, quand les autres se serrent la ceinture pour leur offrir ce doux luxe ! Fraternité, quand tu nous tiens !
Donc, on renonce … Mais que propose le PS à la place, après Charlie ? Une grande charte de la Laïcité ?
Mais, c’est quoi une charte ? Selon le Larousse, il s’agit soit d’un « Écrit solennel qui était destiné à consigner des droits ou à régler des intérêts », soit d’un « Ensemble de lois constitutionnelles d'un pays. (Avec une majuscule le plus souvent.) » Mais la déclaration de Monsieur Doucet n’en comporte pas, soit d’une « Loi, règle fondamentale : La charte des droits de l'homme. » Mais comme on sait que la charte des droits de l’homme n’engage personne réellement … cela devient même plutôt inquiétant. Alors quel est le projet du co-animateur du groupe de travail Laïcité au PS ?
Revenons sur la brillante carrière de cet élu de haut vol, cumulant les mandats de député, président d’une communauté d’agglomération (Argenteuil-Bezons) à la faveur d’un arrangement électoral, et après la perte de la ville d’Argenteuil, candidat aux élections régionales dans le Val d’Oise (il faut bien préparer l’avenir, le sien, évidemment, 2017 arrive vite et avec la perte de la communauté d’agglomération en janvier prochain, les indemnités vont dégringoler … ) Sa gestion de la ville d’Argenteuil laissa, on peut le dire, quelques traces : sur le plan économique, une ville exsangue, au bord de la mise sous tutelle, où les emplois municipaux se sont multipliés à la mesure des promesses intenables. Sur le plan social, une administration du parc locatif HLM inqualifiable, et une gestion du fait religieux incroyable : Monsieur Doucet, en décembre 2012 créait le conseil du culte d’Argenteuil en conseil municipal, tout en accordant des dotations pour divers aménagements de locaux de culte et la location d’un local pour la création d’une mosquée dont on se rendit compte, à la fin de son mandat, que les loyers ne furent … jamais réclamés ! Louvoyant volontier à toutes les occasions données, on peut le croiser aux fêtes cultuelles de sa ville, discourant dans les mosquées ou posant la première pierre d’un nouveau lieu de prière. Bref, peut-être que le Français qui n’y comprends rien à ces deux premiers articles de la loi de 1905, c’est lui, et l’on peut comprendre qu’il ait encore besoin d’une explication de texte, mais aller jusqu’à l’imposer à nos compatriotes qui ont bien compris l’intérêt de cette dernière, comme place forte de leur liberté absolue de conscience … C’est un peu grossier !
La charte qu’il propose est une sirène pour endormir les idiots. Que vaut une charte face à la loi d’un peuple ou sa constitution ? La Laïcité, comme mode d’organisation de notre civilisation, doit avoir la place qui lui revient, plus qu’une charte ou qu’une loi, elle est un Principe, ce qui en fait une notion fondamentale de notre République, indissociable et incontournable. Comment traduire un principe avec une charte, si ce n’est le dénaturer et, ainsi, en défaire le sens profond ? Il y a un grand danger à manipuler ainsi les idées, sans se préoccuper des conséquences d’actes aussi graves. Défaire ce principe pour n’en faire qu’une simple charte, c’est accepter que certains y adhèrent et d’autres moins, comme l’Arabie Saoudite adhère à la charte des droits de l’homme à l’ONU … Est-ce bien cela que nous voulons pour le pays des lumières qui a su donner forme à la philosophie la plus puissante à créer l’homme libre, émancipé de toutes les contraintes dogmatiques émanant d’un en haut pour faire de l’homme le maître de son destin, de l’ici et du maintenant ?
Je ne veux pas de cela ni pour moi, ni pour les générations futures et laisser la porte ouverte aux fondamentalistes qui attendent, patiemment, que ce temps vienne pour, à nouveau, soumette l’humanité, à commencer par les femmes, premières victimes de ces fous, qui les enferment dans le rôle de matrice, d’utérus, de ventre, de pondeuse, qui « enfanteront dans la douleur » parce que c’est écrit.
Alors, battons-nous pour que la Laïcité soit définitivement inscrite à notre constitution. Battons-nous pour que son enseignement soit le plus vaste possible (et cela inclus l’abrogation de la loi Debré pour un enseignement public laïque de qualité). Demandons la sortie progressive du concordat qui oblige aujourd’hui, encore, des enfants à suivre un enseignement religieux pendant les heures de cours obligatoire, aux frais du contribuable. Et, rejetons les rustines de la charte de la laïcité pour qu’être Français, et vivre en France, soit immédiatement synonyme d’être Laïque !

19 septembre 2015 : discours du congrès PRG

Le week-end dernier se tenait, à Pontoise, au parc des expositions, là même où avait lieu, il y a quelques mois, l’hommage à Charb, le salon de la femme musulmane.

J’y étais, j’ai visité ce salon, j’ai assisté aux conférences, au titre de l’observatoire de la Laïcité du Val d’Oise, que j’ai fondé en 2010.

Aux espaces shopping et restauration s’ajoutaient des conférences réunissant des prédicateurs fondamentalistes, connus pour leurs prêches et conférences filmés et diffusés sur la toile :

Rachid Abou Houdagfa, imam de la mosquée de Brest, proche du collectif contre l’islamophobie en France, enjoint les musulmanes à porter le voile islamique sous peine d’encourir les feux de l’enfer dans l’au-delà et des agressions sexuelles dans ce bas monde par le discours suivant : « si la femme sort sans honneur ; qu’elle ne s’étonne pas que les homme abusent de cette femme-là, l’honneur étant assuré par le voile »

Nader Abou Anas, imam de la mosquée du Bourget et président de l’association D’clic explique que « la femme ne sort de chez elle qu’avec la permission de son mari » et « si elle refuse d’accomplir le devoir conjugal sous l’injonction de son mari, alors il craque, c’est normal ». En d’autres termes, il justifie le viol conjugal !

Hatim Abou Abdillah, imam de la mosquée de Maisons Alfort, promet aux femmes coquettes et parfumées, qu’il nomme « fornicatrices », « un châtiment atroce ».

Eric Younous quant à lui, considère que les juifs sont punis par Allah.

Medhi Kabir taxe les « mangeurs de cochons » de « gens les plus sales ».

A la lumière de ces propos, nous pouvons aisément rebaptiser ce qui a eu lieu de « salon fondamentaliste du Val d’Oise » car, que je sache, les musulmans français, dans leur ensemble, ne cautionnent pas ces points de vue.

 

Ils ne doivent pas être les otages de politicards communautaristes !

Comment notre république laïque a-t-elle pu engendrer de telles horreurs ?

Comment nos élus, qui sont les garants de nos principes républicains, peuvent-ils accepter que se tienne ce type de manifestation ?

Notre pays, la France, mérite mieux que ces élus-là !

Avertis, informés, les uns, Ps en tête, étaient au festival du cirque à cinq kilomètres de là, tandis que d’autres, UMP et PS, bras dessus, bras dessous, préparaient une omelette géante et se faisaient balader en charrette à une foire agricole d’un village du Vexin – préfet inclus !

Doit-on les laisser creuser le lit du FN par cette passivité coupable ?

Aujourd’hui, sonne le glas du clientélisme électoral et de la passivité des politiques !

Je demande à Jean-Louis Bianco, le président de l’observatoire de la Laïcité, délégué auprès du premier ministre, de revenir à la raison et de cesser d’attaquer les associations comme la mienne, de revenir à la lucidité et de rendre des rapports objectifs sur ce qu’il se passe vraiment sur nos territoires. Je lui propose même de lui fournir un rapport annuel de nos actions de terrain en réponse à une observation attentive des réalités.

Nous ne pouvons plus nous permettre de prétendre que « la France n’a pas de problème avec la Laïcité » !

Je demande à Bernard Cazeneuve d’agir, notamment via sa cellule de contre-propagande sur le net, et de passer de l’observation passive à l’action !

Il doit se saisir de ces vidéos qui fourmillent sur le net, les faire interdire et poursuivre leurs auteurs. On ne peut pas tenir de tels propos sans être inquiété en France !

Je demande à Manuel Valls de prendre ses responsabilités et d’assumer ses propos du 14 janvier. Il doit agir pour faire appliquer nos lois, comme il l’a fait contre les propos antisémites de Dieudonné !  

Je vous invite, tous, à manifester notre opposition de Radicaux, aux atteintes à la République, et à la Laïcité, sur nos territoires, au quotidien.

Je vous apporte ce témoignage de militante de terrain pour vous dire que l’action, quand elle est juste, porte ses fruits et permet de mettre la lumière sur les idéaux que nous portons et nos couleurs ! Parce-que les valeurs radicales sont résolument modernes et en adéquation complète avec ce dont la France a cruellement besoin aujourd’hui : La Réaffirmation de notre devise,  Liberté, Egalité, fraternité !

Amis Radicaux, ne perdons pas de temps sur l’accessoire, concentrons nos forces sur l’essentiel, défendons tous ensemble nos valeurs et combattons le fondamentalisme !

Merci !

15 Octobre 2013 : L'observatoire de la Laïcité manquerait-il de clairvoyance ?

L'observatoire de la Laïcité, dirigé par Jean-Louis Bianco, a écarté, dans la plus grande précipitation, l'option d'une loi sur la laïcité protégeant les lieux d'accueil pour jeunes enfants, du type de la crèche Baby loup, prétextant un climat électoral défavorable.

Nous ne demandons pas la généralisation de la Laïcité dans tous les espaces d'accueil de jeunes enfants, mais dans celles qui seront subventionnées ou qui le désirent en manifestant ce souhait par un écrit incontestable pour les parents et les employés. Aux parents que la Laïcité ou la mixité sociale dérangent, de décider d'inscrire leurs enfants dans des crèches et écoles confessionnelles pour élever leurs enfants dans le dogme de la religion qu'ils voudront leur imposer, et à contre courant des valeurs d'ouverture et d'émancipation que la Laïcité véhicule. Baby loup, qui jouait un rôle social majeur est appelé à mourir alors que c'était un modèle de facteur d'intégration et de mixité. Ne devrait-on pas favoriser ce type d'infrastructures, qui valorisent nos valeurs et penser à l'intérêt général plutôt que de capitaliser sur le courtermisme et les élections municipales de 2014 ? Pour finir, une loi serait peut-être bien acceptée si, comme c'est le cas depuis des années, la gauche n'avait pas fait preuve du plus grand des laxismes sur cette question et la droite ne l'avait pas encouragée avec à sa tête Nicolas Sarkozy, comme le plus grand des fossoyeurs de la loi de 1905 et du principe de Laïcité.

Je salue et rend hommage à la sénatrice (PRG) Françoise Laborde, auteur d'une proposition de loi visant à étendre l'obligation de neutralité à certaines personnes ou structures accueillant les enfants, le député PS Jean Glavany et l'ancien grand maître du Grand Orient de France Patrick Kessel, qui avec courage et sagesse ont voté contre l'avis émis ce jour par "l'observatoire de la Laïcité" qui semble avoir perdu toute sa substence d'organisation indépendante pour la défense et la promotion de la Laïcité.

12 octobre 2013 : Municipales 2014 à Herblay

Les élections municipales 2014 approchent à grands pas et les belles promesses avec

 

Ce qui reste important, ce sont les actes, les paroles n’engagent que ceux qui les écoutent … et y croient, que cela nous serve de leçon !

En 2008, les candidats qui se profilaient à l’horizon ont promis beaucoup, omis aussi, pour souvent prendre des décisions allant à l’encontre des intérêts des Herblaysiens et de leurs portes-monnaie :

- Stationnement payant – 3,8 Millions d’euros ;

- Bus gratuits uniquement pour les quartiers du centre-ville mais financés par les impôts de tous ;

- Piscine intercommunale dont on évalue toujours mal les coûts de fonctionnement et de gestion ;

- Ecole des tartres dont le projet a été déplacé en cours de route – 2 Millions d’euros ;

- Dégradation des routes ; …

- Aide à l'installation d'un Leclerc drive, le modèle économique le plus destructeur d'emploi qui existe actuellement !

J’étais toujours la seule à avoir alerté les médias et à avoir cherché à défendre vos intérêts sur ces dossiers, dès septembre 2009 pour le stationnement payant !

Toutes ces décisions ont mené notre ville aux portes du surendettement et nous sommes loin de la gestion en « bon père de famille » dont se vante Monsieur le Maire et son équipe municipale sortante. C’est d’ailleurs le bilan que porte le candidat « Rouleau ». Le constat est là : Un échec cuisant, un gâchis monumental sur le plan économique.

Le plan social n’est pas en reste :

- Montée du communautarisme dans certains quartiers – Il faut dire que Monsieur le Maire a un vrai problème avec la Laïcité;

- Montée de la pauvreté et creusement des inégalités sociales ;

- Clientélisme propre à satisfaire le bon électorat ;

- Une police municipale qui verbalise et refuse de se déplacer dans les quartiers excentrés quand on l’appelle !

- Soutien inconditionnel au projet d’A 104 qui longe les maisons des buttes blanches à moins de 150 mètres pour la plus proche ;

Pourtant la droite est bien de retour au conseil général, avec ses vertigineuses hausses d’impôts locaux (+41 % en deux ans) et ses baisses de subventions aux associations d’action sociale, à une période où nous n’avons jamais eu autant besoin d’elles, et Monsieur le Maire, appartenant à cette majorité, semble soutenir sans mot dire.

Les solutions toutes faites des grands partis politiques actuels par le nombre, héritées des vieilles théories du siècle dernier ont toutes fait leurs preuves … d’inefficacité à aider les citoyens. Mais elles alimentent de façon juteuse des professionnels de la politique parachutés pour leur carrière, souvent cumulards, et les partis qui les maintiennent dans cette posture d’occupation du terrain, même quand ceux-ci ont du mal à remplir convenablement leur fonction, ou sont entachés par des affaires, qui n'épargnent personne.

Vous me connaissez déjà.

Candidate aux élections cantonales de 2011, vous m’avez soutenue avec près de 6 % des voix.

Présidente et fondatrice de l’observatoire de la Laïcité du Val d’Oise depuis 2010, j’organise et anime desconférences-débats à Herblay depuis 2008.

Originaire d’une famille herblaysienne depuis 1932, je suis attachée à ma ville, mes racines, sans pour autant vivre dans la nostalgie du passé. Notre ville raconte une histoire, que nous devons être capables de comprendre pour mieux orienter nos choix pour l’avenir.

Mère de famille et responsable commerciale dans un grand groupe hôtelier, j’ai compris très tôt que l’investissement politique était un devoir si l’on voulait défendre ses valeurs. Toujours impliquée au centre, je suis au Parti Radical de Gauche, comme l’ont été avant moi Jean MOULIN, Georges CLEMENCEAU ou plus récemment, Christiane TAUBIRA et Sylvia PINEL, et dont je suis membre du bureau national.

La décision de me présenter à ces élections dépendra du dialogue entamé avec les différentes forces politiques en présence et les engagements que je leur demanderai de prendre pour notre ville, notamment sur le principe de Laïcité et sur le développement économique d'un territoire comme Herblay, dont la vivacité garantie la création d'emploi et de richesses nécessaires à notre ville et à sa dynamique entreprenariale.

15 septembre 2013 : Quelques mots pour faire aimer l'Europe

L'EUROPE a permis de nombreuses évolutions dans des domaines variés. A l'aube des élections européennes qui se profilent, il semble important de les rappeler pour faire aimer notre EUROPE.

En effet, le plus souvent montrées du doigt comme l'origine de tous nos maux par les extrêmes, monnaie unique, politique agricole commune, normes, … participent pourtant à faire concorder nos États vers l'harmonisation dont nous avons besoin pour nous consolider face à une mondialisation de plus en plus dure.

Petit tour d'horizon des bienfaits de cette union des peuples, qui se reconnaissent tous dans le drapeau à 12 étoiles, l'ode à la joie, une journée nationale- le 9 mai- et une devise, « unis dans la diversité » .

Les actions de l'Europe sont déclinables dans tous les domaines de la vie courante de ses citoyens.

Elle peut, tout d'abord, se qualifier par les valeurs dont elle est porteuse et qu'elle a vu germer, notamment lors de la période des lumières, faisant d'elle le fer de lance de la liberté de conscience et de religion, reconnaissant une Laïcité Européenne, même si quelques progrès restent à faire dans ce domaine précis.

Aussi, elle a vu naître les droits de l'homme et la démocratie, qu'elle continue à défendre dans le Monde, affirmant les libertés fondamentales, le respect des personnes, la lutte contre les discriminations de toutes sortes (notamment au sein de la cour européenne des droits de l'homme) et le terrorisme, la protection des droits de l'enfant, le droit d'asile.

D'ailleurs, son parlement compte plus de femmes et de jeunes et est plus représentatif de la

société actuelle, que son homologue français.

Cette identité forte a poussé l’ensemble des États membres à renoncer à la peine de mort et à

évoluer vers des valeurs solidaires permettant l'amélioration globale des peuples, comme la gratuité de l'éducation, l'accès aux soins médicaux, à la justice, à un système de retraite, à un système d'indemnisation du chômage et de protection des salariés (reconnaissant le temps légal maximal du travail à 65h par semaine depuis 2012).

Afin de consolider le sentiment d’appartenance, pendant les études ou au cours du premier emploi, tous les ans, quatre cents jeunes bénéficient du service volontaire européen, une expérience formatrice hors ou dans le pays d’origine.

Ce mélange de cultures, de langues, de traditions permet un enrichissement culturel menant à une ouverture d'esprit sur le monde unique faisant, sans nul doute, de nos concitoyens les plus grands défenseurs de l'identité mondiale, nous permettant, aussi, d'entraîner les autres pays dans la lutte pour le développement durable et la préservation de notre capital terrestre, notamment contre les gaz à effet de serre, mais aussi dans la protection des espèce menacées maritimes.

En effet, la politique de pêche commune, née de l'idée qu'une rationalisation de la gestion des ressources naturelles à grande échelle, aurait pu avoir des effets positifs, si la prise de décisions n'avait pas été décentralisée et non respectées par les États membres, sous la pression des lobbies professionnels, qui ont refusé toutes négociations permettant l'atteinte d'objectifs à moyen et long terme et favorisant un équilibre global.

 

Nos pêcheurs européens ne sont pas les seuls à incriminer dans cet échec. Les accords internationaux n'ont pas été respectés, non plus, et la poursuite des fraudeurs européens et asiatiques s'avère difficile.

Néanmoins, la politique global de transports maritimes a permis le passages de câbles sous marins

et d'éoliennes concertés.

Autre domaine largement décrié et pourtant ayant permis des évolutions notables, la PAC, qui avait pour objectif de produire plus pour moins cher et de stabiliser les prix de la production agricole. Malheureusement, les excédents ont mené à limiter la production pour maintenir des prix stables et aider les agriculteurs par des aides directes au revenu.

80 % du budget de cette institution est consacré à l’agriculture et au développement des régions, ce qui représente 1% PIB européen. La réforme de 2013 prévoit dès 2009 l’arrêt des jachères pour répondre à la pénurie de nourriture dans les pays du tiers monde et en 2015 l’abandon des quotas laitiers avec des aides conditionnées par le respect de l’environnement.

Parmi les créations bénéfiques (et améliorées récemment par notre ministre de l'artisanat, Sylvia PINEL), les AOP / AOC qui protégeant les produits régionaux, et donc leurs producteurs, de la contrefaçon. Ces labels garantissent la pérennité de traditions, d'emplois locaux et, donc, leur transmission.

 

Ces réformes n'ont été rendues possibles que par la mise en commun des budgets nationaux et vont dans le sens de la protection des consommateurs, qui sont en droit d'exiger, dans cet espace, une qualité de produits contrôlée.

Aussi, l'Europe nous protège par le refus d’importation de produits jugés non sûrs pour la santé (bœuf aux hormones américain, OGM, poulet au Chlore) ou ne respectant pas les normes sociales européennes (bananes américaines) ou en imposant de fortes taxes sur les produits ne respectant pas les normes environnementales. Aussi, la liste REACH, énumère 30 000 substances jugées dangereuses dans les produits du quotidien qui devront être remplacées.

Elle évalue les risques de la chaîne alimentaire, applique les principes de précaution en relation avec l'EFSA (autorité européenne de sécurité alimentaire), qui travaille en lien avec l'AFSA (Agence française pour la sécurité alimentaire) et impose la traçabilité des produits.

 

Le rôle qu'elle entend jouer dans ce domaine se doit d'être grandissant, notamment auprès de l'OMC dans la prise en compte des normes de qualité des produits, leur impact sur l’environnement et le respect des normes environnementales et sociales.

 

Rappelons, encore, que c'est grâce à l’établissement d'une norme de sécurité des jouets que nos enfants sont protégés de l'étouffement ou de l'intoxication dans leur quotidien.

 

 

L'EUROPE s'est aussi donnée pour mission d'harmoniser les droits de ses citoyens par un travail de fond dans d'autres domaines comme la justice, les transports et les administrations.

On l'oublie souvent, mais 60 à 70 % des lois nationales ont une origine européenne et une police communautaire existe - EUROPOLE - pour lutter contre la criminalité, ainsi qu'un parquet européen pour l’instruction des enquêtes . Enfin, l'Europe agit activement pour la protection des données personnelles et des mineurs (via la SAFER), sur Internet.

 

Pour les transports, la modification la plus notable, en France, est la division de la SNCF en deux entités : Réseaux ferrés de France (détenant les infrastructures) et la SNCF (détenant les trains et exploitant 92 % des transports par les voies à l’heure actuelle), pour répondre à l’ouverture du

marché des transports en 2010 qui maintien l’État pour les petites lignes non rentables.

L’objectif est le développement de transports privés afin de favoriser les transports propres (225

milliards d’€ prévus pour 2010) comme le ferroutage, le fluvial ou le maritime.

Cette stratégie a pour ambition de diminuer les émissions de gaz à effet de serre par les camions (à l’origine de 10 % de celles-ci) et la création d’un vaste réseau de transports pour mailler le territoire, pour lequel des retards importants ont été pris, dus à la faible ambition collective et au manque de volontés politiques nationales.

 

Une autorité unique vérifie les conditions de sécurité sur l’ensemble du réseau

 

Parmi les missions de la prochaine assemblée, s’inscrit la clarification du rôle, des moyens et objectifs que doivent remplir les services publics européens par un texte législatif qui pérennisera les services et les rendra faciles d’accès et égaux pour tous.

 

 

Le rayonnement de l'Union Européenne prend des formes de pacificateur dans le monde et d’aide humanitaire et militaire.

En effet, les Européens se doivent de porter cette mission, après la large part de responsabilité dans les conflits actuels (croisades, shoah, création d’Israël et déplacement des Palestiniens, …) mais pas seulement, où les aides à l’Afrique ont pour finalité d'arriver à la création de leur propre PAC et une autosuffisance alimentaire (les produits européens subventionnés attaquaient l’économie locale insuffisamment compétitive auparavant).

Notons aussi, le programme ATALANTE qui lutte contre les pirates et a permis de faire reculer la criminalité dans les océans.

 

Ces missions entrent dans le cadre, aussi, d'une sécurisation des frontières extérieures pour renforcer la sécurité et la liberté intérieure, dans l'espace SCHENGEN, et d'une politique commune d’immigration humaine raisonnable, tout en respectant le droit d'Asile.

 

Cette liberté de circulation se concrétise par plusieurs programmes.

Sur le plan de la formation, ERASMUS / MUNDUS favorise la mobilité des étudiants en Europe et dans le Monde. Ce qui permet l'échange des bonnes pratiques et des connaissances.

Ce programme n'a été possible que par l'harmonisation du système universitaire, la reconnaissance des diplômes entre États, la révision des modes de financement des universités et un classement propre des universités depuis 2010.

 

Ce déploiement des étudiants sur l'ensemble du territoire amène à sa conséquence immédiate, la signature d'un traité de coopération en matière de recherche et développement, favorisant la décentralisation des projets coopératifs de moindre importance.

Ainsi, l'Europe soutien l’innovation et décentralise au plus près des acteurs terrain grâce à un budget équivalent à 1.8 % du PIB européen (contre 2.7 % aux USA, des efforts restent à faire ...)

 

Imposer un vrai marché intérieur européen favorable à l’innovation, c'est aussi créer un vrai débat sur les progrès de la science pour qu’ils soient mieux compris, analysés, régulés et limités lorsque ce sera nécessaire et soutenir, par des aides conséquentes, la recherche et le développement dans des domaines prioritaires pour l'amélioration de la santé et des conditions de vie de l'humanité.

 

 

Si l' entente est plutôt cordiale dans ces domaines précis, il n'en est pas de même, encore, sur le plan économique.

En effet, les régulateurs de l’économie sont actuellement nationaux, l’Europe doit se doter d’une réglementation et d’une régulation harmonisées. Cette coordination d’une politique économique est poussée par l’Eurogroupe. La création d’un observatoire composé d’experts indépendants chargés de détecter les bulles spéculatives et d’alerter les gouvernements et opinion publique a été évoquée.

La fiscalité nécessite un réel besoin d'être repensée pour que les logiques industrielles et d’entreprise soient défendues contre les logiques actionnariales des propriétaires du capital, harmonisée pour lutter contre le dumping social.

La politique industrielle commune attend toujours ,quand 40 % des transactions mondiales sont traitées en €uro …

Pourtant, on peut noter quelques belles réussites de collaboration européenne, comme la création d’Airbus, 1ère entreprise européenne ou d'Ariane, le 1er lanceur au Monde.

 

Pour finir, l'EUROPE a fait le premier pas, le plus important, comme pour tout long voyage, celui qui va vers l'autre.

Dans son voyage vers l'union fédérale, les épreuves sont nombreuses, et dans ce contexte de crise favorable au replis, semblent insurmontables.

Néanmoins, le parcours déjà accompli est important dans les esprits, nous ayant permis à tous de nous ouvrir vers les autres, de construire une culture commune à l'image des chaînes de télévision européennes qui sont entrées dans le paysage audiovisuel français il y a déjà quelques années, et par lesquelles nous gardons une fenêtre ouverte vers nos frères et sœurs européens.

Contribution à la commission Europe du PRG

 

Ce que l'UMP n'a pas compris

La recherche embryonnaire est loin d'être une simple lubie. La loi actuelle, ultra restrictive, ne permet pas, ou difficilement, de lever des fonds nécessaires aux chercheurs français et de ce fait les pénalise grandement dans le développement de brevets qui aboutiront à des traitements, notamment pour les maladies dégénératives telles que Parkinson ou Alzeihmer. Laisser les choses en l'état, revient à nous condamner à la fuite de nos cerveaux les plus brillants pour travailler sur ces domaines, pour des pays plus souples, mais aussi à la double peine de nous rendre dépendants de ces mêmes pays pour l'achat de ces brevets coûteux. L'UMP a eu hier un comportement irresponsable. La croissance d'un pays ne peut se trouver que par le biais de la recherche du développement et d'un enseignant de qualité. Ils ont bloqué l'un de nos secteurs d'excellence pour des raisons conservatrices et dogmatiques, sans doute sous la pression du lobby catholique, ce qui n'est pas une grande victoire ni pour la France et son rayonnement international ni pour nos seniors.

29 Novembre 2012 : Lettre à Philippe Doucet

Monsieur Le Maire d'Argenteuil,
 

Lors du conseil municipal de la ville, qui se réunira le 3 décembre 2012, l'un des points à l'ordre du jour a relevé l'attention d'Argenteuillais qui ont saisi l'Observatoire de la Laïcité du Val d'Oise sur la question.
 

- La création d'un conseil des cultes ;
- La mise en place d'une journée des spiritualités ;
- La mise à disposition de différents terrains pour des déplacements de lieux de culte sous formes de baux emphytéotiques.
 

Nous contestons la création d'un conseil du culte car cette décision, émanant d'une assemblée élue, vient à l'encontre de l'article 2 de la loi de 1905, à savoir : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.» Créer un conseil du culte pose un problème central : La reconnaissance, par un organe électif, d'un statut politique aux cultes, et revient donc sur le principe de séparation des Églises et de l’État. Enfin, quels cultes ? Quelle légitimité d'une religion par rapport à une autre ? Quelle équité entre les cultes ? Sont encore des questions à se poser, pour des raisons d'égalité entre les citoyens, qui vont financer ce conseil et le subir. Quelle place pour les Athés, les Agnostiques, les Gnostiques ? Doivent-ils subir des décisions, financer des religions qu'ils ne reconnaissent pas ?

Enfin, rappelons le, les Églises n'ont nul droit d'intervenir dans la gestion de l’État, dans l'exercice de leur ministère, selon l'art. 26 de la loi de 1905.

 

La mise en place d'une journée des spiritualités nous semble être une décision incongrue, institutionnalisant, une fois de plus, un lien entre vie publique et vie spirituelle, renvoyée par la loi de 1905 au domaine privé.
 

Pour finir, la mise à disposition de terrains communaux par le biais de baux emphytéotiques, bien que légitimé par le conseil constitutionnel, nous pose aussi le problème de l'utilisation de biens publics pour répondre à une pratique privée, celle du culte, pour une communauté, sur le bien commun.
 

Nous sommes surpris, alors que le Président de la République, François HOLLANDE, soutenu par vous et votre équipe, a réaffirmé clairement son attachement à la loi de 1905 et son inscription à la constitution française, de cette posture politique prise localement.

Nous rappelons que la Laïcité, en écartant se qui nous sépare, est le ciment de notre République et vous invitons, ainsi que les membres du conseil municipal, à se rendre à la raison.

Si toutefois, cette décision était adoptée par le conseil municipal, l'Observatoire de la Laïcité du Val d'Oise se réserverait le droit de saisir le tribunal administratif de Pontoise pour faire invalider cette décision.
 

Je reste à votre disposition pour en rediscuter.

Bien à vous,

Laurence MARCHAND-TAILLADE,
présidente 
Observatoire de la Laïcité du Val d'Oise
Association de loi de 1901 - déclarée en sous-préfecture d'Argenteuil sous le n° W951000602 

24 novembre 2012 : Morale Laïque

Quels sont les fondements de l’école laïque? Comment promouvoir la laïcité à l’école ?

 

L’école, ciment de la République, est un enjeu national important pour l’avenir de nos enfants et de la société que nous souhaitons pour demain. Elle se situe au cœur des débats de société et soulève régulièrement interrogations et inquiétudes.

Cette école que nous avons souhaitée laïque, est la source de l’identité française. En effet, valeur fondamentale de notre République, la laïcité a fait son lit sur les bancs de nos écoles, auparavant dominés par les enseignements confessionnels, ce qui rend compréhensible l’enjeu qui se joue dans ses murs.

République et Laïcité se sont construites ensemble depuis plus d’un siècle, avec des remous périodiques sur la « question laïque » en milieu scolaire de 1959, date à laquelle fut votée la loi Debré, en passant par le projet Savary en 1984 pour finir, ces dernières années par les affaires de voile islamique en 1989 ou le projet de révision de la loi Falloux en 1994.

Les questions qui se posent aujourd’hui ne doivent pas être mises de côté. S’il convient de comprendre le contexte social il ne doit pas nous faire oublier que toute remise en cause du principe de la Laïcité en milieu scolaire, qu’il soit du fait des élèves, des enseignants, des élus en charge de la cantine ou des temps d’accueil périscolaires, ou des parents, est aussi une remise en cause de nos valeurs républicaines, héritées des lumières et des combats menés pendant la révolution française contre toutes sortes d’obscurantismes.

Les remises en questions ne concernent pas qu’une religion en particulier et des contestations de différentes sortes sont observables : contenu des enseignements, signes ostentatoires, attitudes discriminatoires, agression en raison de l’appartenance ou de la supposée appartenance à une religion, actes racistes.

6 Novembre 2012 : Mariage homosexuel

Quand les Eglises dépassent les bornes de la loi !

 

Mgr Vingt-Trois, lors d’une « messe de rentrée des députés et sénateurs » a clairement incité les Parlementaires à ne pas suivre la position politique de leur parti, et à « voter selon leur conscience » , sous entendant, la position de l'église. Les Églises, le Grand Rabbin de France vient de lui emboîter le pas, continuent à nier les évolutions sociétales, comme cela avait été le cas pour la loi Veil. 
Ces ingérences intolérables des représentants religieux dans les affaires publiques, vont à l'encontre de la loi de séparation des Églises et de l’État. En effet, la liberté d'expression invoquée par les ministres des cultes ne les autorise pas à intervenir en tant que tels dans le débat public. Selon les art. 26, 35 et 36, de la loi du 9 décembre 1905, toute réunion politique est interdite dans les lieux de culte, toute provocation à résister aux « actes légaux de l’autorité publique » sont interdites. 
Monsieur Vingt-Trois a le droit, en tant que citoyen français, de s'opposer publiquement au mariage pour tous, mais pas dans le cadre de son exercice d'organisateur du culte catholique, comme le stipulent les art, 1 et 4 de la loi de 1905. 
La loi de 1905 a pour principe de reléguer à la sphère privée le fait religieux pour faire de chaque citoyen un individu libre d'exercer son esprit critique, le libérant ainsi de tous les dogmes, religieux y compris. Les Églises ne semblent manifestement pas avoir accepté cet état de fait et ont décidé de contre attaquer en tenant des positions rétrogrades et proches de celles de l'extrême droite conservatrice. 
Le mariage pour tous pose un seul problème, sa dénomination, homonymique au mariage religieux, mais dans les faits est une avancée sociale vers nos principes d’Égalité et de Liberté. Égalité de tous face à la loi, Liberté de décider de contractualiser ou non la formeque doit prendre la vie commune de deux individus. Pourquoi ne pas donner un nouveau nom à ce contrat, afin de lever toute ambiguïté ? 
Les deux formes que prend le mariage n'ont pas les mêmes fins, l'un contraignant dans un modèle rétrograde de mariage à vie, de fidélité qui n'existe presque plus, l'autre permettant l'évolution de l'humanité dans le respect des différences et des choix de chacun. 
Dire que la mariage encadre le modèle familiale est sans doute une vérité pour les mariages religieux indissolubles, mais qu'en est-il du mariage civil qui se solde dans un cas sur trois en France (un sur deux en Île-de-France) par un divorce ? Que dire de la monoparentalité et des familles recomposées ? Que dire des couples qui se reforment avec deux adultes du même sexe mais qui ont déjà des enfants d'un premier mariage ? Il faudrait empêcher le mariage homosexuel pour éviter ce qu'il se produit déjà dans notre société ? 

Dire que l'on s'oppose à l'adoption ou à la PMA pour les Gays, c'est aussi ignorer les pratiques actuelles. Les couples homosexuels parents existent déjà ! Les PMA sont pratiqués dans les pays frontaliers et dans certains cas de façon très artisanale entre couples homosexuels. Quel cadre juridique pour protéger ces enfants de la séparation possible de leurs parents ? 

Enfin, à l'heure où l'être humain évolue vers la liberté absolue de conscience, il est difficile d’entendre le discours de la droite « bien pensante » nous évoquer un texte anticonstitutionnel lorsqu'il s'agit, au contraire, de rétablir l'art. premier de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune » ou encore d'assurer les libertés individuelles inscrites à l'art. 4 : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. »

15 octobre 2012 : dépénaliser ou légaliser le cannabis ?

La polémique ouverte par Rachida Dati et Vincent Peillon ce matin a inondé les ondes toute la journée. Il faut dire qu'un tel sujet ne peut laisser indifférent.

 

Faut-il dépénaliser, voire légaliser, le cannabis ?

 

Il est vrai que la délinquance s'organise de plus en plus autour de cette substance, que les dealers échappent à tout contrôle et que le commerce de résine et autres dérivés de cette drogue est fort lucratif ... puisque soumis à aucune cotisation ou impôt !

 

Dépénaliser reviendrait à ne pas punir par des sanctions pénales le commerce, la culture, la consommation de cette substance, mais lui garderait son caractère illicite. Légaliser autoriserait la consommation, en cadrant la vente et la production, comme pour les médicaments par exemple. Les deux termes peuvent sembler proches, mais la nuance est importante. Dépénaliser ne permet pas de prendre en main un marché.

 

A ceux qui pensent qu'en légalisant, on rendrait des drogues plus dures d'autant plus séduisantes, je rappelle que les substances hallucinogènes peuvent se trouver dans la nature, en libre service et gratuitement et que depuis que le monde est monde, les Chamans, Druides et autres adeptes de la transe connaissent les recettes millénaires, que l'on peut retrouver sans grande peine sur Internet ... ce qui ne fait pas de nous tous des consommateurs aux cerveaux fondus prêts à l'escalade. L'alcool fait aussi des ravages, mais peut-on comparer un amateur de grands crus et un buveur de vodka au petit déjeuner ? L'excès et la dérive en toutes choses existent, mais ils ne sont pas la règle. Pourquoi ne pas pénaliser la Vodka ?

 

Légaliser a des avantages. Je ne reviendrai pas sur les arguments de JM Baylet, candidat du PRG aux dernières primaires, insistant sur le fait de tarir un marché des halls d'immeubles pour donner la vente aux pharmacies, plus à mêmes de conseiller les consommateurs. Je pense que la légalisation du cannabis ouvre aussi des perspectives qui ont existé, avant le loi de 1970, qui réglemente l'usage et le commerce de stupéfiants, pour l'opium et la morphine.

 

En effet, la médecine a pu faire de vastes progrès sur le traitement de la douleur grâce à la recherche sur ces deux substances. Pourtant, si nous ne pouvons pas cultiver, ni même acheter, du cannabis sans être sous le coup d'une loi relevant du pénal, comment entamer des recherches sérieuses sur une molécules qui pourrait être prometteuse ?

Inspirons-nous de pays plus avancés que nous sur la question, qui prescrivent du cannabis comme palliatif à la douleur pour des maladies graves, des dépressions, certains troubles neuronaux ou musculaires, ou des dégénérescences. Les patients se fournissent en pharmacie, simplement.

 

Doublons cette légalisation par la création de salles de consommation, qui encadrent et accompagnent les toxicomanes, permettant de contrôler les doses, les fréquences de prises, la qualité des produits et d'aider à la désintoxication pour les volontaires qui auront été convaincus par les personnels d'accueil dont le rôle serait aussi d'informer.

 

Ces salles de consommation existent déjà dans quelques pays d'Europe voisin, où l'expérience est positive, de même que la légalisation du cannabis, effective depuis plus de 10 ans au Portugal où le retour d’expérience permet de valider les effets sur la population.

 

Ne fermons pas la porte à des solutions qui semblent, au premier abord, inquiétantes, analysons ce qu'il se passe à l’extérieur de nos frontières, ce qui a marché et pourquoi, apprenons à regarder les problèmes sous des angles différents, c'est parfois en prenant de la distance, en parlant; et les associations de consommateurs, de soignants, d'élus locaux doivent être réunies et réfléchir ensemble à la question ; que nous arrivons à innover dans la façon de répondre aux problèmes de notre présent par des solutions d'avenir.

13 octobre 2012 : La Laïcité ne souffre aucune concession

Le ministre de l'intérieur, lors de l'inauguration de la grande mosquée de Strasbourg, a affirmé l'attachement du gouvernement et du président de la République au régime concordataire en vigueur en Alsace-Moselle.

Il est difficile de comprendre, alors que dans un même temps il réaffirme que « la Laïcité est notre bien commun, notre trésor », les raisons qui poussent le pouvoir exécutif, à ne pas r

endre effectifs les principes d'indivisibilité de la République et d' « égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion » ; inscrits à notre constitution, en redonnant force et vigueur au Concordat qui n'a plus de sens, deux cent ans après sa création, en 1801.

La Laïcité est la seul principe qui garanti la liberté absolue de conscience, le libre exercice des cultes et la séparation des Églises et de l’État. 

Par cette liberté absolue de conscience, il permet l'exercice du libre arbitre, face à tous les dogmes, qu'ils soient religieux, mais aussi sociologiques, politiques, économiques, financiers … Même si l'écriture de la loi, à son origine, s'opposait prioritairement à la main mise des Églises sur l'enseignement et les consciences.

Comment appliquer un concordat, qui ne fait pas état de la religion musulmane, quasi inexistante en France au début du 19è siècle ? Comment continuer à salarier les cléricaux quand notre État doit appliquer des coupes franches dans tous les budgets, ne sait plus comment résoudre le problème des retraites à long terme, le RSA pèse de plus en plus lourd dans les budgets des conseils généraux ?

Il ne s'agit pas de remettre en cause la liberté de culte, garantie par cette loi de 1905, mais d'étendre à l'ensemble du territoire une égalité de droits et de traitement, de façon progressive et négociée, de sorte que l'ensemble des Français soient enfin égaux face à la loi.

7 octobre 2012 : Questions autour de la Morale Laïque

Parler de morale Laïque n'est pas une mince affaire, quand la laïcité est défendue, officiellement, principalement par Marine Le Pen et que la morale semble être le terrain acquis des curés, selon Nicolas Sarkozy.Je vais donc tâcher de vous donner un éclairage personnel sur les notions de morale et de laïcité au travers de l'histoire de France sur ces deux de
rniers siècles, qui je l'espère sera l'occasion d'un large débat sur cette page, sur l'association de deux concepts, déjà très subjectifs, qui en donnent un troisième, qui ne l'est pas moins.
 
1. La notion de morale
« Deux choses remplissent l'âme d'une admiration toujours plus grande : le ciel étoilé au-dessus de ma tête et la loi morale dans mon cœur », Emmanuel Kant, Critique de la Raison pratique.La morale (du latin moralitas, « façon, caractère, comportement approprié ») désigne l'ensemble des règles ou préceptes relatifs à la conduite, c'est-à-dire à l'action humaine. Ces règles regroupent des valeurs fondamentales comme le juste et l'injuste, ou plus simplement le bien et le mal. C'est sur la base de ces notions, que l'être humain peut se fixer des devoirs, vis à vis de lui même ou des autres.La base de ces principes moraux émane de règles acquises par l'éducation, tel que la politesse, la courtoisie ou le civisme ou à des règles doctrinales religieuses, éthiques ou déontologiques, par exemple. La somme idéologique à laquelle ces règles font références peuvent avoir plusieurs origines, culturelles, morales, sociales, et sont souvent appliquées inconsciemment car solidement ancrées dans les acquis de la petite enfance. Néanmoins, certaines règles morales sont plus ou moins intégrées comme des règles universelles, comme les droits de l'homme. A l'inverse, tout individu peut s'imposer ses propres codes de conduite, qu'il partage ou non avec un groupe.Philosophiquement, la définition d'une conduite morale se base sur la réflexion autour de deux questions : la conséquence de nos actes, qui correspond à une vision conséquentialiste, utilitariste et pragmatique, ou les motivations qui la commandent, qui correspond davantage à des règles déontologiques ou encore intuitionnistes. 
 
2. La notion de Laïcité
Née de la philosophie des lumières, on en lit les prémices dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen dès 1789 dans l'article X : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. » qui fait écho à plusieurs siècles d'inquisition, au cours desquelles l'ordre public et l'état civil était établi par le clergé.Dès 1791, Olympe de Gouge remet en cause la filiation par le mariage, dans la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : art. XI « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants. Toute citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d’un enfant qui vous appartient, sans qu’un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » L'année suivante, l'état civil est laïcisé et le divorce légalisé. « ce que dieu a uni, nul ne peut le désunir » devient caduc pour l'Etat français. Enfin, en 1793, la liberté de culte est réaffirmée dans la déclaration des droits de l'H et du C, Art.7. « Le droit de manifester sa pensée et ses opinions, soit par la voie de la presse, soit de toute autre manière, le droit de s’assembler paisiblement, le libre exercice des cultes, ne peuvent être interdits – La nécessité d’énoncer ces droits suppose ou la présence ou le souvenir récent du despotisme. », dans un contexte de terreur organisée par les révolutionnaires.La « Laïcisation » de l'Etat se poursuit par Loi du 28 mars 1882, sur l’enseignement primaire obligatoire, déclinant un programme incluant L'instruction morale et civique, la lecture et l'écriture, la langue et les éléments de la littérature française, la géographie, l'histoire, quelques notions usuelles de droit et d'économie politique, les éléments des sciences naturelles physiques et mathématiques et leurs applications à l'agriculture, à l'hygiène, aux arts industriels, les travaux manuels et l'usage des outils des principaux métiers, les éléments du dessin, du modelage et de la musique, la gymnastique et prévoyant, pour les garçons, les exercices militaires, pour les filles, les travaux à l'aiguille (sic!). Puis, face aux lois du concordat, mal vécues et non reconnues par le vatican, l'Etat français se voit dans l'obligation de légiférer pour mettre fin à une situation bancale. Commence alors en mars 1905 le débat sur la loi de séparation des églises et de l'Etat, à la demande des députés et non souhaitée par le gouvernement de l'époque, très frileux sur la question, qui est, alors, très sensible. Briand est rapporteur du dossier, Jaurès fait basculer l'auditoire par son fameux discours : « La France n'est pas schismatique, elle est révolutionnaire ».La loi est votée le 9 décembre 1905, et publiée au JO le 11. Celle-ci garantie la liberté de conscience mais affirme clairement que l'Etat se situe hors de tout champ spirituel, s’inscrivant dans la raison.Cette loi, qui est perçue comme un cataclysme par les communautés religieuses dé-saisies de leurs biens dans les années qui suivent, a vu plusieurs évolutions, avec récemment les lois sur le tchador et le voile intégral. Mais les récentes évolutions de notre société doivent nous pousser à réfléchir sur l'application de celle-ci dans les collectivités locales et les moyens de transmission auprès de jeunes générations, notamment pour nous, humanistes, qui souhaitons travailler à l'amélioration matérielle et morale de l'humanité.
 
la laïcité permet le droit à la différence, sans accepter la différence des droits, elle est rassemblement et non pas exclusion et elle permet,comme principe juridique et philosophique, de vivre dans la République et en particulier dans l’école de la République en harmonie malgré nos différences. Bref, elle est l'émanation de notre devise : « liberté, égalité, fraternité »
 
3. Morale Laïque ou bien ...
Dans un sondage récent pour le journal « Ouest France », 91% des Français soutiennent l'introduction de la morale laïque à l'école.La question est de déchiffrer cette expression, ce qui est compris, ce qui est attendu, ce que l'on peut faire. L'enseignement de la morale et de la citoyenneté, on l'a déjà vu, date de 1882, avec la loi Jules Ferry, largement inspiré de Ferdinand Buisson, rendant l'école primaire obligatoire et incluant cet item aux manuels scolaires.C'est pourtant dès 1793, que l'on voit apparaître les 1er prémices de cette morale qui s'oppose, aux débuts, à la morale religieuse avec l'Art. 6. de la DDDLH « La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui ; elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi, sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait. »Bien que la Laïcité soit souvent entendue comme de l'anti-cléricalisme, il n'en est rien. Elle est, de nos jours, un moyen de mettre en avant ce qui nous rassemble sans imposer aux autres ce qui pourrait nous opposer.Parler de morale Laïque, pour moi, est le moyen d'identifier le mode de réflexion poussant à agir sans faire appel à des préceptes ou à des dogmes, mais en faisant appel à notre raison humaine. Ainsi, chacun de nous devrait avoir accès à la pensée critique et doit pouvoir agir en faisant appel à son libre arbitre.Alors que le principe de morale « républicaine » s'articule autour de la devise "Liberté, Egalité, Fraternité" et qu'il ne peut s'appliquer qu'à deux conditions : - l'admission qu'il s'agit d'un objectif et non d'acquis absolus,- la réflexion à la façon dont elle peut se concrétiser. La liberté de l'un doit toujours s'arrêter à la liberté de l'autre. Difficile dans une société qui idolâtre la consommation de masse et l'accumulation de capital … Et qui pourrait nous renvoyer à la lecture de Marx !
 
Le moyen pensé par V. Peillon pour amener les écoliers français à cet exercice du libre arbitre est d'enseigner la « morale Laïque », incluant la réflexion sur le bien et le mal et sur les valeurs de la république, sur la question de la responsabilité de ses actes par rapport à autrui et à la société.Néanmoins, il faudrait aussi s'interroger sur le pourquoi : Le nombre d'incivilités et l'irrespect règnent dans les établissements scolaires et, contrairement à la pensée commune, pas uniquement dans les ZEP.Par cette réflexion sur la morale Laïque, ou le nom que l'on voudra bien lui donner, se pose le problème de l'ordre et de la discipline dans la classe, du rôle de l'enseignant : transmission de connaissance ou éducateur ? Culture de graines d'individus ? Et du rôle des parents : transmission d'un patrimoine génétique et/ou culturel et éducatif ?Devons-nous réfléchir aussi, dans le contexte actuel, à ce dont notre pays a vraiment besoin : morale laïque, civisme, comportement républicain, citoyenneté, réaffirmation des lois des hommes au-dessus des lois du ciel ? Quelles sont les raisons aussi qui ont poussé les communautés à se replier sur elles-mêmes et à prendre une place centrale dans la cité ? Peut-être devrions-nous nous interroger, aussi, sur l'évolution de notre civilisation vers la connaissance et la raison, mais aussi sur nos relations à l'orient et aux autres cultures en règle général ? Se pose encore la question du comment … Petit rappel à l'histoire, les premiers cours de morale laïque n'ont pas seulement socialisé aux bases morales nécessaires pour pouvoir vivre ensemble, ce qui est déjà indispensable. Ils ont contribué à forger un citoyen démocratique. A. cette époque, cet enseignement prenait appui sur le caractère inconditionnel de la dignité humaine, l'aspect fondamental de la solidarité, l'importance de la réciprocité entre droits et devoirs, et entre liberté et responsabilité.Le corps enseignant, qui a le sentiment de manquer d'armes, peut-il assurer ces enseignements et ceux-ci le seront-ils de façon homogène ? Nous évoquons ici des principes philosophiques qui, par principe, sont sans réponse. Quelles clés seront proposées aux enfants pour aboutir dans leur maturation du concept ?J'attends avec impatience la réponse à mes questions et le résultat du travail de la commission nommée sur ce sujet.

3 septembre 2012 : Réaffirmation du principe de Laïcité à l'école

Vincent PEILLON réaffirme la volonté du gouvernement Hollande de consolider le principe de Laïcité pour faciliter le bien vivre ensemble dans un mélange de moralités convictionnelles. Mettre en avant le principe républicain avant le dogme religieux permettra l'avancée de notre société vers une réelle égalité des droits sans distinction d'origine, de sexe, de religion, aucune. 

Intéressant quand on constate une rupture de l'équité entre salariés concernant les jours de fêtes religieuses octroyés à une partie du personnel. En effet, la direction générale de Pôle emploi a accordé des jours supplémentaires de congés rémunérés pour fêtes religieuses à différentes confessions : les fêtes catholiques et protestantes sont prises en compte au titre du calendrier des fêtes légales ; les fêtes musulmanes et les fêtes juives bénéficient respectivement de trois jours et de cinq jours. L'administration a également une interprétation extensive de cette faveur : ainsi, pour une fête religieuse qui se situait un dimanche, la direction générale de Pôle emploi a, par exemple, accordé aux agents qui en avaient fait la demande une autorisation d'absence au titre des fêtes religieuses le lundi suivant. En terme d'équité, les salariés sans religion, catholiques ou protestants se sentent lésés sachant que les autres bénéficient des jours fériés français. Si l'on reprend l'article 1er de notre constitution : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.", on se demande en quoi ces dispositions prennent en considération le fondement même de notre République et de ses valeurs fondamentales : "Liberté, Egalité, Fraternité" foulant au pied ces trois piliers, et au passage la Laïcité, qui sont bien les garants du bien vivre ensemble. Les radicaux avaient abordé ce problème lors du vote de la loi, pour une réelle équité, supprimons toutes les fêtes religieuses du calendrier des jours fériés dans notre pays pour accorder 5 jours de CP aux salariés qui les prendront en fonction de leurs sensibilités. La France n'était pas prête en 1905, mais plus de 100 ans plus tard ?

J'attends avec impatience la suite des prises de position du gouvernement sur ces questions.

29 janvier 2012 : Nos frères et Soeurs qui vivent comme des chiens !

Le projet de loi sur "la vie au camping" qui a été adopté à l'unanimité à l'assemblée nationale en première lecture le 16 novembre dernier, doit être étudié prochainement au sénat.

Dans le cadre d'une association locale luttant pour la réinsertion de SDF, nous avions développé une solution économique, efficace et rapide, passant par la mise à disposition de chalets sur des périodes moyennes de 1 à 2 ans. Cette solution est déjà appliquée et fonctionne dans plusieurs départements de France.

Pourquoi jeter dehors des milliers de personnes avant même d'avoir envisagé l'ombre d'un début de solution ? Les mobilhomes, chalets, containers aéroportuaires revisités,... Sont des solutions d'hébergement nettement plus économiques pour les collectivités et les personnes qui y habitent, rarement par choix (et plus confortables que la rue ou le centre d’hébergement sale et envahi par les poux et autres vermines !) et qui peuvent être des solutions de réinsertion à moyen terme pour ceux que l'on sort de la rue et qui ont besoin d'être réadaptés. Ils pourraient constituer la première marche d'un logement social qui a été détourné de ses vraies fonctions, et qui a cruellement besoin d'être revu en profondeur afin de laisser ces habitations à ceux qui en ont vraiment besoin.

Je convient que certains loueurs abusent, mais n'est-ce pas déjà le cas des marchands de sommeil parisiens, que l'on laisse faire en toute impunité ? Pourquoi ne pas se donner, plutôt, les moyens d'agir envers ceux qui profitent de la misère ? et chercher des solutions humaines pour tous ceux qui, actuellement, dorment dehors ? Ne serait-il pas plus urgent de réformer le système d'accession - et de maintien - dans les HLM, afin de libérer des places et, éventuellement, reloger ces personnes ? Doit-on/peut-on accepter la spéculation sur l'immobilier de certains groupes, voire de l'État, qui font monter de façon artificielle les loyers privés dans les grandes agglomérations ?

Ceux qui logent dans ces résidences de fortune n'en sont pas fiers, il s'agit de chômeurs en fin de droit, victimes de la politique catastrophique ayant poussé à la désindustrialisation de notre pays, de familles monoparentales comprenant, donc, des enfants, de travailleurs pauvres, de jeunes précaires et de retraités. Va-t-on les mettre dans la rue et leur appliquer la double peine de la honte et de la perte de toute dignité humaine ? Vont-ils retourner vivre dans leur voiture ? va-t-on les séparer pour les héberger dans des centres insalubres et les précariser davantage ? Que fait-on de ceux qui ont des animaux et ne peuvent pas être accueillis dans les centres d'hébergement ?

Je ne supporte plus de voir traiter ces êtres humains, nos frères et soeurs, comme des animaux qui dorment et vivent sur les sols de nos trottoirs, qui mendient leur nourriture, qui meurent, pour les moins chanceux, sous nos yeux.

Dans notre république, dont l'un des piliers est la fraternité, je demande à nos élus RDSE de réfléchir pleinement avant de prendre la responsabilité de voter un tel texte, qui aurait des conséquences graves, à l'heure où de plus en plus de Français ont du mal à joindre les deux bouts.

12 septembre 2011 : Primaires citoyennes

Vous entendez partout les médias parler de primaires du PS, sans bien comprendre ni de quoi il s’agit, ni pourquoi un sixième candidat, hors PS, mais PRG s’y présente.

 

Ces primaires, le PRG en a été demandeur depuis 2005, ce qui explique la présence de notre formation politique à cet exercice démocratique mettant l’électeur au cœur d’un choix important pour notre pays. En effet, le gagnant de ces primaires, qui de ce fait deviennent citoyennes, affrontera Nicolas Sarkozy et sa politique inhumaine et écrasant les plus faibles  lors des élections présidentielles de 2012.

 

Le 9 et le 16 octobre, vous aurez le choix du candidat que vous trouvez le mieux placé pour affronter le président de la république sortant. Vous pourrez, après avoir signé une déclaration sur l’honneur indiquant votre adhésion à des valeurs de gauche et versé 1 euro (qui sert à financer cette consultation), voter pour ce candidat.

 

Les prétendants sont au nombre de six. Cinq bénéficient déjà d’une grande couverture médiatique, vous les connaissez déjà. Ils défendent tous un seul programme : celui du PS qui a été adopté en mai dernier. Ce projet, à nous radicaux, nous semble manquer de réalisme et démodé. C’est la raison pour laquelle, au-delà d’une candidature de personne, nous avons souhaité que Jean-Michel BAYLET porte nos valeurs républicaines, nos idées, notre programme qui en bien des points est très différent du programme socialiste, audacieux, réaliste, pragmatique et tourne le dos aux vieilles recettes qui ont fait la preuve de leur inefficacité. Nous souhaitons que cette candidature soit une opportunité, pour notre pays, de peser dans le débat présidentiel et d’y apporter notre contribution mais aussi qu’il ouvre les portes à un rassemblement large dès le premier tour des présidentielles afin d’éviter un nouveau 21 avril.

 

Radicale depuis 2010, vous avez pu suivre ma campagnes aux élections cantonales et apprécier les valeurs et les combats que j’ai mené et que je mène toujours : défense de la Laïcité, des services publics, du respect de l’autre, du droit à la sécurité pour tous, défense des plus faibles …

C’est parce que ces valeurs sont ancrées en moi, que j’apporte tout mon soutien à Jean-Michel BAYLET pour ces primaires citoyennes et que je vous invite à venir le 9 et le 16 octobre à voter pour Jean-Michel BAYLET, le seul candidat dans ces primaires qui porte les valeurs de la gauche avec un programme moderne et pragmatique !

 

Vous pouvez consulter le programme de Jean-Michel BAYLET, « L’audace à gauche, 30 propositions pour la France » sur le site du PRG : www.planeteradicale.org ou trouver le livre dans les librairies aux éditions Privat. Vous avez aussi la possibilité de poser des questions ou d’échanger avec Jean-Michel BAYLET sur son blog, www.jeanmichelbaylet.fr ou sur sa page Facebook.

Je suis également à votre écoute pour échanger sur la campagne des Primaires par retour de mail ou sur ma page Facebook.

 

Enfin, je vous donne rendez-vous le jeudi 15 septembre 2011 à 20h30 sur France 2. vous aurez l’occasion de découvrir ou redécouvrir les 6 candidats lors d’un grand débat, qui mettra en avant les différences fondamentales entre le PRG et le PS, et donc, entre Jean-Michel BAYLET et les 5 autres candidats.

4 Septembre 2011 : Université d'été PRG

Pour gagner en 2012, la gauche devra sortir de ses ambiguïtés, revenir aux sources de son engagement et proposer aux Français un programme crédible qui réponde à  la gravite de la situation et à leur profonde aspiration à la justice et au changement. 

Nous ne pouvons plus nous contenter de remèdes éculés, devenus inefficaces. 

Il faut inventer de nouvelles régulations, mettre en place de nouvelles solidarités, et surtout promouvoir un nouveau modèle de développement, juste et durable. 

Libres de tout passif idéologique mais porteurs d'un grand héritage républicain, humaniste, laic, les radicaux sont depuis toujours à l'avant garde sur les questions économiques et de société, et la défense des libertés publiques. 

C'est dans cet esprit que Jean-Michel BAYLET portera les 30 propositions du PRG aux primaires citoyennes des 9 et 16 octobre prochain. Son ouvrage, "l'audace à gauche" sera en vente dans toutes les bonnes librairies des jeudi 8 septembre prochain au prix de 3 euros.

23 août 2011 : Abandon des poursuites contre DSK

Je suis perplexe ...

Beaucoup parlent de blanchiment de DSK. Il n'en est rien !

A la lumière de ce que l'on peut lire, écouter ou voire dans les médias, ce qui semble le plus évident, c'est que la "victime" a été mise en pièce afin de la discréditer totalement, ce qui est la stratégie systématique de l'avocat choisi par DSK. Alors que de son côté DSK n'a jamais prouvé sa crédibilité dans cette affaire, alors que lui aussi a menti au début en niant tout rapport sexuel.

Le système judiciaire américain implique que l'accusé fasse la preuve de son innocence, il n'en est rien.

DSK restera donc présumé coupable mais non jugé, c'est dommage pour la justice des hommes, pour nombre de femmes victimes qui ne porteront plus plainte par peur de ne pas être jugées crédibles malgré un rapport médical leur donnant pleinement raison, pour la politique française parce que bon nombre de PS ont préféré se voiler la face que d'admettre que leur super candidat avait peut-être fait quelque chose de grave, ce qui les discrédite autant que leur idole.

Seul un procès lui aurait donné le statuts d'innocent.

Cette histoire aura juste démontré que de grands progrès restent à faire dans bien des domaines.

6 avril 2011 : Débat UMP sur la Laïcité

La loi de 1905 sur la Laïcité est un des principes fondateurs de notre République. Elle a fait la preuve ces cent dernières années de son efficacité et de sa parfaite adaptation aux contraintes de la séparation nécessaire entre les églises et l’Etat. Ni « laïcité ouverte », ni « laïcité d’accueil », ni « laïcité plurielle », ni « neutralité positive », ni laïcité « molle » ou « dure », ni laïcité « ouverte » ou « fermée », ni autres qualificatifs qui fleurissent depuis quelques mois, la « Laïcité » est le seul principe qui permet la vie en société dans le respect des valeurs d’autrui et permet le bien vivre ensemble.

La séparation Églises/État est la clé de voûte de la laïcité : la stricte séparation Églises/État est nécessaire, garantie d’impartialité ; la stricte neutralité de l’État lui permet de s’affirmer comme le bien de tous sans préférence, ni discrimination : la Loi de 1905, acte d’auto émancipation de la puissance publique doit être préservée. L’émancipation laïque requiert que les religions cessent d’être impliquées dans la puissance publique, l’école en étant le principal bastion. 

Entamer un débat sur La Laïcité pour la moderniser ou l’Islam de France revient à différencier une religion parmi d’autres pour en faire une exception à laquelle nos lois devraient s’adapter. Or, à l’écriture de la loi de 1905, toutes les religions étaient concernées de la même façon par ce texte, et s’appuyer sur l’augmentation du nombre de pratiquants ou de croyants d’une religion pour remettre en question les fondements de cette loi n’a pas de sens. Ce qui porterait du sens, serait de faire appliquer ce texte strictement et aurait pour conséquences de mettre fin à un certain nombre de débats stériles

Ainsi, je ne cautionne nullement le débat et les conclusions qui en découlent et s’avèrent n’être en fait qu’une action démagogique pour poser l’UMP sur une thématique porteuse électoralement. D'abord, parce que la République laïque n'a pas à décompter les adeptes des différentes croyances. Ensuite, et surtout, parce que nul ne doit être classifié, selon son origine ou sa couleur de peau, à une religion, (article 1 de la déclarations des droits de l’homme) sauf à soumettre précisément la pensée publique aux diktats religieux de tous ordres.   

15 mars 2011 : Montée du FN dans les sondages

Regagner la confiance sur le terrain

 

Les deux sondages organisés par Le Parisien dans le cadre de l’élection présidentielle de 2012  reflètent une véritable tendance de fond pour laquelle, comme tous les acteurs de terrain, je n'ai cessé d'alerter les responsables politiques locaux. Je trouve scandaleux que la seule réponse, en dehors d'un sourire moqueur, a consisté à dénigrer l'électorat en prétextant que les citoyens seraient devenus irresponsables. Je le conteste vivement.

 

Pour ma part, je considère, précisément, le score de Marine Le Pen comme la manifestation claire d'un rejet. Je peux comprendre ce rejet au regard des comportements d'une classe politique de droite comme de gauche qui, depuis 30 ans, s'affiche dans une pornographie du pouvoir ou règne la loi de la corruption, de la dissimulation et le copinage, sans foi, ni loi.

 

Stop aux privilèges

L'image renvoyée par nos politiques est tristement calamiteuse. Les privilèges que s'octroient un certain nombre d’élus et leurs cabinets sont outrageants pour les citoyens, toujours plus fragilisés sur le plan économique et lourdement imposés sur le plan fiscal.

 

Si je demeure en phase avec les objectifs de maîtrise des coûts et de rationalisation, il me paraît impératif que les élus et leur cabinet montrent l'exemple. Les errances de l'Etat comme celle des barons de la décentralisation dans la gestion des fonds publics projettent les dérives financières les plus scandaleuses.

 

Soucieuse de la qualité de mon engagement et de mes actes, j'ai longtemps privilégié l'action civique et sociale afin de faire avancer des dossiers pour lesquels les élus manifestaient une réelle négligence.

 

Je préfère, donc, pour ma part, prendre au sérieux l'avertissement que nous renvoient ces intentions de vote et ne pas crier à la manipulation des médias. 

 

Le retour des actions concrètes

J'ai eu à éprouver les difficultés que posent les réseaux de copinage qui paralysent les cycles de décision de nombreuses institutions et qui empêchent la résolution de nombreux problèmes : je prends pour exemple dans le Val-d'Oise les dysfonctionnements de la Maison du Handicap qui bloque les indemnisations, les maltraitances et la sous médicalisation des établissements de retraite et la sécurité qui en dépit d'actions concrètes est devenu un “dada électoral”.

 

Pour ma part, je pense que nous devons rentrer dans l'action et surtout s'appuyer sur les témoignages recueillis sur le terrain. J'ai, à ce titre, rencontré des officiers des services de police, gendarmerie et des pompiers. Il en ressort, malgré des investissements massifs, un manque de courage politique de nos élus, un manque de cohérence dans la gestion des services qui finissent par écœurer les agents.

 

Au final, surinflation des moyens mais peu de collaboration, des directives souvent contradictoires, un manque de suivi dans le déroulement et le suivi des opérations.

 

Analysons l’attitude de nos élus au sujet de la délinquance dans notre département. Beaucoup d'élus pratiquant le déni, se retranchent derrière une baisse substantielle du taux de délinquance. On oublie, cependant, de rappeler que nous sommes trompés par un effet de glissement vers la criminalité qui, elle, augmente de manière régulière. Ce n'est donc pas une diminution des actes mais, bel et bien, une aggravation des faits qui modifie la qualification pénale. On comprend, donc, pourquoi le sentiment d'insécurité se fait plus intense chez nos concitoyens. Ce sentiment n'est donc pas le résultat d’une illusion comme l'objectent certains élus : il est réel puisque corrélé par un taux de criminalité en constante évolution, avec une dimension de plus en plus atroce et barbares dans les attaques aux personnes qui augmente le caractère intolérable de ces actes.

 

Dans le cadre de ma campagne, j'ai mis en évidence ces dysfonctionnements qui dégradent notre cadre de vie et la qualité du service rendu aux citoyens malgré une fiscalité toujours plus pesante.

 

Un engagement sur le terrain

J'ai, donc, décidé, depuis plus de cinq ans, maintenant, de faire face à ces contradictions de manière énergique en m'engageant sur le terrain et dans la presse. Je propose, donc, de manière  intransigeante, de renforcer rapidement la collaboration entre les services par la mise en place d'une cellule Sécurité 95 qui centralisera l'ensemble des affaires pour lesquelles les moyens financés par le conseil général seraient impliqués.

 

Cette cellule, dans le cadre des compétences générales, aura pour vocation, outre la coordination des moyens techniques et des ressources, de suivre les affaires du signalement jusqu'à l'indemnisation des victimes car le contexte actuel est très défavorable aux victimes, car au-delà de l’enceinte des Palais de Justice, aucune institution relais n'assure un réel suivi. Et cela malgré des ressources adaptées et disponibles au sein des services.

 

Ces principes sont fondamentaux et doivent nous permettre d'être plus efficaces pour nos concitoyens.

 

La polémique contre le Front National ne constitue pas un projet politique mais une attitude méprisante supplémentaire vis-à-vis de l'électorat. C'est en améliorant la qualité du service rendu à nos concitoyens et une gestion rigoureuse des investissements et de leurs déploiements que nous parviendrons à résoudre l'équation entre performance et discipline budgétaire afin de résorber les grands déséquilibres qui pèsent sur nos territoires et leurs habitants.

28 janvier 2011, Accord Grand-Paris/Arc Express

Si je salue le changement de méthode de dialogue et de concertation du Ministre et du Président du STIF, l'accord en trompe l'oeil n'est pas satisfaisant pour les franciliens.Je dénonce un accord au rabais qui superpose, ,partiellement, les deux tracés sans faire de choix stratégiques pour l'aménagement de la métropole parisienne en terme de rééquilibrage économique, d'urbanisation et de création de logements. Pourtant ces objectifs demeurent la priorité des franciliens ! 

En effet, la fusion des deux tracés de métro montre une unité de façade, sans réelle vision prospective. La prédominance du tracé de Christian Blanc renforce les déséquilibres est-ouest déjà, particulièrement, important dans notre région . 
Si le tracé est très satisfaisant dans la boucle ouest dans les Hauts de Seine, le fief du Président de la République, il demeure très incomplet et, pour le moins, très approximatif dans l'est avec une proposition non validée qui comporterait, uniquement, deux stations à Bobigny et Val de Fontenay...Un enclavement encore plus important de l'Est, un vrai suicide pour la Région qui se retrouve conrontée à es difficultés sociales et économiques insolubles sur ces territoires. 

Le tracé actuel privilégie le renforcement du pôle hégémonique de La Défense et des deux aéroports franciliens, Roissy et Orly, au dépends d'un rééquilibrage vers le nord est de la création d'emplois. 

Là aussi, je dénonce le manque d'analyse de nos décideurs qui n'anticpent pas sur la tendance globale des stratégies d'entrepises franciliennes qui tendent à repousser leurs implantations au delà de la première couronne afin d'optimiser leurs coûts de structure. Principale concernée, la seconde couronne (91, 78, 95 et 77) qui reste complètement écartée du projet Grand Paris. Ces territoires se retrouvent reléguées à la périphérie du projet de métropole du XXIe siècle ! 

Ce projet sacrifie, également, l'identité rurale de l'Ile de France en enclavant les territoires excentrés. Plutôt qu d'organiser le maillage des territoires, ce projet se contente d'assurer un réseau de navettes entre les grands centres d'affaires francilens. Si l'idée de ce réseau est pertinente elle n'en est pas moins insuffisante au regard de l'enclavement des territoires les plus affaiblis ou les plus isolés des hypercentres de l'Ile de France. 

L'absence d'un schéma directeur global pour le désenclavement des territoires de la région Ile de France trahi le manque de prospective au profit de scénarios aléatoires et opportunistes. Ainsi, Le tracé du futur métro ne peut être déconnecté de l'élaboration du futur SDRIF qui doit être remis en chantier, pour urbaniser, prioritairement, la zone dense de l'agglomération et favoriser le rapprochement emploi-domicile... 

L'amélioration des infrastructures existantes est la condition sine qua non de la réussite d'un projet d'urbanisme comme celui du Grand Paris. Le futur réseau ne devrait représenter que 10% des déplacements franciliens grâce aux interconnections avec le réseau existant. Les retours d'expérience actuels sont significatifs et démontrent que la liaison ne pourra être optimale sans amélioration de l'existant à l'image de l'actuelle interconnexion RATP SNCF: un archaïsme qui crée les pires tracasseries aux voyageurs quotidiens de la ligne A . 

C'est en ce sens que Je sollicite, donc, comme mesure financière étalon, le budget préconisé par le STIF et les opérateurs de transports, qu'il convient de valider rapidement, pour la rénovation des réseaux existants qui concentrent 90% des futurs voyageurs du réseau francilien.

22 janvier 2011, Rapport Chartier

Jérôme Chartier, député UMP UVO du Val d’Oise, vient de rendre son rapport au sujet de la fiscalité patrimoniale. Ce rapport demeure, pour le moins, troublant pour le contribuable français à plus d’un titre : ce rapport stigmatise une fois de plus la classe moyenne et ses quelques maigres « privilèges » : celui d’avoir après 40 années de labeur une maison ou un appartement à soi. 

Cette résidence doit selon monsieur Chartier être soumise à imposition sur les plus values en cas de vente. Le patrimoine familial demeure la cible privilégiée du rapport de monsieur Chartier. Les classes moyennes seront encore plus fragilisées car une autre mesure à l’encontre du patrimoine des familles consisterait à relever le taux de la taxe foncière pour les résidences secondaires, une mesure incompréhensible lorsque l’on sait combien ont coûté les dispositifs de défiscalisation au titre de la revitalisation des zones rurales. Cette mesure est un véritable coup de poignard donné en plein cœur du monde rural pour la préservation des équilibres économiques et d’une incohérence totale avec la doctrine fiscale française.

Les entrepreneurs ne sont pas mieux traités par le rapport de l’UMP. En effet, après avoir investi leurs économies dans leurs projets, ils se voient encore pressé car, si aujourd’hui, celles-ci peuvent déduire toutes leurs charges de leur résultat afin de dynamiser l’investissement et la compétitivité, Jérôme Chartier, revenant sur cet avantage, propose de le plafonner à 30 % de l'excédent brut d'exploitation. 

Inutile de préciser combien cette approche dramatique de la fiscalité, qui consacre la figure d’un Etat rentier, pénalise les entrepreneurs et les perspectives de développement du marché de l’emploi. 

Les mesures prises à l’encontre des initiatives économiques à l’œuvre dans ce rapport, réduisent, de manière considérable, la capacité d’autofinancement de nos entreprises et, de fait, leur compétitivité et leur créativité. 

Dans un contexte de marché affaibli par un euro fort et dissuasif, ces propositions sont un non-sens complet dans une économie, largement, industrialisée qui peine à renouer avec la croissance. Durcir les règles comptables permettant aux entreprises de déduire leurs charges de leur résultat fiscal, revient à les empêcher de réinvestir les excédents d’exploitation dans la recherche, le développement et son corollaire essentiel : l’emploi. 

En revanche, le rapport de monsieur Chartier assouplit l’ISF qui, désormais, ne toucherait que les fortunes de plus de 4 millions d’euros avec un taux d’imposition moindre passant de 1,8 à 0,5%.

Cependant, aucune mesure n’est envisagée contre la fluidification financière et la régulation des supports volatiles à forte plus values. 

Je m’interroge sur les compétences d’un tel rapporteur pour un dossier si délicat …. 

Jurons qu’avec une telle vision du développement économique, UVO ne reviennent pas aux affaires dans le Val d’Oise. Après les enquêtes du commissaire Delattre dans l’affaire Soumaré, c’est le rapport Chartier qui, déguisé en Prince Jean, va faire rire dans les chaumières …..

12 janvier : Nouvelle lettre d'information

Je suis candidate aux élections cantonales de mars 2011  sur le canton d’Herblay-La Frette.

Je suis la candidate d’un certain nombre de principes et de valeurs fortes. Ces principes, se sont ceux de la propriété privée, vecteur de la dynamique sociale, c’est aussi libérer les énergies, favoriser entrepreneuriat, véritable source de valeur et son corollaire, la solidarité active.

Face au laxisme de l’UMP et aux insuffisances de l’opposition, il est temps de se remettre au travail afin de défendre les intérêts des Herblaysiens et des Frettois sur le canton d’Herblay-La Frette.

 Je suis la candidate du rassemblement républicain démocratique et progressiste. Je vais poursuivre notre action de terrain en faveur de notre canton, déjà engagée depuis de nombreuses années.

 Présidente de l’observatoire de la Laïcité du Val d’Oise, je défends les valeurs qui sont le socle de notre république afin de favoriser le bien vivre ensemble contre le communautarisme qui progresse partout sur notre territoire.

Au sein des « chalets de l’espoir », je milite pour la réinsertion à long terme des sans abris, les véritables oubliés de nos villes.

Enfin, depuis 3 ans je suis la seule, avec mon équipe, à œuvrer contre les politiques injustes menées à Herblay : stationnement payant, parking de la gare, citébus ne desservant que certains quartiers de la ville, qui contribuent à dilapider les finances publiques.

 Je souhaite étendre mon action au bénéfice de l’ensemble des habitants de notre canton.

 Le Maire-Conseiller général sortant nous propose la continuité dans son action, qui est inexistante au sein du conseil général.

 J'irai à votre rencontre, lors de réunions d’appartement, de réunions publiques ou sur nos points rencontre près des boulangeries, les samedis matins (un planning des dates et heures est disponible dans l'agenda) et au café du commerce, place des étaux à Herblay, tous les dimanches matins de 10h00 à 12h00, pour discuter, avec vous, de votre quotidien et de la façon dont nous pouvons l’améliorer ensemble.

 Parce que demain se construit aujourd’hui, je me mets à votre disposition, pour faire en sorte que le rôle du conseiller général sur votre canton prenne un vrai sens de proximité et de soutien dans votre quotidien.

8 octobre 2010 : Rallye solidarité urbaine

J’estime qu’il est honteux que 25 communes dans notre département ne respectent pas la réglementation SRU, malgré les différentes formes qu’elle puisse prendre. La solidarité dans notre département ne doit pas être qu’un vain mot et doit pouvoir s’appliquer à toutes les communes et non pas à quelques-unes qui supportent le poids des insuffisances des autres, notamment La Frette, dont le Maire en fait un argument électoral avec moins de 1% de logements sociaux pour une réglementation en imposant 20.

Il est urgent que ces Maires se ressaisissent afin d’assurer la mixité sociale sur l’ensemble de nos territoires par la construction des quelques 6000 logements dont nous manquons actuellement.

9 mars 2010 : Le maire d'Herblay ne veut pas de la laïcité dans ses locaux !

Le maire UMP de la ville d'Herblay M. Patrick BARBE, a annulé unilatéralement la réservation d'une salle communale par l'Observatoire de la Laïcité du Val d'Oise, antenne départementale de l'Observatoire International de la Laïcité contre les dérives communautaires présidé par Jean-Michel Quillardet.

Or, l'observatoire départemental dont le siège social se situe à HERBLAY et dont lj'assume la présidence avait demandé auprès des services communaux une salle à l'école Jean Jaurès pour le lancement officiel de l'association. Cette salle était libre et un accord oral avait été donné par les services. 
Le Maire d'Herblay, de manière déloyale, a attendu la dernière semaine et que la communication et les invitations aient été lancées pour s'opposer au prêt de la salle et proposer une salle pouvant accueillir maximum 15 personnes à un évènement qui en attend 80.

Une nouvelle fois l'UMP Val d'Oise se singularise par des méthodes contraires aux principes Républicains. Le Maire d'Herblay montre par cette décision le mépris qu'il a pour le principe de Laïcité et pour la démocratie. Nous en prenons acte et nous le regrettons


Devant un tel comportement, qui nuit aux intérêts de tous et que nous ne pouvons que condamner, nous avons décidé de donner cette conférence dans une autre commune. Le lieu vous sera indiqué dans les plus brefs délais.

Saluons aujourd'hui toutes les femmes pour le centenaire de la journée de la femme qui nous permet de montrer l'hypocrisie d'une classe masculine qui parle depuis cent années mais n'agit pas encore ....

 

7 février 2010 : Je quitte le MoDem

Le MoDem  depuis sa création a représenté pour moi un formidable espoir d’une troisième voie politique, fondée sur les valeurs de démocratie, de justice et d’évolution soutenable, valeurs que je fais miennes.

Or, depuis quelques semaines, les événements au sein de ce mouvement m’ont amenée à me poser plusieurs questions sur le sens de mon engagement.

 La stratégie désastreuse mise en place par François Bayrou quand au mode de gouvernance et de représentativité de notre mouvement conduit inexorablement  celui-ci  et ses militants tout droits dans une impasse.

 Successivement, nous avons mené une campagne municipale où chacun faisait ce qu’il voulait, sans consignes claires et encore moins de discipline. Le résultat en a été un tohubohu sans précédent et une confusion générale qui a laissé nos électeurs dans le plus grand désarroi.

Puis l’égocentrisme de François Bayrou a ruiné les efforts de candidats et de militants dégoûtés lors de la campagne des européennes, par une stratégie anti-sarkoziste pour se marquer en premier opposant au président et par quelques paroles déplacées en fin de campagne.

Aujourd’hui concernant les élections régionales, après plusieurs semaines de débats houleux au sein de notre fédération,  il s’avère qu’il ne peut être question pour moi de donner quitus à un mode de désignation des candidats, tant au niveau régional qu’au niveau départemental, le tout entériné dans un simulacre de consultation démocratique.

 Alors que nous écrivons partout que le MODEM, est un parti démocrate, différent des autres, jusqu'à en donner des leçons, je pense, au contraire, que les hommes qui dirigent ce parti, l’ont vidé de son substrat pour en faire une terre de désolation. L’impression du tout et n’importe quoi prévalent aujourd’hui sur une organisation politique cohérente en adéquation avec nos valeurs  que nous sommes tous en droit d’attendre légitimement.

 Je ne peux donc défendre les couleurs bien délavées d’un parti qui fait siens de tels agissements. Ce mouvement se réduit à ce pourquoi il a été construit, a savoir une écurie présidentielle pour un homme qui attend quelque en soit le prix à payer pour les militants, son avènement en 2012.

 C’est sur cette base que j’ai prise, en mon âme et conscience, la lourde décision de quitter le MoDem, et par voie de conséquence, toutes mes fonctions au sein de notre fédération.

Prendre une telle décision, après une longue et douloureuse réflexion, n’est pas chose facile mais je veux rester en accord avec moi-même et les idéaux que je porte.

Je préfère me retirer de ce combat, qui n'est pas le mien, avec le coeur triste mais l'esprit libre. Je reste néanmoins une militante active sur les projets que j’ai déjà initiés.

Je retiendrai de ces deux dernières années, la découverte de personnalités attachantes avec lesquelles des liens d’amitiés se sont noués.  Je sais qu’ils perdureront avec beaucoup car au delà de nos couleurs politiques, nous partageons les mêmes valeurs et nous menons les mêmes combats.

2 février 2010 : Elections régionales

J’ai choisi de militer au sein du Modem depuis 2006 parce que je pensais que l’on pouvait faire de la politique autrement en défendant et en appliquant des valeurs auxquelles je suis attachée. Cet engagement je l’ai voulu, et le veux encore, profond et sincère. Les évènements qui se sont déroulés principalement dans le cadre de la désignation de nos chefs de file pour les élections régionales sur le plan départemental et plus globalement au niveau national m’ont amenés à réfléchir sur le sens que je souhaitais donner à mon engagement.

Aussi, j’ai pris la décision de ne plus être présente sur la liste départementale conduite par Sophie Jacquest.

Mon combat pour défendre et mettre en application nos valeurs reste intact. Aussi, je suis déterminée au sein de nos instances à être présente, comme je le fais au quotidien, sur les dossiers départementaux.

27 décembre 2009 : Toujours dehors, et pourtant ...

le président de la république, N. SARKOZY avait promis lors d'un discours le 18 décembre 2006

 

 "Je veux, si je suis élu président de la république, que d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid. Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine. Mes chers amis, comprenez-le bien : si on n'est plus choqués quand quelqu'un n'a pas de toit lorsqu'il fait froid et qu'il est obligé de dormir dehors, c'est tout l'équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s'en trouvera remis en cause."
Paroles, paroles, paroles ....

24 octobre 2009 Ouille, j’ai mal à ma démocratie !

Hier, le Chef de l’état présentait le projet de réforme des collectivités territoriales issu du rapport Balladur. Un petit rappel sur les deux grands moments de la décentralisation. :

Les lois Defferre en 1982-1983, puis la réforme constitutionnelle en 2003.

Ces lois marquaient la volonté politique de repenser les pouvoirs entre l’Etat et les collectivités locales avec comme objectifs une meilleure efficacité de l’action publique et le développement d’une démocratie de proximité. Cette nouvelle répartition des pouvoirs à aboutit à une plus grande indépendance et autonomie des structures territoriales que sont le conseil général et le conseil régional que nous connaissons avec chacun des missions dévolues. Prétextant un manque organisationnel de l’ensemble et la hausse des dépenses locales, le chef de l’état justifie cette réforme. On en retiendra la création du statut de l’élu territorial cumulant les fonctions de conseiller général et régional et surtout leur mode d’élection au scrutin majoritaire uninominal à un tour pour 80% des sièges et une part de proportionnelle pour les 20 % restants.

Au-delà de l’aspect technique complexe de ce projet de réforme, ce mode de scrutin porterait atteinte au pluralisme électoral, renforçant le caractère bipolaire de notre représentation politique et ne laisserait aux petits partis que le droit de ne pas sombrer ! Pas la peine de faire des dessins, la droite UMP s’est habillée pour de nombreuses mandatures !

Même si une réforme de notre organisation territoriale s’impose elle ne justifie en aucun cas cette manœuvre inique de convenance partisane. On savait le chef de l’état habile et peu scrupuleux mais là, on dépasse largement le soutenable pour notre démocratie.

Il y a eu l’histoire du duché des hauts de seine avec l’avènement de saint Jean de l’épad, aujourd’hui, c’est le royaume qui s’organise autour du pouvoir durable !

17 octobre 2009 : Guinée : Le viol, nouvelle arme de la junte

Comment tolérer une telle ignominie ? Que fait la communauté internationale ?

 

Dans un article de Courrier international, sont décrits des actes de violence insoutenables pour la femme que je suis.
Que fait la communauté internationale ? RIEN ! On sait que les femmes sont les premières victimes de guerre, et c'est souvent passé sous silence, mais là, les photo. circulent sur le net, de ces pauvres victimes de viols en plein jour, en public par des soldats du gouvernement en place !
Honte à la race humaine, honte aux hommes qui ont orchestré cela et à ceux qui se sont exécutés ! Quelle preuve de courage de s'attaquer à des femmes plutôt que d'avoir le courage et la droiture de dire NON !

10 septembre 2009 : Taxe carbone : les propositions de Nicolas Sarkozy sont injustes socialement et écologiquement

Les propositions de Nicolas Sarkozy sur la taxe carbone sont très injustes socialement et écologiquement, n'inclurant pas l'électricité.

C'est une dangereuse injustice de traiter différemment les ménages qui se chauffent au gaz ou au fioul et ceux qui se chauffent à l'électricité. Depuis des années, on a incité les familles à se convertir au chauffage au gaz et de renoncer chaque fois qu'elles le pouvaient au chauffage électrique. Qu'est-ce qui justifie qu'un foyer qui se chauffe au gaz ait à supporter une hausse de sa facture, qui sera de l'ordre de 8 à 10%, et qu'un foyer qui se chauffe à l'électricité ne soit pas soumis au même effort de solidarité ?

Le président de la République donne un coup de pouce au lobby nucléaire, mais doit on préciser que l'électricité aux heures de pointe fait appel à des centrales au gaz ?

Campagne européennes

La campagne des européennes est entamée depuis un moment par le Mouvement démocrate pour qui, le scrutin de Juin prochain est vital. Sur les 2 grands partis majoritaires que sont l’UMP et le PS, c’est le 2nd qui est parti le 1er ce Vendredi 24 Avril 2009 avec un meeting à Toulouse dans une salle qui comptait encore de nombreux sièges vides. Le PS, alors de cette rencontre avait invité les chefs de partis des partis frères des autres pays de l’Union. Sur les 27, seul le Danemark avait envoyé son chef de parti, candidat +/- déclaré dans la course à la présidence de la Commission. Pourtant loin de cette image de carte postale pour les télévisions et les médias ; une absence de taille s’est faite jour : l’Europe.

Quand parler d’Europe devient parler de Sarkozy
On aurait pu penser que l’échec du référendum sur la constitution européenne aurait pu faire comprendre à l’UMP et au PS que pour intéresser les français à la question au combien cruciale qu’est la problématique européenne, ces grands partis allaient enfin parler d’Europe. Mais malheureusement, ce ne fut pas encore le cas ce Vendredi à Toulouse.
Alors que le référendum de 2004 sur la constitution européenne était finalement devenu un scrutin pour ou contre le gouvernement Raffarin, beaucoup pensaient que cela allait pousser ces grands partis à se concentrer sur l’essentiel : l’Europe. Mais le PS et l’UMP persistent encore à s’acharner et à faire de ce scrutin un scrutin sur la politique du gouvernement en place alors que c’est pourtant la meilleure manière de favoriser l’abstention. Déjà, en 1999, François BAYROU dénonçait l’attitude du PS et du RPR à l’époque qui se battait sur des enjeux nationaux et appelait à ce que l’on explique l’Europe et qu’on se mette vraiment à parler d’Europe.
Toujours en 1999, le PS exigeait un « Pacte social », projet qui est remis au goût  du jour et présenté comme une idée neuve alors que les autres partis socialistes européens n’en veulent pas.
Ce pacte viserait à lutter contre la politique de la droite dont le symbole est Nicolas Sarkozy.
Encore lui, toujours lui, le parti socialiste n’arrive pas à s’en défaire, il faut encore et toujours ramener le scrutin européen à une lutte nationale.


Les européennes, un plébiscite présidentiel ?
Le premier tract de campagne UMP montre en gros Nicolas Sarkozy sous 11 étoiles (et pas 12 comme sur le drapeau européen) incitant à poursuivre la politique menée par le président au niveau européen.
Plusieurs remarques me viennent à l’esprit. D’abord, pourquoi le président de la République est-il sur un tract d’un parti ? Normalement, le président de la République est le garant de la constitution et doit se situer au-dessus des partis. Toutefois, le Conseil d’État ayant pris note de cette évolution dans le temps de parole notant que celui-ci pouvait être partisan. Soit, mais le président n’est pas candidat donc la question se pose toujours : que fait le président de la République française sur un tract pour les élections européennes ?
Certes, il a présidé le Conseil mais ce rôle est surtout administratif, la France n’est qu’un pays-membre parmi 27 et la présidence française est bien finie. La réponse est plus prosaïque, l’UMP fait des européennes un plébiscite pour ou contre la personne du président de la République mais ne parle pas vraiment d’Europe comme en témoigne l’absence de programme.
Martine Aubry quant à elle a décidé de s’en prendre au « bilan catastrophique » de la droite lors de son meeting de Toulouse qui malgré une salle plus petite que le Zénith n’a pas fait le plein. Même le MoDem pourtant raillé par le PS a réussi à mobiliser presque 2 fois plus de monde lors de sa 1ère convention européenne .La secrétaire nationale n’a pas ménagé ses attaques contre politique irresponsable menée, fustigeant la réunionite « des G20, G4, G5 [alors que pendant ce temps-là la France subit] » ouvrant la voie à un long de moment de critique contre la politique gouvernementale, bouclier fiscal, lois répressives tout y est passé alors que pour une bonne part ce sont des compétences qui ne relèvent pas de l’Union. En effet, la fiscalité reste du ressort exclusif des États-membres idem pour les dispositions de sécurité largement principalement gérées au niveau national et beaucoup au niveau inter-gouvernemental. Sur l’Europe, rien ou presque.

Communiquer oui, mais pas sur l’Europe

Alors que devant les interrogations de nos concitoyens, il faudrait expliquer l’Europe, les 1ers tracts UMP et PS se concentre sur les enjeux nationaux. Pour l’UMP, c’est encore une fois Nicolas Sarkozy qui est dessus, tandis que les différentes têtes de liste vantent les formidables résultats de la présidence française de l’Union.
Le Parti socialiste lui, fait encore mieux ou pire, c’est selon. Arrivé sur le site «Changer l’Europe » tout un programme quand l’on sait que la gauche et la droite européenne se sont partagés et la présidence du Parlement européen, et le pouvoir de ce même Parlement au niveau européen.
Quant au PS, en une du site, on trouve une vidéo consacrée à Nicolas Sarkozy !
Encore une fois, on parle de la France, encore et toujours de la France comme si notre pays était au centre de l’Europe et cela à gauche comme à droite. Encore une fois, les clivages sont moins grands qu’on tente de nous faire penser.

Les perdants : l’Europe et les européens

Après la claque qu’a été le référendum européen, j’ai modestement pensé que les partis après une campagne en 2004 importante se décideraient enfin à parler d’Europe mais non. Hormis les Verts et le MoDem tous parlent de la France. Au PS, on parle d’abroger le paquet fiscal, de faire de ce scrutin européen, un moment de lutte contre la droite. Martine Aubry qui a concentré ses attaques sur le plan national et sur le président plus particulièrement. Tandis que le MoDem remplit des salles en parlant de l’Europe, en valorisant lses actions au Parlement européen, en proposant une réelle vision d’ensemble nouvelle pour l’Europe de demain, les grands partis traditionnels que sont l’UMP et le PS ont gardé leurs vieilles habitudes. Tandis que le MoDem propose une Europe de l’évolution durable, une fiscalité verte et de créer une autorité de régulation européenne des marchés financiers et le transfert de l’impôt sur les sociétés au niveau européen pour éviter le dumping fiscal, le PS parle de supprimer le paquet fiscal et l’UMP de le maintenir. Pour résumer, l’UMP et le PS sont hors-sujet. Cette attitude est dangereuse car elle contribue à opacifier encore la vision que les citoyens ont de l’Union alors que plus des 2/3 de notre législation est d’origine communautaire.

L’espoir est-il permis ?

L’Europe a besoin d’un renouvellement profond de sa composition. Quel sera le résultat de Juin prochain ? Le vote de chacun sera plus qu’important et le déterminera. 

Le lundi 20 avril 2009, La laïcité torpillée par Sarkozy !

Par son décret paru le 19 avril 2009 au journal officiel, le Président de la république vient de torpiller l'un des piliers de la laïcité en abolissant la loi de 1880 qui retirait aux établissements catholiques le droit de distribuer des diplômes universitaires reconnus par l'État.
L'accord ainsi avalisé par le chef de l'État autorise le Vatican à délivrer, sur le territoire national, des diplômes de l'enseignement supérieur, dans toutes les disciplines, quelles soient canoniques ou profanes.
La liste des ces diplômes est laissée à la seule appréciation de la congrégation pour l'éducation catholique. Ces diplômes seront automatiquement validés par la France.
Peuple de France, à défaut d'un recourt devant le conseil d'État, bientôt Benoît treize décidera du contenu des programmes de nos enfants. Bientôt il dira ce qui est vrai et ce qui est faux. Bientôt ses frères en religion, nos amis intégristes musulmans, exigeront les mêmes prérogatives et la France, par la signature de son chef d'État n'aura plus qu'à avaliser le dogme comme le dictat !

Le samedi 7 mars 2009, Les inégalités professionnelles au centre de la Journée des Femmes 2009

L'absence d'avancées récentes dans la réduction des inégalités professionnelles entre hommes et femmes, tant parmi les salariés qu'au sommet des entreprises, domine cette année la Journée internationale des femmes du 8 mars, selon les féministes, syndicats et économistes.

Nos droits sont fragiles, ils ne doivent pas être remis en question. Le Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), appelle à manifester samedi à 14 heures place de la Bourse (2ème), symboliquement près du siège du Planning familial, qui affirme être toujours menacé de restrictions de crédits, malgré les assurances gouvernementales.

L'année 2009 risque de voir les inégalités accentuées par la crise économique, dont les femmes pourraient être particulièrement victimes, alors que le chômage des femmes est déjà plus élevé que celui des hommes (9,6% contre 8,1%).

Selon un rapport du bureau international du travail (BIT) rendu public jeudi, les femmes devraient davantage souffrir du chômage que les hommes en 2009.

Certes, au stade actuel, selon deux économistes de l'OFCE (centre de recherche en économie de Sciences Po) Françoise Milewski et Hélène Périvier, le flot récent des demandeurs d'emploi est surtout constitué d'hommes, car les destructions d'emplois sont concentrés dans les secteurs industriels.

Mais les femmes, davantage présentes dans le temps partiel et les contrats précaires, risquent de souffrir plus que les hommes de réductions d'horaires, donc de réductions de salaires, et d'une aggravation de la précarité.

Le travail saisonnier se féminise en raison du chômage des femmes qui ne faiblit pas et de l'explosion du nombre de femmes seules peu qualifiées.

En outre, la crise risque de reléguer au dernier plan la question de l'égalité professionnelle.

L'annonce mercredi par le ministre du Travail Brice Hortefeux qu'une "mission" suivie d'une concertation allait traiter de l'égalité salariale, promise maintes fois pour 2010, me fais craindre que la loi sur les sanctions financières aux entreprises récalcitrantes ne voit pas le jour.

Il ne faut pas être naïf, cela veut dire qu'il n'y a pas de volonté politique, pour des sanctions. Ainsi, la proposition de loi de Marie-Jo Zimmermann, députée UMP, sur la place des femmes dans les instances dirigeantes des entreprises a été jugée jeudi par M. Hortefeux "trop en avance".

On ne peut que s'indigner du recul de la parité au sein des entreprises du CAC 40, l'Oréal étant la seule société présentant un taux de mixité supérieur de 15% à tous les échelons.

La situation s'aggrave même puisque, selon une étude de l'agence Capitalcom, la part des femmes dans l'effectif global des dirigeants du CAC 40 a baissé de 3,3 points sur un an.

Les féministes ont d'autres sujets de mécontentement. Elles attendent du gouvernement qu'il s'engage plus avant dans la lutte contre les violences faites aux femmes, demandant une loi-cadre comme en Espagne.

Elles appellent à la vigilance sur l'application du droit à l'avortement, à l'information sexuelle, et attendent des modes de garde à la hauteur des besoins des familles, protestant contre l'abandon de la promesse de campagne de "droit opposable" à la garde d'enfant.

Le 2 mars 2009, 8 mars : Journée de la femme

Le texte fondateur des droits de la femme date de 1791 mais depuis bien peu de choses ont évolué dans le monde :
Le rapport de l’UNIFEM (Fond de Développement des Nations Unies pour la Femme) de novembre 2007 mentionne qu’1 femme sur 5 dans le monde sera victime de viol ou de tentative de viol dans sa vie, que 130 millions de filles et de femmes aujourd’hui vivantes ont subi une mutilation génitale. Que dire des lapidations (4000 personnes par an), des mariages précoces, de la traite des femmes et des filles qui fait de 500 000 à 2 millions de victimes et des crimes de guerre ?
Dans de nombreuses sociétés, le système juridique et l’attitude de la communauté ajoutent au traumatisme dont sont victimes les femmes. Les femmes sont souvent considérées comme responsables de la violence dont elles ont été victimes, et les lois comportent des lacunes qui permettent aux auteurs d’actes de violence sexuelle d’agir en toute impunité.

Nos cultures ne sont pas en reste, bien que moins violentes, les atteintes et discriminations aux droits fondamentaux des femmes sont journalières : discrimination sur le lieu de travail, violences familiales, inégalités face à l’éducation, …La cause est suffisamment importante pour que nous nous y intéressions.

En France, le tableau n'est pas plus rose :
*Loi Neuwirth mise en danger par la diminution du budget imparti aux plannings familiaux ;
*Loi Veil rendue inapplicable dans certains départements suite à la pression de lobbings auprès des gynécologues, manques de moyens des hôpitaux ou à des raisons éthiques contraignant les femmes à se faire traiter hors de leur département ;
*Loi pour la parité contournée, notamment en politique, les femmes sont plus souvent suppléantes ou secondes de liste.

Si nous n'y prenons garde, bientôt le combat de nos mères et grand-mère aura été inutile, les lois qu'elles se sont battues pour faire vivre ne seront plus appliquées ...

 

Le mercredi 18 février 2009, Défendons le droit à l'information, à l'éducation, à la sexualité, pour toutes et pour tous.

En diminuant de 42 % dans la Loi de Finances 2009 le montant affecté au conseil conjugal et familial, l’Etat programme à très court terme la suppression totale des actions d’information, d’éducation et de prévention dans les domaines de la sexualité et de la vie de couple et affective.


Par cette décision, l’Etat montre sa volonté d’abandonner les missions qui sont les siennes quant à l’accueil, l’information et la prévention concernant la contraception, la fécondité, la sexualité. Il se désengage, par là, de la préparation des jeunes à la sexualité, à leur vie de couple et à la fonction parentale. Il marque son désintérêt pour les pratiques d’accueil et de conseil, qu’elles soient mises en oeuvre lors d’activités collectives ou d’entretiens individuels.

Ces missions d’utilité publique sont donc très clairement menacées par la baisse des financements, déjà largement insuffisants, alors que la Loi Neuwirth a clairement affirmé le rôle essentiel joué par les associations aux côtés de l’Etat.

Pourtant, dans une société où les relations filles-garçons sont de plus en plus marquées par la violence, où les campagnes nationales de prévention et d’information ont besoin des relais de terrain pour être efficaces, ces missions définies par la loi, plus que jamais, sont primordiales !

450.000 personnes bénéficient chaque année des actions du Planning Familial dans ses 70 associations départementales de Métropole et des DOM. La conséquence de cette brutale démission de l’Etat est la fermeture programmée d’un grand nombre de ces lieux d’accueil individuels et collectifs.


L’Etat doit assurer sa responsabilité nationale pour l’information, l’éducation à la sexualité, et la prévention pour toutes et tous conformément à l’article 1 de la Loi 73-639 du 11 juillet 73.

L’Etat ne doit pas supprimer les lieux d’écoute et de parole, mais les développer.

L’Etat ne doit pas supprimer les interventions collectives, mais les développer.

L’Etat doit donner aux associations qui assurent ces missions, les moyens aujourd’hui nécessaires, pour le développement de leurs activités et de leurs interventions.

 

Tous ces acquis sont récents, ces droits sont fragiles,
Nous avons lutté pour les obtenir,
luttons ensemble pour les défendre !


Vous souhaitez soutenir Le Planning Familial, signez la pétition.
http://www.planning-familial.org/petition-defense-loi-neuwirth/

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